La Turquie a surpris récemment en promettant une récompense d’1,75 millions de dollars a qui mettra la main sur Muhamad Dahlan, l’une des figures historiques du Fatah. Dahlan vit exilé aux Emirats Arabes Unis après avoir été banni par Abou Mazen pour « tentative de putsch » et sur accusations de détournements de fonds. Il fut d’abord expulsé en Jordanie puis fut accueilli dans le Golfe.
Cette décision turque marque en fait l’entrée du président Recep Erdogan dans la guerre de succession d’Abou Mazen qui s’agite en souterrain depuis quelques années déjà. Âgé de 83 ans, le chef terroriste ne restera plus très longtemps à la tête de l’Autorité Palestinienne et les prétendants à sa succession se bousculent au portillon, parmi eux Muhamad Dahlan, et le jour venu, chacun d’entre eux aura entre temps bâti un réseau de soutiens.
En-dehors de ses rêves impérialistes néo-ottomans, le président turc désire également se mêler de ce qui se passera à Ramallah dans l’après-Abou Mazen afin de s’adjuger un nouveau point d’ancrage face à Israël.
Deux axes sont donc en train de se dessiner sur cette question: un axe Turquie-Qatar qui partage son action entre Ramallah et Gaza et un axe Emirats arabes unis-Dahlan.
La guerre de succession d’Abou Mazen promet d’être « intéressante »…
Source lphinfo.com