« Il faut remercier notre bonne étoile que Netanyahou soit le Premier ministre en ce moment »

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« Il faut remercier notre bonne étoile que Netanyahou soit le Premier ministre en ce moment » – Ben Caspit (journaliste à Ma’ariv – notre photo)

L’histoire jugera un jour ce qu’il aurait fallu faire maintenant : laisser le Hezbollah mijoter dans son propre sang ou lui porter le coup de grâce. Mais paradoxalement, Sa’ar sera le premier à sentir son sang politique dans l’eau.

Voici ce qu’a dit hier le ministre de la Défense, Yoav Galant : « Je pense que nous sommes au début d’une nouvelle phase dans cette guerre, et nous devons nous adapter, cela s’applique à tout le monde, surtout à ceux qui sont dans les airs… ». Ses propos sont vrais concernant le front nord et le déplacement du centre de gravité vers le nord. Mais ils sont également pertinents pour le front entre lui et le Premier ministre.

Selon des proches de Netanyahou, il se dit que Galant se serait récemment excusé auprès de Netanyahou lors d’une discussion en tête-à-tête en marge d’une réunion. Selon ce rapport, il aurait également admis quelques erreurs et proposé de repartir sur de nouvelles bases. Netanyahou aurait répondu par quelques murmures vagues.

Il y aura encore beaucoup à dire, raconter, photographier et filmer sur ce qui s’est passé au Liban (et en Syrie) ces deux derniers jours. L’organisation de renseignement responsable des attaques avec les bipers et les appareils de communication explosifs a mérité sa place dans le panthéon de tous les temps.

Je suppose que les scénaristes de « Mission Impossible » se creusent maintenant la tête pour savoir comment rivaliser avec le niveau d’ingéniosité apparemment atteint par le Mossad israélien, selon des sources étrangères. Tom Cruise, qui s’est habitué à descendre en rappel dans des volcans tout en combattant deux terroristes dans un avion en feu plongeant dans un gouffre, essaie maintenant d’apprendre à utiliser un biper.

Mais après tout cela, et malgré la satisfaction tirée de cette année terrible dans notre histoire, il ne faut pas oublier que ce n’est pas terminé. Il est possible que cela ne fasse que commencer.

Nous devons remercier notre chance que Benjamin Netanyahou soit actuellement Premier ministre, et personne d’autre. Heureusement, il n’y a personne pour envahir les rues en protestant que l’État d’Israël n’a pas profité de cette opération incroyable, qui a semé la terreur et le chaos au sein du Hezbollah, neutralisant des milliers de ses militants, pour éliminer une fois pour toutes la menace.

« Quand je serai Premier ministre », aurait dit l’actuel chef de l’opposition Netanyahou, « je ne stopperai pas Tsahal, je lui donnerai l’ordre d’éliminer la menace du Hezbollah et de déployer toute sa puissance contre cette organisation terroriste. Je n’accepterai pas qu’une région entière soit transformée en zone de sécurité et que ses habitants soient évacués de leurs maisons pendant une année entière ! »

Eh bien, Netanyahou est Premier ministre, et heureusement, l’opposition soutient actuellement les actions de Tsahal dans le nord. L’histoire jugera un jour ce qu’il aurait fallu faire maintenant : laisser le Hezbollah mijoter dans son propre sang et compter ses jours ou lui porter le coup de grâce.

Et qu’en est-il de Gideon Sa’ar ? Au fur et à mesure que le temps passe, il semble que son destin ne sera pas très différent de celui de tous ceux qui ont essayé de conclure des affaires avec Netanyahou ou de signer des accords avec lui.

Ce n’est pas que je pense qu’il y ait eu une véritable réconciliation entre Galant et Netanyahou, mais la tension extrême au nord, la possibilité d’un embrasement à tout moment et le refroidissement de l’atmosphère à la résidence du Premier ministre après le remaniement entre Galant et Sa’ar abaissent maintenant la valeur de l’ensemble de la manœuvre à un rythme mortel (NDLR : = humain ?).

Il se pourrait que tout cela soit en train de se produire pour réduire, à la dernière minute, le prix de Sa’ar et le pousser à se contenter d’un ministère autre que celui de la Défense. Paradoxalement, Sa’ar sera le premier à sentir son sang politique dans les eaux tumultueuses qui l’entourent. Il se pourrait même qu’il l’ait déjà senti.

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