« Mais c’est quoi ce voisin qui perce des trous dans son mur à deux heures du matin avec sa perceuse ?! Qu’est-ce qu’il imagine ? Qu’il est seul au monde ?! Je ne le supporte pas ! Et je vais bien lui faire comprendre ce que j’en pense ! »
C’était la réaction d’Ariel, réveillé en pleine nuit par un voisin ayant décidé que ce moment était idéal pour des travaux. Rempli de colère, de frustration, et même de haine, Ariel ne savait pas comment gérer cette situation.
Beaucoup d’entre nous traversent des défis émotionnels. Certains se sentent déprimés, découragés, perdus, abandonnés, seuls, ou frustrés. D’autres rencontrent des difficultés dans leurs relations : ils se sentent incompris, rejetés, ou en colère contre leur entourage. Ces douleurs émotionnelles nous tourmentent souvent et affectent notre quotidien.
Les personnes courageuses parmi celles qui souffrent choisissent parfois de consulter un thérapeute, espérant mieux comprendre leurs émotions et améliorer leur vie. En thérapie, elles apprennent à affronter les sentiments douloureux qui les accompagnent et influencent leurs comportements.
Nous avons tous des émotions négatives que nous préférons éviter. Instinctivement, nous mettons en place des mécanismes de défense pour nous protéger de ces sentiments. Mais ces émotions ne disparaissent pas. Au contraire, elles continuent de dicter nos réactions, souvent de manière contre-productive.
Prenons l’exemple de David. Lorsqu’il discute avec d’autres, il se sent insignifiant. Inconsciemment, il s’est convaincu qu’il préfère être seul et que la vie en société ne vaut pas la peine. Ces croyances limitantes le maintiennent dans un cercle vicieux d’isolement.
De son côté, Avi espérait que son fils excellerait à l’école. Mais la réalité est différente : son fils obtient de mauvaises notes et se comporte mal. Avi, déçu, se met souvent en colère contre lui. Au lieu d’accepter sa déception, un sentiment personnel et légitime, il rejette son fils, aggravant leur relation.
Une véritable guérison émotionnelle commence lorsque nous acceptons de rencontrer nos sentiments douloureux sans chercher à les fuir. David pourrait, par exemple, reconnaître : « Quand je parle avec des gens, je me sens insignifiant. Ce n’est pas agréable, mais c’est un fait. Je vais m’autoriser à ressentir cela sans m’échapper. » Ce processus, soutenu par un thérapeute, peut l’aider à comprendre l’origine de ce sentiment et à en diminuer progressivement l’intensité.
De même, Avi pourra améliorer sa relation avec son fils en acceptant sa déception. En reconnaissant que ses attentes n’ont pas été satisfaites et en acceptant cette réalité, il pourra construire un lien plus sain avec son enfant.
Cependant, tout travail intérieur trouve une nouvelle dimension lorsqu’il s’accompagne d’une profonde conscience de la présence divine. En comprenant que chaque expérience, même difficile, est orchestrée par Hachem, on peut donner un sens plus large à nos défis et d’accepter plus sereinement les sentiments douloureux qui les accompagnent.
Imaginons qu’Hachem ait dit à Ariel avant son coucher : « Tu sais, Ariel, cette nuit, ton voisin va faire des travaux à deux heures du matin. Mais ne t’inquiète pas, c’est Moi qui ai organisé cela. En plus, toi, tu es la réincarnation (guilguoul) d’un homme ayant vécu à l’époque du Second Temple. Tu es revenu dans ce monde pour corriger ton rapport à la colère. Bonne nuit ! »
Comment Ariel aurait-il réagi en entendant la perceuse du voisin ? Probablement différemment. Certes, se réveiller en pleine nuit reste désagréable. Mais en comprenant que cette épreuve a un sens et qu’elle fait partie d’un plan divin pour son bien, sa perspective aurait changé.
À Hanouka, nous avons l’occasion de faire un pas de plus en avant. Hanouka est une période dédiée à la gratitude, à la reconnaissance et à la louange envers Hachem.
Hachem a accompli des miracles à travers les ‘Hachmonaïm. Il maintient son alliance avec le peuple juif, même en exil. Il veille sur nous, prend soin de nous, et nous sommes partie intégrante de son projet. Merci, Hachem !
C’est une opportunité précieuse pour nous de Le remercier pour tout. Oui, pour tout, même pour ce qui est désagréable. Même pour ce qui est difficile à accepter ou que nous aurions souhaité différent. Nous savons que tout cela, en réalité, est pour notre bien. Même les épreuves douloureuses font partie de ce bien.
Même dans les moments difficiles, remercions Hachem. Chaque peur, chaque rejet, chaque douleur émotionnelle est orchestrée par Hachem avec précision et est pour notre bien. Comme on supporte la douleur d’une extraction dentaire en sachant que c’est pour notre bien, nous pouvons aussi accepter les sentiments douloureux de notre vie avec foi et gratitude.
Ainsi, face à nos émotions, disons-nous : « Hachem, je ressens cette peur/déception/colère. C’est douloureux, mais je sais que c’est Toi qui me fais vivre cela, pour une raison précise. Je l’accepte et je te remercie pour cette opportunité de grandir. »
Même si la douleur est réelle, savoir qu’Hachem est avec nous, dans chaque instant, transforme nos épreuves en étapes sur le chemin de la guérison et de la lumière.
Merci Hachem !
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Je t’invite à consulter les articles précédents de cette série qui sont complémentaires à celui-ci :
À l’attention des courageux parmi nous !
J’entends des voix. Est-ce normal, docteur ?
Chimon Zyzek – Thérapeute émotionnel
0527145779