Le Hezbollah est la menace la plus immédiate pour l’armée israélienne (Tsahal) qui a placé l’organisation terroriste chiite au sommet de sa liste de priorités, a déclaré mercredi le chef d’état-major de Tsahal, Gadi Eisenkot, lors d’un événement marquant les 11 ans de la Seconde Guerre du Liban, à la frontière nord.
« Le front du nord est de nouveau notre priorité », a souligné Eisenkot, qui a affirmé la ferme intention de l’armée de répondre à la menace posée par le Hezbollah.
Le chef d’état-major a également révélé que le Hezbollah « a subi un coup important », avec 1.700 de combattants tués en Syrie et en Irak au cours des trois dernières années, soit 25% de ses effectifs. 7.000 autres ont été blessés, a-t-il ajouté
Eisenkot a cependant appelé à la prudence, soulignant qu’Israël prend très au sérieux la menace posée par le Hezbollah, bien qu’il soit sérieusement affaibli.
« Le Hezbollah vit une réalité stratégique très complexe. Un tiers de l’organisation lutte aujourd’hui en Syrie, en Irak et au Yémen, la majorité en Syrie », a-t-il affirmé.
« [Le Hezbollah] est confronté à des problèmes dans les combats, mais il a acquis de l’expérience. Il est aussi confronté à des sérieux problèmes budgétaires, et le moral de ses troupes est atteint (…) ; l’organisation a perdu ses deux commandants ces sept dernières années. Imad Mughniyah, qui a été tué à Damas, et le commandant du Hezbollah [Mustafa Badreddine] assassiné il y a un an, à notre connaissance, par ses superviseurs ».
Le chef d’état-major israélien Gadi Eisenkot, lors de sa cérémonie d’intronisation, dans les bureaux du Premier ministre à Jérusalem, le 16 février 2015 MENAHEM KAHANA (AFP/Archives)
Eisenkot a également évoqué les progrès réalisés par le Hezbollah depuis la Seconde Guerre du Liban (2006). « Il a renforcé ses capacités (…) ; le nord [d’Israël] a cependant connu 11 années d’un calme sans précédent depuis la création du pays ».
« Les enfants de Kiryat Shmona et de Nahariya grandissent sans entendre les sirènes, sans les roquettes Katioucha et sans les infiltrations terroristes », a souligné Eisenkot, un changement par rapport aux « décennies de terreur » que le nord a connu.
Eisenkot a aussi affiché sa confiance quant à la capacité de Tsahal à affronter cette menace. « Connaissant nos forces, je peux dire que (…) Tsahal est une armée forte et puissante qui a un avantage absolu sur ses ennemis », a-t-il conclu.
Source www.i24news.tv
