Une délégation du Hamas est arrivée au Caire notamment pour discuter d’une reprise de la libération des otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens.
Doté de trois étapes, le plan proposé par l’Égypte prévoit notamment des trêves renouvelables, ainsi que des échanges d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. Le HuffPost vous explique tout ce qu’il faut savoir sur cette initiative et les négociations en cours.
Trois étapes successives
Premièrement, dans ce plan élaboré en partie avec le Qatar, l’Égypte propose une pause dans les combats d’au moins deux semaines, indique The Times of Israël, qui précise que cette trêve serait prolongeable. Durant cette accalmie, le gouvernement égyptien souhaite une libération échelonnée de dizaines d’otages retenus par le Hamas en échange de prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.
Seconde étape, la mise en place d’un gouvernement palestinien de technocrates à l’issue d’un dialogue impliquant « toutes les factions palestiniennes ». Ce gouvernement sera chargé de gouverner et reconstruire la bande de Gaza après la guerre.
La troisième et dernière étape découle des précédentes : les médiateurs égyptiens appellent au cessez-le-feu global. Mais une paix plus durable est conditionnée à la libération de tous les otages israéliens encore aux mains du Hamas et au retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza, rappelle The Times of Israël.
La réponse imminente des « factions palestiniennes »
Au Caire, la délégation du Hamas va transmettre aux médiateurs égyptiens « la réponse des factions palestiniennes ». Elle « comporte plusieurs observations » portant notamment « sur les modalités des échanges prévus et le nombre de prisonniers palestiniens qui seront libérés, et sur l’obtention de garanties pour un retrait militaire israélien total de la bande de Gaza », a affirmé à l’AFP un responsable du mouvement islamiste ayant requis l’anonymat.
« Nous sommes en contact (avec les médiateurs égyptiens) », a déclaré de son côté jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. « Nous œuvrons à tous les ramener », a-t-il dit lors d’une rencontre à Tel-Aviv avec des proches d’otages.
Malgré le mince espoir que le plan égyptien puisse aboutir à un long processus de paix, les forces israéliennes ont multiplié les frappes dans la bande de Gaza vendredi, notamment sur Rafah, dans le Sud. Le dernier bilan du ministère de la santé du Hamas fait état de plus de 21 000 morts gazaouis.
L’Afrique du Sud accuse Israël « d’actes de génocide »
Alors que des frappes touchent des civils et que les organisations humanitaires peinent à subvenir aux besoins de la population palestinienne, les critiques venues de l’international commencent à pleuvoir sur Israël.
Devant la Cour internationale de justice (CIJ), l’Afrique du Sud a notamment accusé l’État hébreu de se livrer à des « actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza », a annoncé vendredi la juridiction, organe judiciaire principal des Nations unies.
Dans sa requête, l’Afrique du Sud affirme que les « actes et omissions d’Israël revêtent un caractère génocidaire, car ils s’accompagnent de l’intention spécifique requise (…) de détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie du groupe national, racial et ethnique plus large des Palestiniens », a indiqué dans un communiqué la CIJ, basée à La Haye.
Le porte-parole du ministère israélien, Lior Haiat, a répondu sèchement sur X (anciennement Twitter) ce vendredi soir : « Israël rejette avec dégoût la diffamation (…) propagée par l’Afrique du Sud et son recours à la Cour internationale de justice ».