Histoire au Liban : le gouvernement supprime la « trilogie du Hezbollah » de ses principes fondamentaux

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Πρόεδρος της Δημοκρατίας ‒ Πρόεδρος Λιβάνου Προεδρικό Μέγαρο, Βηρυτός, Λίβανος Ο Πρόεδρος της Δημοκρατίας κ. Νίκος Χριστοδουλίδης σε συνάντηση με τον νέο Πρόεδρο του Λιβάνου κ. Joseph Aoun. // President of the Republic of Cyprus – President of the Republic of Lebanon Presidential Palace, Beirut, Republic of Lebanon The President of the Republic of Cyprus, Mr Nikos Christodoulides, at a meeting with the new president of the Republic of Lebanon, Mr Joseph Aoun.

Le nouveau gouvernement libanais lance une série de réformes significatives dans la structure et le fonctionnement de l’État. L’initiative historique consiste à supprimer la « trilogie du Hezbollah », qui valorise le concept de « résistance », de la liste des valeurs fondamentales auxquelles les ministres doivent s’engager.

Ma’ariv – Avi Ashkenazi 

Selon le quotidien Asharq Al-Awsat, le gouvernement libanais a pris des mesures radicales pour réduire l’influence du Hezbollah sur son territoire. Lors de la première réunion de son cabinet hier, une commission spéciale a été créée pour rédiger une nouvelle déclaration ministérielle. Cette déclaration vise à abolir la « trilogie du Hezbollah », mentionnée dans les gouvernements précédents, qui glorifiait trois principes : « l’armée, le peuple et la résistance ».

Cette réforme historique supprime le principe de « résistance » (associé aux activités du Hezbollah) de la charte fondamentale signée par chaque ministre, ne conservant que les valeurs « armée et peuple ».

D’après les informations rapportées, il y aurait un certain optimisme au Liban quant à l’achèvement de cette déclaration dans les prochains jours, qui s’appuiera sur le serment du président de la République et du Premier ministre.

Lors de la réunion du gouvernement, le président Joseph Aoun (notre photo) a souligné l’urgence d’introduire des réformes et a déclaré que l’essentiel était de « restaurer la confiance, en luttant contre la corruption et en procédant à des nominations administratives, judiciaires et sécuritaires appropriées, tout en s’attaquant aux questions urgentes actuelles ».

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a expliqué dans une interview télévisée que la déclaration ministérielle devait répondre à tous les défis actuels, notamment « la poursuite de l’occupation israélienne, la reconstruction et le processus de développement », ainsi que d’autres défis liés aux réformes économiques et politiques.

Le Premier ministre a ajouté : « Compte tenu de l’interconnexion de ces questions, j’ai appelé le gouvernement ‘Réformes et Sauvetage’. Le Liban exige un retrait israélien complet de son territoire, et nous continuerons à mobiliser nos forces diplomatiques et politiques pour atteindre cet objectif. »

Il a également insisté sur la nécessité de mobiliser des efforts diplomatiques pour faire pression sur Israël et a affirmé que le Liban remplissait pleinement ses engagements, notamment en appliquant la résolution 1701 de l’ONU et en déployant son armée de manière sérieuse.

Dans le cadre des réformes actuellement en cours au Liban, le nouveau gouvernement, pro-saoudien, est composé uniquement de ministres technocrates sans aucune affiliation politique. Cette configuration diffère radicalement des gouvernements précédents, depuis la guerre civile des années 1970, qui étaient dominés par des influences pro-syriennes et pro-iraniennes, nuisant à la stabilité politique du Liban.

Le nouveau gouvernement espère également rétablir le fragile équilibre confessionnel du pays, instauré en 1932, avec une répartition égale entre chrétiens et musulmans au Parlement et une répartition des rôles clés : un président chrétien, un Premier ministre musulman sunnite et un président du Parlement chiite.

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