Keith Ellison, le 1er musulman à être élu au Congrès américain, pro-Hamas, pourrait devenir président du parti Démocrate
Par Guy Millière © Metula News Agency
Lorsque j’ai écrit mon livre « Après Obama, Trump ?« , toujours disponible et plus que jamais indispensable pour quiconque entend comprendre ce qu’il est en train de se passer aux Etats Unis, j’ai analysé les désastres provoqués par Barack Obama, les dangers incarnés par Hillary Clinton (désormais écartés) et, surtout, l’immense vague populaire qui a porté Donald Trump et l’a conduit à la présidence.
J’ai aussi exposé les stratégies sordides utilisées par la gauche américaine pour tenter de détruire ses adversaires. J’ai souligné la dimension totalitaire de ces stratégies, en affirmant que quiconque entend détruire ses adversaires plutôt que débattre avec eux se comporte sur un mode totalitaire.
Nous sommes dans un moment où ces stratégies sordides et totalitaires sont pleinement à l’œuvre et se font plus sordides encore.
J’ai consacré ma chronique de la semaine dernière à expliquer que Donald Trump n’était ni raciste, ni antisémite, ni dangereux pour Israël, bien au contraire.
Je n’aurais pas eu à faire cela si des rumeurs malveillantes et totalement infondées l’avaient été mises en circulation, souvent, hélas, par des organisations juives américaines.
Les rumeurs circulent toujours. La gauche américaine semble avoir perdu toute rationalité. Elle ressemble aux animaux prédateurs blessés à mort qui ont en eux l’énergie du désespoir et restent prêts à mordre jusqu’à leur dernier souffle.
Elle a accusé, outre Trump, Steve Bannon, qui a assisté la remarquable Kellyanne Conway, la directrice de campagne (et première femme à avoir dirigé une campagne présidentielle victorieuse aux Etats-Unis). Steve Bannon est le directeur de publication du magazine en ligne breitbart.com, et est désormais accusé d’être un antisémite, voire un adepte du Ku Klux Klan, cela sans un milligramme de preuve, bien entendu, ou, plus exactement, en s’appuyant sur une preuve essentielle : un article très critique à l’encontre de Bill Kristol, directeur du magazine The Weekly Standard, intitulé “Bill Kristol, Renegade Jew” [Bill Kristol, renégat juif].
Quiconque lit l’article en question constate, dès qu’il en a lu le titre, que l’auteur de l’article est David Horowitz, un auteur juif conservateur avec qui j’ai signé un livre, l’un des plus courageux combattants contre l’antisémitisme que je connaisse, et un ami lucide et déterminé d’Israël.
L’article de David Horowitz reproche à Bill Kristol de mettre les Juifs et Israël en danger en ayant soutenu la candidate Hillary Clinton, proche des Frères Musulmans et de mouvements antisémites tels que Black Lives Matter [les vies noires comptent].
Cela ferait-il de David Horowitz un antisémite ? J’aimerais en rire si je ne trouvais cela aussi méprisable. Le rédacteur en chef de breitbart.com s’appelle Joel Pollak. Il est aussi juif et aussi ennemi de l’antisémitisme et ami d’Israël que David Horowitz. Steve Bannon est non seulement proche de David Horowitz et proche de Joel Pollak, qu’il a recruté, mais proche également du rabbin Shmuley Boteach, l’un des rabbins les plus connus et les plus influents aux Etats-Unis.
Ce qui dérange la gauche américaine est que Steve Bannon est précisément un ennemi résolu de l’antisémitisme, et n’hésite pas à le combattre sous toutes ses formes, y compris l’antisémitisme musulman. Ce qui la décontenance est que Bannon n’est pas un ami tiède d’Israël, mais l’un de ses alliés indiscutables, qui a créé une branche Jérusalem/Israël du site breitbart.com, et l’a confiée à Aaron Klein.
Ce qu’elle déteste chez lui est qu’il s’est montré très efficace, et qu’il va rester responsable de la stratégie de Donald Trump à la Maison Blanche. Ne reculant devant aucun fond de poubelle à remuer, la gauche américaine prétend avoir retrouvé des accusations de l’ex-épouse de Steve Bannon, qui aurait dit à son propos qu’il n’aimait pas les Juifs, au moment où elle tentait d’obtenir une pension alimentaire substantielle.
Comme Obama le clamait pendant la récente campagne présidentielle : quand les Républicains tentent d’abaisser le débat, nous, nous tentons de l’élever. La gauche américaine plane décidément aujourd’hui dans de « très hautes sphères ».
J’en parle, car d’autres rumeurs vont être lancées, à jet continu, et parce que de braves gens vont penser que ce sont des informations et non des rumeurs.
J’en parle pour dire que l’essentiel de ce qui se dira de malveillant sur Donald Trump et son entourage dans les mois à venir sera faux, et si la campagne présidentielle américaine a été sordide, en raison du comportement de la gauche américaine (vivant aux Etats Unis, j’ai pu voir les spots publicitaires de la campagne d’Hillary Clinton, et les qualifier de répugnants est être encore bienveillant relativement à ces messages publicitaires), le comportement de la gauche américaine restera sordide, vraisemblablement pendant toute la présidence Trump.
J’en parle aussi car, je l’ai noté plus haut, nombre de rumeurs ont été l’œuvre d’organisations juives américaines, et que cela me consterne.
Je l’ai dit et je le répète, une seule grande organisation juive américaine combat effectivement l’antisémitisme et défend effectivement Israël, la Zionist Organization of America [l’organisation sioniste d’Amérique].
Les autres grandes organisations juives américaines sont liées au parti Démocrate. L’Anti Defamation League [ligue anti-diffamation] est dirigée par un homme venu directement de l’Administration Obama, Jonathan Greenblatt. Il semble surtout préoccupé aujourd’hui par la défense de l’islam, sur un mode qui me semble être une trahison de ce qu’a été l’Anti Defamation League pendant des décennies.
J’aimerais penser que les grandes organisations juives américaines qui ne sont pas la Zionist Organization of America vont retrouver leur dignité. Pour l’heure, elles n’en prennent pas le chemin, et, en mettant sur orbite ces rumeurs fangeuses, elles s’avilissent.
Pour l’heure, le parti qui lutte sans concessions contre l’antisémitisme et qui défend résolument Israël est le parti Républicain. Donald Trump sera sans doute le plus grand ami d’Israël à se trouver porté vers la Maison Blanche depuis très longtemps.
Les Juifs américains continuent de voter massivement Démocrate et donc de voter, inexplicablement, pour un parti qui cautionne l’antisémitisme et l’anti-israélisme.
Si les grandes organisations juives américaines qui ne sont pas la Zionist Organization of America remplissaient encore leur mission, elle diraient ce qui doit l’être, et elles s’alarmeraient, par exemple, en voyant qu’un candidat crédible à la présidence du parti Démocrate, Keith Ellison, député musulman du Minnesota, a longtemps été proche du mouvement antisémite The Nation of Islam [la nation de l’islam], et compagnon de route des Frères Musulmans.
Voir que ces organisations préfèrent s’en prendre à Donald Trump et Steve Bannon plutôt qu’à des hommes tels que Keith Ellison mène à se poser des questions sur les buts exacts qu’elles poursuivent aujourd’hui.