Dans un appel au commissaire en charge des magistrats, une plainte a été présentée : « La présidente ‘Hayout a violé les règles de déontologie à deux reprises, ceci après un entretien, en violation des règles qui interdisent aux juges d’être auditionnés, et après un discours politique qu’elle a encore prononcé ce soir en violation des règles de déontologie. »
JDN – Baruch Shapira – Illustration : la cour suprême face à la Knesset, Wikipédioa
Le discours qui a provoqué un tollé : la présidente de la Cour suprême, la juge Ester Hayout, a choisi ce soir (jeudi) d’attaquer vertement le ministre de la Justice Yariv Levin et la réforme qu’il envisage dans le système judiciaire. Suite à cela, l’organisation Betzalmo a annoncé avoir contacté le commissaire en charge des magistrats, affirmant que « la présidente ‘Hayout a violé les règles de déontologie à deux reprises, ceci après une interview en violation des règles interdisant les juges d’accepter ce genre d’entretiens, et après une politique discours qu’elle a encore prononcé ce soir en violation des règles d’éthique. »
La lettre envoyée au commissaire disait entre autres : « Ce soir, la présidente du tribunal a prononcé un discours politique. Contrairement aux règles de déontologie. De plus, ces derniers jours, la présidente a une nouvelle fois enfreint les règles de déontologie en choisissant d’être interviewée par les médias. Contrairement aux règles de déontologie qui l’interdisent pour un juge, dans le but de glorifier son discours politique. De plus, les règles de déontologie stipulent qu’« un juge doit s’abstenir d’exprimer publiquement une opinion sur une question qui n’est pas principalement juridique et qui fait l’objet d’une controverse publique ».
« Il est possible que ses paroles aient touché à une question juridique, mais elle a franchi les limites de deux manières. La première était qu’elle avait annoncé à l’avance que la question était politique dans son interview sur le site Haaretz, encore une interview qui a été donnée sans vergogne. Si nous examinons des cas similaires, il semble que vous-même ayez sévèrement critiqué le Richon Letsion et le grand rabbin d’Israël et appelé à ce qu’il soit pris en considération pour sa destitution pour s’être prononcé contre la réforme casher et la réforme de conversion promue par le gouvernement précédent sont au cœur d’une polémique publique », a-t-il ajouté.
Selon le PDG de l’organisation : « Je tiens à souligner qu’il s’agissait alors d’une plainte d’une organisation d’extrême gauche financée en grande partie par des étrangers. Le centre de réforme qui persécute régulièrement les rabbins. Au lieu de rejeter la vaine plainte, vous l’avez embrassée de toutes vos forces et avez choisi de vous en prendre au rav Yits’hak Yossef. Au lieu d’accepter l’affirmation selon laquelle le rabbin ne s’exprime que sur une question halakhique, il a déclaré sans équivoque que même s’il s’agissait d’une question halakhique, il n’était pas autorisé à s’exprimer sur la question. »
« Il n’y a pas de différence entre les cas. Si le Grand rabbin d’Israël n’est pas autorisé à commenter les questions de casher et d’immigration liées au ministre du culte, le président suprême n’est pas autorisé à commenter les réformes du ministre de la justice. La présidente ‘Hayout est liée par les règles d’éthique tout comme un juge de paix ou le grand rabbin d’Israël, les juges ne sont pas autorisés à violer les règles. Tout le monde est égal devant la loi », a-t-il écrit en conclusion. Celui qui a envoyé une lettre à ce sujet est le député Yits’hak Pindrous, du Judaïsme de la Tora.