Parce qu’elle a de plus en plus de mal à lancer des attaques depuis la Bande de Gaza, l’organisation palestinienne tente de s’implanter au Liban et sur le Golan syrien. Avec la bénédiction de l’Iran.
Quand un de ses responsables a échappé à l’explosion de sa voiture à Saïda le 14 janvier, le Hamas n’a pas été long à accuser Israël d’être derrière la tentative d’élimination. L’épisode aura en tout cas servi à mettre en lumière l’évolution tactique du mouvement islamiste palestinien, qui cherche de nouvelles bases d’attaques contre Israël. Le ministre israélien de la Défense a d’ailleurs confirmé que le Hamas était en train de s’implanter au sud-Liban, ajoutant qu’Israël ne laisserait pas faire.
Le Hamas ne manque pas d’effectifs à l’extérieur, en partie suite aux différentes expulsions de terroristes effectuées par Israël. Ajouté à cela son récent rapprochement avec l’Iran, qui lui fournit de nouveau son aide financière, et on retrouve une nouvelle infrastructure terroriste en formation sur le front nord. Selon les récentes révélations de la chaîne de télévision publique israélienne, le Hamas préparerait également son installation sur le Golan syrien, suivant ainsi les consignes de Téhéran. Le but étant que lors d’une prochaine confrontation, le mouvement palestinien puisse tirer ses roquettes aussi contre les localités du nord d’Israël. Le Hamas, en tant qu’organisation terroriste, pourra en effet suivre son propre agenda, sans avoir à se préoccuper des conséquences.
Cette multiplication des menaces sur le front nord conforte d’ailleurs les responsables de la défense israélienne dans leur détermination à frapper un coup décisif lors de la prochaine guerre. Plus question de rétablir la dissuasion comme lors de la 2e guerre du Liban. Cette fois, il faudra totalement éradiquer l’ennemi, qu’il s’agisse du Hezbollah, ou d’autres milices contrôlées par l’Iran.
« Le Liban est en train de devenir une succursale de l’Iran »
Dans une opération de communication inédite, le porte-parole de Tsahal s’est exprimé le 28 janvier dans un journal libanais d’opposition. « Le Liban est en train de devenir une succursale de l’Iran », a affirmé le général Ronen Manelis, expliquant que le pays se transformait en « gigantesque usine de missiles » et qu’il ne s’agissait plus seulement de transfert d’armes ou de fonds iraniens vers le Hezbollah, mais d’une véritable mainmise de la république islamique sur le pays du Cèdre. « Partout où règne l’instabilité, on découvre la marque de l’Iran et l’implication du Hezbollah», a encore souligné le porte-parole de Tsahal. Depuis de longs mois, Israël met en garde le monde et les pays de la région contre les ambitions iraniennes. L’implantation du Hamas au Liban et en Syrie n’en est qu’une manifestation supplémentaire.
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