Ilan Halimi, victime de l’antisémitisme musulman : quatorze ans après, rien n’a changé

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Il y a pile quatorze ans mourrait Ilan Halimi, torturé et tué par le gang des barbares mené par Youssouf Fofana. Elu LR de Sainte-Geneviève-des-Bois dans l’Essonne, Thomas Zlowodzki déplore aujourd’hui la lâcheté de la gauche, incapable de voir l’origine de ce nouvel antisémitisme qui fait rage.

Quatorze ans après Ilan Halimi et cinq ans après les attentats de Charlie Hebdo de l’Hyper Casher, la gauche française reste dans le déni face à l’antisémitisme d’origine musulmane. Un tiers des Français de confession ou de culture juive déclarent se sentir en insécurité dans notre pays. Les chiffres leur donnent raison. Le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 687 faits « à caractère antisémite » en 2019. La communauté juive, qui représente moins de 1 % de la population française, concentre ainsi plus de 50 % des faits racistes et xénophobes.

Le destin tragique de Sarah Halimi (de son vrai nom Lucie Attal), torturée et défenestrée au doux son de « Allahou Akbar », de versets du Coran et de « J’ai tué le Sheitan », est emblématique du “nouvel antisémitisme” qui prospère au sein de la population musulmane de nos banlieues. Si tous les « faits à caractère antisémite » ne sont pas perpétrés par des musulmans, tous les crimes le sont. Le meurtre de Sarah Halimi fait tristement écho à la tragédie d’Ilan Halimi, survenue il y a quatorze ans : ce “nouvel antisémitisme” s’enracine chaque jour davantage en France.

Les deux cas témoignent surtout du déni par une large partie de l’intelligentsia française, en particulier à gauche, qui ne veut pas voir que l’islam radical et identitaire est le principal responsable de la hausse de l’antisémitisme en France. Cet islam radical et identitaire déverse pourtant chaque jour plus clairement sa haine des Juifs, mais également de ceux qui critiquent l’islam, poliment ou non, à l’instar des centaines de menaces de morts reçues il y a quelques jours par la jeune Mila sur les réseaux sociaux, et avant elle par Zineb El Rhazoui ou Pierre Liscia.

Ne pas stigmatiser… au prix de la vérité

Comment lutter contre ce nouvel antisémitisme ? Eh bien tout d’abord en cessant de nier son origine spécifique comme le font depuis trop longtemps nos institutions. Si des magistrats de notre pays ont nié le caractère antisémite du meurtre de Sarah Halimi en prétextant l’irresponsabilité en raison de l’usage de psychotropes, personne n’a été dupe de cette tentative – d’ailleurs contre-productive – de dissimuler le rôle de l’islam radical dans l’inspiration idéologique du meurtrier de Sarah Halimi. Le souci de ne pas stigmatiser aura prévalu sur l’impératif de vérité. Plus récemment, la Garde des Sceaux Nicole Belloubet s’est déshonorée en considérant dans l’affaire Mila que «  l’insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience ». Tenir de tels propos cinq années après le massacre de Charlie Hebdo, c’est faire la courte échelle aux islamistes radicaux et armer moralement le bras de futurs assassins.

Dans la ville dont je suis élu, Sainte-Geneviève-des-Bois, où le corps agonisant d’Ilan Halimi a été abandonné il y a quatorze ans par le gang des barbares mené par Youssouf Fofana, le même aveuglement prévaut. Face à la hausse de ce nouvel antisémitisme, le Maire socialiste de la ville Frédéric Petitta a soigneusement évité de mentionner le mot « islam radical » dans la motion qu’il nous a proposée le 19 février 2019 après que les arbres plantés en hommage à Ilan ont été sciés. Le seul remède avancé dans cette motion a été… la hausse des moyens financiers de la DILCRAH (Délégation Interministérielle de Lutte contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT) pour « organiser des projets pédagogiques, associatifs ou institutionnels en direction de la jeunesse ».

Assez de marches pacifiques, assez de déclarations creuses « contre le racisme et l’antisémitisme ».  Agissons.

Mais est-ce cela qui fera reculer l’action sur le terrain des Frères Musulmans et autres mouvements salafistes qui maillent patiemment notre territoire et embrigadent notre jeunesse musulmane, comme illustré dans Les Misérables de Ladj Ly ? Ces actions « éducatives » empêcheront-elles le passage à l’acte d’individus fanatisés par cet islam radical ? Garantiront-elles que dans toutes les mosquées de France se tiennent des discours sans ambiguïté ? Empêcheront-elles les e-brigades islamistes de menacer sur internet les Juifs ou tous ceux qui critiquent l’islam, faisant d’ores et déjà régner une chape de plomb sur le débat concernant cette religion ? Bien sûr que non. Et au vu des derniers travaux de la Dilcrah, on serait même tenté de penser le contraire…

Lutter contre ce nouvel antisémitisme suppose une attitude bien différente. D’abord, nommer l’ennemi. Puis, mener des actions concrètes pour endiguer la propagation de cette parole spécifique à l’islam radical. Enfin, accorder des moyens supplémentaires pour la police, les services de renseignements, la justice et les prisons. Surtout, affirmer une volonté politique.

Assez de marches pacifiques, assez de déclarations creuses « contre le racisme et l’antisémitisme ». Agissons. Démantelons les réseaux propageant ce discours de haine. Jugeons les personnes qui sont coupables de menaces, rapidement et sévèrement. Luttons concrètement contre les crimes et délits antisémites. Quels qu’en soient les auteurs.

Source www.valeursactuelles.com

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