par Soeren Kern (extraits) – 13 octobre 2016 – Traduction du texte original: Hungary to Amend Constitution to Block EU Migrant Plan – Gatestone
La République tchèque, la Pologne et la Slovaquie, tous anciens pays communistes, s’opposent également au plan de l’UE qui les oblige à recevoir 160.000 « demandeurs d’asile ». Ils y voient un « diktat de l’UE » qui porte atteinte à leur souveraineté nationale.
« La primauté du droit communautaire est un des principes de base du système » — Margaritis Schinas, porte-parole en chef de la Commission européenne.
« Au début de l’automne 2015 nous avons érigé une clôture sur la frontière verte extérieure de l’Union européenne et de l’Espace Schengen. Elle avait pour but de protéger la plus grande réussite de l’Union européenne : la libre circulation des personnes dans l’espace du marché intérieur…. Nous ne voulons pas répartir la charge des migrants qui affluent sur l’Europe, nous voulons l’éliminer : les empêcher de venir » — Le président hongrois Viktor Orban, le 11 juillet 2016.
« La présence d’un grand nombre de communautés musulmanes ne va pas sans conséquences, si l’on en juge par ce qui se passe dans d’autres pays ; conséquences qui ne nous plaisent pas… Nous en avons déjà eu l’expérience historique » — Le président hongrois Viktor Orban, le 3 septembre 2015.
« Nous perdons nos valeurs européennes et notre identité à la manière des grenouilles qui acceptent de cuire dans de l’eau qui chauffe lentement. Très simplement, très lentement, il y aura de plus en plus de musulmans, et nous ne reconnaitrons plus l’Europe » — Le président hongrois Viktor Orban, le 30 septembre 2016.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a proposé de modifier la constitution de la Hongrie pour empêcher l’Union européenne d’imposer un quota de migrants à son pays, sans l’approbation du Parlement.
A l’occasion d’un référendum organisé le 2 octobre, les électeurs hongrois ont massivement rejeté le plan obligatoire de relocalisation des migrants au sein de l’Union européenne. Mais le petit nombre de votants n’a pas permis de rendre le référendum juridiquement contraignant.
Plus de 97% des votant ont répondu « non » à la question : « Voulez-vous que l’Union européenne puisse prescrire l’installation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation de l’Assemblée nationale ? »
Le taux de participation a été de 40%, loin des 50% qui auraient été nécessaires pour rendre le référendum valide en vertu de la loi hongroise.
Orban s’est montré résolument hostile au projet de relocalisation au sein de l’UE, des 160.000 « demandeurs d’asile » actuellement présents en Grèce et en Italie. Selon le schéma proposé, la Hongrie serait contrainte d’accepter 1 294 migrants. La République tchèque, la Pologne et la Slovaquie, tous anciens pays communistes, ont également manifesté leur opposition au plan de l’UE, qu’ils pointent comme un « diktat » portant atteinte à leur souveraineté nationale.
Pas moins de 400.000 migrants ont traversé la Hongrie en 2015 pour s’établir en Europe occidentale. Depuis, la Hongrie a clôturé ses frontières avec la Serbie et la Croatie, coupant ainsi « la Route des Balkans » qui, à travers l’Europe de l’Est, représentait la principale voie terrestre d’accès à l’UE pour les migrants en provenance de Turquie via la Grèce et la Bulgarie.
A plusieurs reprises, Orban a déclaré à que les réfugiés musulmans menacent l’identité chrétienne de l’Europe.
A une conférence de presse consécutive à une réunion de dirigeants européens à Bruxelles, Orban a déclaré : « Nous ne voulons pas, et c’est notre droit le plus strict, que notre pays accueille un grand nombre de musulmans. D’autres pays abritent déjà un grand nombre de communautés musulmanes et cela a des conséquences qui ne nous plaisent pas. Rien ni personne ne peut obliger la Hongrie à « un vivre ensemble » dont elle n’a pas envie. D’autant que ce vivre ensemble, nous en avons une expérience historique ».
Le 3 septembre 2015, dans une tribune du Frankfurter Allgemeine Zeitung , Orban a écrit : « N’oublions pas que ceux qui arrivent ont été éduqués dans une autre religion, et participent d’une culture radicalement différente. La plupart d’entre eux ne sont pas chrétiens, mais musulmans. Cette question est importante, parce que l’Europe et l’identité européenne sont enracinées dans le christianisme. Ne faut-il pas s’inquiéter que le christianisme européen soit à peine capable de maintenir l’Europe chrétienne ? Si nous perdons cela de vue, l’idée d’Europe pourrait devenir minoritaire sur le continent qui l’a vue naître ».
Soeren Kern est Associé principal du Gatestone Institute basé à New York. Il est également Associé principal pour la politique européenne du Estudios Estratégicos / Groupe d’Études Stratégiques basé à Madrid. Son premier livre Global Fire, sera publié en 2016.