AUTOUR DE LA TABLE DE SHABBAT, 408 Lekh Lekha
« Heureux l’homme qui place sa confiance en Hachem et NON dans les hommes ! »
Le Rambam enseigne (H’ Taanit 1.1) : » C’est une Mitsva de la Tora de crier (prier) et de sonner du Chofar lorsqu’un malheur s’abat sur la communauté… Et c’est une manière de faire Tקchouva car lorsque l’on prie on montre en cela, que c’est nos actions qui ont entraîné ces évènements fâcheux. Et de cette manière on écartera le malheur d’entre nous. Mais si on ne s’éveille pas, qu’on dise : « Ces événements étaient naturels »… alors c’est adopter un comportement cruel et cela entraînera une catastrophe. Comme il est mentionné dans la Tora : « Si vous considérez que c’était fortuit, alors (dit Hachem) J’exercerais Ma colère ».
Le Rambam nous apprend un grand principe dans la vie : ce ne sont pas les événements qui forment l’homme mais c’est l’individu qui façonne l’histoire. C’est-à-dire que Hachem se comporte avec ses créatures en fonction de leurs attitudes.
Donc les événements tragiques qui se sont déroulés à Simhath Tora viennent nous réveiller. Hachem attend de nous un meilleur comportement en ce qui concerne nos rapports avec notre prochain et vis-à-vis de Hachem. Vous allez me rétorquer : « Mais vous les religieux, vous faites Techouva à longueur d’année ? » C’est juste, mais il faut savoir que les lois de la Tora sont très vastes et d’autre part, et c’est peut-être le point central… mais je ne suis pas prophète, la majorité du peuple est éloigné des notions de la Tora. Or Hachem attend AUSSI que ses enfants éloignés se rapprochent de Lui. (Ndlr: Je ne veux pas faire dans la morale d’ailleurs et encore moins de juger ces jeunes / Tinok chénichbeou – qui pour la plupart n’ont aucune conscience de leurs actes. Mais il faut tout de même savoir qu’une fête a réuni des milliers de ces jeunes à quelques encablures de Gaza, dans une forêt, depuis le jeudi jusqu’au dimanche/lundi incluant les jours saints : le saint jour de Chabbath, et le saint jour de Simhat Tora avec une sono super puissante et tout le reste.
Un point a été soulevé par les Rabbanim :ce pogrome s’est déroulé durant Chabbath. C’est un signe (d’après l’enseignement du Rambam) que la communauté doit se renforcer dans la pratique du Chabbat – d’ailleurs, lors de ce terrible pogrom, deux Kibboutz qui pratiquaient le Chabbat ont été miraculeusement épargnés. Or, il n’y avait aucune garde à l’entrée de ces deux agglomérations, seulement la barrière était baissée et la horde « nazie » n’a même pas essayé d’y entrer… N’est-ce pas la reine Chabbat qui a protégé cette population et a détourné le courroux de ces meurtriers ? Pour les plus avancés, ce Chabbat, et ceux à venir, on ne déplacera pas des objets mouksé, on fixera des cours de Tora durant le saint jour et pour les plus éloignés, on commencera la vraie pratique, en ne prenant plus la voiture, ni d’allumer des lumières électriques ni de cuisiner et vous pouvez être sûr que cela créera une grande protection, mieux encore que Kippat Habarzel, pour les communautés en Israël.
Une réflexion que je voulais vous faire partager. La peine du Clall Israël est immense : voir ces familles décimées ou qui ont perdus leurs êtres chers. Que Hachem leur envoie la consolation ! Seulement mes lecteurs avertis doivent savoir qu’un homme qui part pour un monde meilleur alors qu’il a été tué pour le seul fait qu’il soit juif, il est mort en faisant un Kidouch Hachem : sanctifier le Nom de Hachem (car n’importe quel homme de la communauté qui s’identifie avec les idéaux du judaïsme, même s’il est loin de la pratique, est en quelque sorte un ambassadeur de Hachem sur terre. Donc s’il vient à mourir, même si on ne lui a pas demandé son avis, pour le seul fait d’appartenir à cette communauté, c’est mourir pour la cause de Hachem). Le niveau atteint par ces hommes, femmes et enfants est incommensurable. En un instant ils effacent toutes les fautes (voir Tehilim 79 « Bassar ‘hassdékha le’hayoto érets… »/ Sanhédrin 47:) qu’ils auraient pu faire au cours de leur vie et se retrouvent très proches aux côtés de Hachem avec les plus grands Tsadikim des générations passées. Les textes du Talmud (Harougués Lod – Ta’anit 18: / Baba Batra 10:) et du saint Zohar sont catégoriques : ces hommes deviennent saints. Donc c’est juste et souhaitable que la tristesse remplisse le cœur de toute la nation sans atteindre la panique ou le désespoir sur leur disparition. Mais il faut savoir qu’ils ont atteints des niveaux de Kedoucha colossaux. C’est accentué par le fait qu’une bonne partie du public en Terre Sainte a fait Techouva suite à ces pertes. Donc il y a lieu de sortir renforcé d’une pareille épreuve : que D’ fasse qu’on n’en ait plus à en subir.
Je finirai par deux anecdotes véritables. La première c’est le rav Dov Rozin Chlita d’Elad qui l’a rapportée. Un jeune Ba’hour Yechiva était sorti complètement de la voie au point où il ne pratiquait plus rien du judaïsme, que Hachem nous en préserve. Seulement dernièrement durant le mois d’Elloul, qui précéde Tichri, il est venu voir son ancien Roch Yechiva, le rav ‘Haim Feinstein pour recevoir sa bénédiction à l’approche de la nouvelle année. Le rav lui donna sa bénédiction à condition qu’il garde tous les Chabbath du mois de Tichri. Le jeune accepta. Or ce Ba’hour faisait partie du groupe qui se trouvaient à côté de Gaza. La fête avait commencé depuis jeudi. Le jeune était dans la foule… Puis le soleil commença à baisser le vendredi après-midi, alors le jeune dit à ses copains : « Je ne peux pas rester… » Les amis répondirent : « Qu’est-ce qui se passe ? » Il dit qu’il avait donné sa parole à son rav qu’il respecterait le Chabbat. « Reste on est bien… » « Non, je ne peux pas… » le jeune partit juste avant l’entrée du Chabbath. Le lendemain il apprendra le carnage et que ses copains n’étaient plus de ce monde…
Une autre anecdote, rapportée par un rav de Tel-Aviv. Ce dernier a une cousine qui est ‘hilonit /complétement ignorante des lois de la Tora, la Tsini’outh, etc… Et pour la première fois de sa vie, sa cousine est venu à l’improviste durant la fête de Souccoth sous la Soucca du rav (son cousin) et dit : « Je veux me rapprocher de Hachem, je veux que tu m’apprennes quelles sont les bénédictions que Hachem nous demande de dire avant de manger »… Le cousin était suffoqué de sa demande car il l’a connaissait comme une « anti » de tout ce qui concerne les choses saintes, et il lui appris les bénédictions sur les aliments. Cette jeune fille arriva, elle aussi lors de la fête qui réunissait près de 3 000 jeunes venus de tout Israël et aussi d’Europe. Seulement rapidement elle dit à une amie qu’elle ne se sentait pas bien dans cet endroit. La copine ne comprenait pas, mais elle continua et elle dit : « Mon âme ne se sent pas bien ici « . Elle partit avec une amie. Elle marchera pendant 15 minutes lorsqu’elle entendra des coups de feux tirés en provenance de l’endroit qu’elle venait tout juste de quitter. Une voiture de police viendra à sa rencontre et lui dira de s’éloigner au plus vite car une catastrophe se déroulait, et la police fonça vers le lieu, la jeune fille revint sur les lieux après les événements, et constatant l’ampleur de la catastrophe, elle s’effondra en larmes.
Ces anecdotes viennent nous apprendre une chose : la Providence existe bien, et Hachem veille sur tout à chacun. Il n’y a pas à avoir peur, il faut se renforcer dans la pratique et prier, supplier, Hachem afin qu’Il prenne en pitié son peuple. Mon ami, le rav Mordekhai Bismuth chlita a fait un cours visuel sur ce sujet, sur youtube, et il a diffusé l’interview de trois soldats de Tsahal semble-t-il non religieux. Ils ont dit la même chose : « Nous sommes dans les Mains de Hachem, nous demandons à ce que les ‘Harédim et les autres religieux étudient la Tora pour notre sauvegarde, et qu’ils prient. Et de ne pas colporter les mauvaises paroles durant cette période« . Et c’est exactement ce que la Guemara enseigne (Makoth 10) : Rabbi Yehochoua ben Lévi dit à partir d’un verset des Psaumes : les troupes du roi David gagnaient les guerres grâce à ceux qui étudient la Tora à Jérusalem.
Aussi on fera attention de ne pas regarder tous ces télé-films colportés par nos ennemis pour affaiblir le moral de la nation.
Autre point, les Rabanim ont dit qu’il était bien de lire plusieurs fois dans la journée le Tehilim 91 « Yochev Béséter ». Le Sefer Ha’hinoukh enseigne que c’est un Psaume qui nous protège en cas de danger.
Sur la Paracha
Notre paracha traite des différentes épreuves que Avraham Avinou a pu traverser au cours de sa vie. En particulier la sortie de sa ville natale pour la terre d’Israël, la famine à son arrivée en terre promise, sa descente en Égypte puis la guerre des 4 rois contre les 5 rois. Après toutes ces difficultés, la parole divine s’adresse à lui et lui dit qu’il méritera une grande descendance alors qu’il n’avait pas encore d’enfants. Avraham demanda alors: « Hachem, mon maître, en quoi je saurai que ma postérité héritera de cette terre ? » De là, les Sages (Berakhoth 7) enseignent que c’est la première fois qu’un homme a appelé D’ par « Adone/maître« . La chose mérite d’être expliquée.
Jusqu’à présent le monde avait la connaissance d’un D’ créateur du monde. Il faut savoir que l’homme savait que le monde avait été créé par Hachem. Seulement avec le temps, les générations n’ayant pas reçu la Tora ont commencé à servir les astres du cosmos en tant qu’intermédiaire avec D’. Ils pensaient que Hachem était trop élevé pour qu’on Le serve directement. Et rapidement, la population a commencé à détacher ces intermédiaires du service de D’ et à en faire des idoles. A l’époque d’Avraham, toute la civilisation servait des multitudes idoles depuis le soleil et la lune jusqu’aux statues d’or et de bronze. C’est Avraham, le premier des hommes qui s’est détourné de tous ces cultes et a dévoilé au reste du monde la vérité : qu’il n’existe qu’un seul D’ sur terre. D’autre part, de notre passage on apprend que Avraham a montré au reste du monde aussi que D’ est le maître sur terre. En disant « Hachem mon maître », Avraham lança une flèche contre toutes les idéologies du moment et ce jusqu’à aujourd’hui. Hachem n’est pas seulement le D’ créateur du monde qui a une fois agit et depuis s’est retiré des gouvernes du monde. C’est Celui qui agit sur l’humanité, comme un maître peut agir dans son palais. C’est Lui qui a la possibilité de changer les lois de la nature comme Il le désire (comme par exemple, détourner un missile destiné à faire un carnage dans des villes civiles d’Israël pour le faire exploser dans un hôpital de l’ennemi où d’une manière systématique ils entassent des armes et où des terroristes y trouvent refuge. Par exemple Avraham savait que d’après les astres il était né avec un Mazal/signe astrologique ne lui permettant pas d’avoir des enfants. Hachem lui dit alors: « Sors de ta vision erronée ! De la même manière que tu ne peux pas compter les étoiles du firmament, ta descendance sera innombrable ». Le message de Hachem est qu’un homme peut OUI changer son destin. Avraham s’est tellement élevé d’entre tous les hommes et s’est tellement lié à Hachem qu’il aura le mérite d’avoir une descendance. Depuis, Avraham dévoilera au reste de l’humanité la foi en un D’ unique qui exerce sa providence sur terre. C’est pourquoi on l’appelle Avraham Ha’Ivri : l’homme qui s’est tenu sur la berge du fleuve tandis que l’humanité se trouvait de l’autre côté du cours d’eau (‘Ivri veut dire aussi : de l’autre côté).
Il existe un Midrach très intéressant sur les débuts d’Avraham. Nous connaissons ses difficultés à Our Kasdim. Là-bas son père était marchand d’idoles. Et le jeune Avraham après avoir réfléchi sur le sens de ce monde, est arrivé à la certitude qu’il n’existe qu’un seul Créateur du monde. Donc il cassera toutes les idoles de son père. Or, le roi de la région, Nimrod, vit en Avraham un révolutionnaire qui remettait en jeu son pouvoir. Il décida de le jeter vivant dans une fournaise ardente. Le jeune Avraham ne renonça pas à sa foi et préféra être jeté au feu plutôt que de vivre une vie d’idolâtre. C’est alors que Hachem fera un grand miracle : durant les trois jours où le feu brûlait, la population locale pouvait voir Avraham se promener dans la fournaise comme dans un jardin rempli de fleurs et de verdures, et finalement Avraham sorti indemne de cet épisode. Le Machguia’h de Poniowitz, rabbi Ye’hezkiel Lévinstein zatsal, pose une intéressante question (tirée de Tlallalé Oroth sur la Paracha): pourquoi ce grand miracle n’est pas mentionné dans notre Paracha ? Il répond que la manière dont Abraham a agi n’a pas été dictée par Hachem. C’est le jeune Avraham qui a été au bout de ses convictions et a décidé de se jeter dans les flammes. Avraham l’a fait au péril de sa vie sans chercher le miracle. Par contre plus tard, lorsque Abraham prend son fils Its’hak pour l’amener en holocauste, c’est écrit dans la Tora. Explique le Machguia’h, un homme est prêt à se sacrifier pour ses idéologies mais cela ne montre pas encore que c’est vrai (il n’y qu’à regarder ce qui se passe à Gaza). Mais plus grande encore est l’épreuve quand c’est un commandement de Hachem qui va à l’encontre de son raisonnement comme la ligature d’Its’hak : l’épreuve est bien plus grande à surmonter. Une autre réponse un peu similaire, c’est que la Tora n’a pas voulu marquer noir sur blanc cet évènement, car Hachem veut que le Clall Israël base sa foi et son esprit de sacrifice sur les commandements de la Tora et non sur une imitation aveugle même des plus grands faits de nos saints patriarches. En effet, les cas sont débattus dans le Talmud, dès fois il y a Mitsva de se sacrifier mais il existe des cas où c’est interdit . Donc on aura besoin de l’avis de nos maîtres pour savoir comment agir.
Chabbat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.
David Gold tél / (00972) 55 677 87 47
Par le mérite de nos prières, notre étude et notre Techouva, que Hachem protège tous les habitants de Tsion ainsi que les soldats depuis le nord jusqu’au sud. Qu’Il garde tous les fils d’Israël de tout dommages physiques ou moraux et qu’Il écarte définitivement nos ennemis.
Que très prochainement on ait le mérite de voir la grande Délivrance de Hachem en Erets Israël et dans le monde entier