Rabbi ‘Haïm Yossef David Azoulay – plus connu sous le nom de ‘Hida – est né à Jérusalem en 1724 (5484), et était un grand décisionnaire et Kabbaliste.
Depuis son plus jeune âge, le ‘Hida étudiait la Tora jour et nuit dans une grande pauvreté, et ne se nourrissait que de pain tous les jours de la semaine.
A l’âge de 17 ans, il écrivit son premier livre, « Cha’ar Yossef », sur le traité Horayot.
Le ‘Hida étudia chez des Talmidé ‘Hakhamim, parmi eux rav Yona Navon, puis auprès de rabbi ‘Haïm Ibn ‘Attar (le « Or Ha-‘Haïm »), rabbi Yits’hak Rapaport, et rabbi Yom Tov Elgazi, à la Yechiva de Kabbalistes, « Beth El », de Jérusalem.
En 1755, il fut choisi pour agir en tant qu’envoyé de la petite communauté juive de Jérusalem, et dû donc voyager en Europe où il laissa une forte impression dans les communautés qu’il visitait. Le reste du temps, il vivait à ‘Hévron.
Dès 1780, après la demande de la communauté locale, le ‘Hida s’installa à Livourne, en Italie.
Il mourut d’une maladie le Chabbath Parachat Zakhor, 11 Adar 5566 (1806), et fut enterré à Livourne.
L’histoire exceptionnelle des ossements du ‘Hida
En 1956 (5716), le Professeur Nakhon, l’un des membres de la communauté juive d’Italie, s’efforça de faire amener les ossements du Gaon, le ‘Hida, d’Italie en Israël.
Secrètement, ils sortirent les ossements, et les firent venir en Israël. Le Richon Letsion, le rav Nissim, délégua le rav Mordekhaï Eliahou afin de surveiller l’enterrement.
Arrivés à Sanhédria, à Jérusalem, se trouvaient dans la chambre de purification quatre personnes : rabbi Its’hak Abi’hssira – Baba ‘Haki, le frère de Baba Salé -, le professeur Nakhon, le menuisier, et le rav Mordekhaï Eliahou.
Les ossements du ‘Hida se trouvaient dans une petite caisse, et ils avaient pensé la mettre dans un plus grand cercueil sans les toucher.
Rav Mordekhaï Eliahou dit à Baba ‘Haki : « Comment pouvons-nous mettre la caisse comme cela ? Le ‘Hida lui-même s’opposait fermement à enterrer dans une caisse dans le cercueil et non dans la terre ! »
Baba ‘Haki lui répondit alors : « Mais qui oserait toucher à ses saints ossements ? »
Rav Mordekhaï Eliahou voyant que personne n’osait le faire, demanda au menuisier ses instruments. La caisse était en haut sur un lit, et en-dessous se trouvait le grand cercueil. Rav Mordekhaï Eliahou fit passer un tournevis entre les planches, et lorsqu’il réussit à ouvrir le couvercle et qu’il s’apprêtait à toucher les ossements, un énorme bruit d’explosion se fit entendre dans la chambre de purification, et les ossements tombèrent de la caisse du haut vers le cercueil qui se trouvait en bas.
Baba ‘Haki s’évanouit, et le Professeur Nakhon et le menuisier lui mirent de l’eau sur son front et l’assirent sur une chaise.
Entre temps, rav Mordekhaï Eliahou ferma ses yeux et tendit sa main pour voir s’il y avait besoin d’arranger les ossements, et incroyable… Il vit que tous les ossements et le squelette tout entier était à leur place, il s’empressa donc de fermer le cercueil.
Baba ‘Haki venant juste de se remettre de ses émotions, il vit que la caisse était vide et demanda étonné : « Où sont les saints ossements ? » Rav Mordekhaï Eliahou lui raconta ce qu’il s’était passé, et Baba ‘Haki fut très enthousiasme et dit à rav Mordekhaï Eliahou : « Ouvre, je veux voir », mais rav Mordekhaï Eliahou lui dit : « Maintenant, je n’ouvre pas, si le rav veut ouvrir, voici le marteau et le tournevis… »
Baba ‘Haki ria et dit : « Tu as raison, qui oserait ouvrir à présent ? Mais comme je n’ai pas eu le mérite de toucher ses saints ossements, le mérite m’est réservé d’être dans la tombe lorsqu’on l’enterrera »
Baba ‘Haki descendit donc le cercueil, et juste avant de mettre les ossements, rav Mordekhaï Eliahou se soucia d’ouvrir le dessous du cercueil afin que les ossements soient à même le sol.
Source www.torah-box.com
PS : Cette ‘alya des restes funéraires du ‘Hida a fait l’objet d’une grande critique en son temps…