Rabbi Réfaël Baroukh Tolédano, de mémoire bénie, lorsqu’il avait neuf ans, tomba gravement malade. Il était couché sur son lit, torturé de douleurs, pleurant et gémissant de tant de souffrances. Soudain, son père entra lui rendre visite. En un instant, l’enfant cessa de pleurer, serra les lèvres et sourit à son père ! A ce moment-là, était également présent le rabbi Yossef Messas, de mémoire bénie, qui s’étonna de ce changement radical.
Après que le père fut sorti, les soupirs et les gémissements reprirent. Rabbi Yossef lui demanda : « Comment as-tu pu te retenir, alors que tu souffres tellement ? » Le garçon de neuf ans répondit : « Je n’ai pas voulu faire de la peine à mon papa, cela ne suffit-il pas que je souffre ? Je ne désirais pas que papa ait également mal ! »
Une fois, tout le monde était réuni pour un repas de fête. Rabbi Réfaël Baroukh se trouvait attablé avec eux, mais ne goûta à rien. A leurs questions, il répondit qu’il jeûnait. Au nom de quoi et pour quelle raison ?
Il raconta qu’il se trouvait au tribunal alors que son père y rendait un jugement. Le perdant commença à se disputer avec son père et à utiliser un langage acerbe et des mots incisifs. « Je ne pus rester passif et protestai pour l’honneur de mon père et pour celui de la Tora et du Beth-Din. Mais à la suite de cela, mon père m’exprima son mécontentement : l’homme était amer d’avoir perdu et s’était ainsi déchargé de sa souffrance. »
« Quand j’entendis que j’avais peiné mon père inutilement, bien qu’il s’agissait de défendre son honneur, je pris sur moi de jeûner pour réparer cette faute ! »
Après longtemps, quand son père devint âgé, il le remplaça comme juge. Il recevait un salaire honorable du gouvernement. Mais au nom de l’honneur dû à son père, il lui en donnait l’intégralité, comme si cela lui revenait ! Et ceci bien qu’il avait de lourdes charges. Le père partageait l’argent entre tous les membres de la famille et donnait à rabbi Réfaël Baroukh une certaine somme pour sa subsistance.
Quand son père mourut et que le salaire resta entièrement sa possession, rabbi Réfaël Baroukh eut beaucoup de chagrin de ne plus pouvoir accomplir cette Mitsva !
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