En vérité, il faudrait consacrer toute une étude au fantastique phénomène de manipulation des foules, tel qu’il est pratiqué présentement en Israël. Des groupes d’intérêt mènent une campagne de très haute intensité pour faire sombrer Netaniahou – lequel résiste avec un courage remarquable. Qui sont ces gens ? La gauche en général, les média, qui sont tous du même bord (sauf Israël hayom – et bien sûr les media religieux), l’establishment juridique et policier, en gros. Ils oeuvrent d’une manière jamais vue pour arriver à un but suprême : faire tomber le Premier ministre. Ce qu’ils ne sont pas parvenus à faire par voie électorale…
Un autre domaine est traité de la même manière, mais sans doute par d’autres groupes : il concerne le « respect » des migrants qui se sont introduits illégalement dans le pays. Il s’agit essentiellement de personnes en provenance d’Afrique noire, avec tout ce que cela peut signifier sur le plan culturel et social. La tradition du peuple juif est d’être accueillant, s’entend-on dire. Nous, les Juifs, nous allons chasser des migrants ? Comment est-ce envisageable ?
Bonnes questions. La vice-ministre des Affaires Etrangères, Tsipi ‘Hotovély, a fait une intéressante déclaration à cet égard : « Cessez de les traiter de réfugiés ! Il faut conserver la distinction entre des réfugiés et des gens qui s’infiltrent dans un pays pour y trouver du travail. Ce n’est que les gens de cette seconde catégorie que l’Etat d’Israël refuse. La tentative de présenter le groupe concerné comme étant des migrants repose sur des visées politiques, et ne correspond pas à la réalité. L’Etat d’Israël a décidé d’écarter des personnes qui s’infiltrent pour trouver du travail à l’instar de ce que font de nombreux régimes démocratiques, dont les Etats Unis et l’Australie. »
La vice-ministre, présentant la position du gouvernement, a ajouté à la Knesset : « La campagne qui compare les migrants cherchant du travail chez nous aux rescapés de la Shoah est à rejeter avec force. La conduite du pays s’aligne sur les bases que la Cour suprême a indiquées, et l’envoi de ces gens dans des pays d’Afrique se fait également selon ces indications ».
Réagissant aux interventions qu’elle a essuyées lors de son allocution, elle a réagi : « Cessez de faire sombrer les décisions du gouvernement dans de sombres manigances politiques, ou de leur accorder un aspect démoniaque. Vérifiez les données : en 2008, seuls 15.000 migrants ont présenté une demande d’acceptation dans le pays, sur les 60.000 qui s’y étaient infiltrés. Cela prouve que la plupart d’entre eux ne sont pas des migrants, réfugiés d’ailleurs, mais des gens qui cherchent du travail ici. Notre pays a le droit de décider qui il accepte en son sein. Ce qui se passe dans le sud de Tel Aviv est un régime de terreur en provenance de ces migrants, dont souffrent les habitants légitimes. Nous nous devons d’apporter à nos citoyens une protection, tout en respectant les lois internationales et en rejetant les gens qui se sont infiltrés chez nous pour trouver du travail ».