« Guerre » entre la Turquie et les Emirats arabes unis… pour la succession d’Abou Mazen!

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Palestinian President Mahmoud Abbas (Abu Mazen) speaks during a meeting with members of the Central Committee in the West Bank city of Ramallah on January 14, 2018. Photo by Flash90

La Turquie a surpris récemment en promettant une récompense d’1,75 millions de dollars a qui mettra la main sur Muhamad Dahlan, l’une des figures historiques du Fatah. Dahlan vit exilé aux Emirats Arabes Unis après avoir été banni par Abou Mazen pour « tentative de putsch » et sur accusations de détournements de fonds. Il fut d’abord expulsé en Jordanie puis fut accueilli dans le Golfe.

Cette décision turque marque en fait l’entrée du président Recep Erdogan dans la guerre de succession d’Abou Mazen qui s’agite en souterrain depuis quelques années déjà. Âgé de 83 ans, le chef terroriste ne restera plus très longtemps à la tête de l’Autorité Palestinienne et les prétendants à sa succession se bousculent au portillon, parmi eux Muhamad Dahlan, et le jour venu, chacun d’entre eux aura entre temps bâti un réseau de soutiens.

En-dehors de ses rêves impérialistes néo-ottomans, le président turc désire également se mêler de ce qui se passera à Ramallah dans l’après-Abou Mazen afin de s’adjuger un nouveau point d’ancrage face à Israël.

Dans cette « guerre » par « Palestiniens » interposés, le président turc fait face à un autre dirigeant régional, le sheikh Mohamed bin Ziyad prince-héritier des Emirats arabes unis, qui lui soutient Muhamad Dahlan qui a trouvé refuge dans son pays. Et si l’argent qatari coule à flots dans la bande de Gaza, celui des Emirats arabes unis arrive en quantité à Ramallah dans les mains de personnes susceptibles de soutenir Muhamad Dahlan le jour venu. Ce dernier ne chôme pas non plus et verse des sommes non négligeables à des chefs de cellule des Tanzim (Fatah) et autres personnes influentes en Judée-Samarie en échange de leur allégeance. Plus encore que de s’adjuger des soutiens en Judée-Samarie, Muhamad Dahlan tente surtout aujourd’hui d’empêcher certains hauts responsables du Fatah de se constituer des groupes de pression et de soutien, on parle par exemple de Mahmoud El-Alloul, Tawfiq Tirawi et surtout Jibril Rajoub, trois noms qui sont évoqués pour succéder un jour à Abou Mazen.

Deux axes sont donc en train de se dessiner sur cette question: un axe Turquie-Qatar qui partage son action entre Ramallah et Gaza et un axe Emirats arabes unis-Dahlan.

La guerre de succession d’Abou Mazen promet d’être « intéressante »…

Source lphinfo.com

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