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Le patron du renseignement intérieur allemand, Thomas Haldenwang, a mis en garde mercredi contre le risque « réel » et « au plus haut niveau depuis longtemps » d’attentats islamistes dans le pays en raison de la guerre entre Israël et le Hamas.
« Nous voyons des appels dans la mouvance djihadiste à des attaques et à ce qu’Al-Qaïda et
l’État Islamique (EI) s’associent au conflit du Moyen-Orient », a déclaré le directeur de l’Office fédéral de la protection de la Constitution, Thomas Haldenwang, dans un communiqué.
L’inquiétude des autorités
Cette mise en garde publique – rare venant de cet organisme en Allemagne – démontre l’inquiétude des autorités, qui craignent des « projets (d’attaques) potentiels contre la sécurité des Juifs, des institutions israéliennes, mais aussi des grands événements » publics dans le pays.
« Le danger est réel et n’a pas été aussi élevé depuis longtemps », a déclaré Thomas Haldenwang. Les autorités allemandes s’inquiètent de l’importation du
conflit dans leur pays depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza. Selon Israël, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque au cours de laquelle environ 240 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza.
L’Allemagne a interdit les activités sur son sol liées au Hamas
En représailles, Israël, qui a juré d' »anéantir » le Hamas, a bombardé sans relâche la bande de Gaza jusqu’à l’entrée en vigueur d’une trêve vendredi. Près de 15.000 personnes ont été tuées par ces frappes israéliennes, selon le gouvernement du Hamas. Le 2 novembre, l’Allemagne a notamment interdit les activités sur son sol liées au Hamas, en particulier celles de l’association Samidoun. Ce réseau affirme soutenir les prisonniers palestiniens et avait notamment distribué des pâtisseries à Berlin pour célébrer « la victoire de la résistance » après l’attaque du 7 octobre.
Les renseignements pointent également du doigt d’autres dangers, comme « les extrémistes palestiniens, extrémistes de droite turcs, et extrémistes de gauche allemands et turcs », qui « diffusent de la haine, de l’agitation, de la propagande ou des fake news sur les réseaux sociaux » sur le conflit. Dans le même temps, « les extrémistes de droite allemands profitent de la situation actuelle pour faire de l’agitation contre les musulmans et les migrants », a dit le Renseignement.