Golan : la pose de l’engin explosif est-elle un virage dangereux ?

Golan : la pose de l’engin explosif est-elle un virage dangereux ?

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L’escalade apparente dimanche soir qui a abouti à un affrontement dans le sud du Golan  – qui, selon Israël, impliquait une équipe terroriste déposant un engin explosif improvisé – fait partie d’un cycle de deux semaines de tensions croissantes avec le Hezbollah. Il est potentiellement de la plus haute importance car il semble, même si la situation évolue, faire partie d’un cycle remontant à des années au cours duquel des groupes ont, de plus en plus, cherché à menacer Israël depuis la Syrie.

On ne sait pas exactement ce qui s’est passé – parce que les médias du régime syrien, les médias iraniens, les médias du Hezbollah et le train en marche habituel des médias liés à l’autre côté de la zone où l’incident s’est produit, étaient inhabituellement calmes (et silencieux) au fur et à mesure que les événements se déroulaient.

Israël dit qu’il tient le régime syrien pour responsable. Cela s’inscrit dans un contexte plus large de deux années de tensions le long du Golan. Il y a eu des tirs de roquettes en provenance de Syrie en 2018, alors que le régime renforçait son emprise sur le sud de la Syrie et battait l’opposition syrienne, et un drone iranien est entré dans l’espace aérien israélien depuis la Syrie en février de la même année. Outre une salve de roquettes tirées en mai, il y a eu plusieurs autres incidents de tirs de roquettes en 2019.

Le Hezbollah a également intensifié ses opérations en Syrie, dans le cadre de la plus grande tentative iranienne pour se retrancher dans ce pays déchiré par la guerre. L’Iran dispose déjà d’un réseau de bases et de centres de trafic d’armes qui relient l’Irak au Liban via la base T-4 et Damas.

En outre, des membres du Hezbollah ont été tués en juillet 2019 et février 2020 en Syrie près du Golan, selon les médias étrangers. Le groupe terroriste a également accusé Israël d’avoir frappé à l’aide d’un drone contre un véhicule en avril (comme avertissement, où les membres du Hezbollah s’échappaient sans mal). Ensuite, les médias du Hezbollah ont accusé ces dernières semaines Israël de l’élimination le 20 juillet d’un de leur membre d’élite Radwan en Syrie.

Ils ont augmenté les tensions et ont ensuite semblé se moquer d’Israël, affirmant que l’État juif était en état d’alerte, très nerveux et que le Hezbollah avait en quelque sorte fait tourner chèvre Jérusalem. Les médias en Iran ont poussé ce récit ainsi qu’Al-Mayadeen et Al-Manar. Néanmoins, les tensions sont restées vives depuis le 25 juillet. Un incident signalé cette nuit-là en Syrie a montré des fusées éclairantes dans le ciel près du Golan.

Le Hezbollah semblait abandonner les menaces de représailles contre Israël. Il a revendiqué la responsabilité d’un incident sur le mont Dov, où Israël a déclaré avoir déjoué une attaque le 27 juillet. Dimanche, les médias pro-iraniens étaient initialement silencieux au sujet de l’incident sur le Golan. Pourquoi ne répondent-ils pas? Al-Manar, Al-Mayadeen, Spoutnik Arabic, Sana, Fars News et Tasnim semblaient tous réticents à rapporter l’incident dimanche soir.

Cet article concerne une histoire qui est en plein déroulement. 

Adaptation : Marc Brzustowski

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