Si le journal Haaretz devait un jour fermer, il est certain qu’une fête serait organisée par ses milliers d’opposants. Ce journal est un cauchemar pour la droite israélienne. En attendant, dans la cadre d’un plan de redressement, le Haaretz ne licencie “que” 15 journalistes.
Haaretz (en hébreu : הארץ, Le pays) est l’un des quatre plus grands quotidiens nationaux en Israël. Il appartient à la famille Schocken et son dirigeant en 2011 est Amos Schocken, appartenant à la troisième génération. Il est le troisième quotidien d’Israël, loin derrière Ma’ariv et Yedi’ot A’haronot. Sa ligne éditoriale se situe à gauche, très à gauche.
En 2012, face à la baisse régulière de son lectorat, le journal est au bord de la faillite et doit lancer des coupes drastiques dans son budget.
Haaretz a été créé en 1919 à Jérusalem, dans la Palestine mandataire par Yitz’hak Leib Goldberg et a été pendant 15 ans une coopérative de ses employés, en fait sous la direction assez autoritaire de Moché Glickson et le soutien financier de quelques philanthropes, parmi lesquels le lexicographe Yehouda Gour. Ensuite, à cause de difficultés économiques il a été vendu dans les années 1930 à David Cohen et son frère, et en 1935 a été acquis par Chelomo Zalman Schocken.
Entre les années 1932-1973 le journal siégea dans un bâtiment au style international (“Bauhaus”), rue Mazeh 53, qui fut très endommagé le 16 mai 1948 par le bombardement de l’aviation égyptienne sur Tel Aviv. 5 ouvriers de la typographie ont été tués, et le dépôt de papier a été totalement brûlé. Toutefois le journal ne cessa pas sa parution et par la suite la maison a été restaurée. Le journal a déménagé en 1973 dans son nouveau siège rue Aliyah, maintenant rue Schocken.
La ligne éditoriale du journal se précise sous la férule de Gershom Schocken, éditeur en chef de 1939 à 1990. Il fut remplacé par Hanoch Marmari et Yoël Esteron, eux-mêmes remplacés en 2004 par David Landau et Tami Litani.
Source http://www.israelvalley.com/news/2017/03/07/52860/m-dia-isra-l-le-haaretz-se-s-pare-de-15-journalistes