« Une nouvelle ère de l’histoire du Liban commence aujourd’hui », annonce le nouveau président qui s’engage à respecter la trêve avec Israël
Dans un message publié sur le réseau social X, Saar a exprimé l’espoir « que cette élection contribuera à renforcer la stabilité, à assurer un meilleur avenir au Liban et à ses habitants, et à favoriser de bonnes relations entre voisins ».
« Aujourd’hui commence une nouvelle ère dans l’histoire du Liban », a déclaré M. Aoun après avoir prêté serment au Parlement, juste après son élection qui a mis fin à une vacance de plus de deux ans à la tête du pays.
Il a annoncé qu’il s’emploierait « à consacrer le droit de l’Etat à avoir le monopole des armes », après une guerre dévastatrice entre le Hezbollah, groupe terroriste islamiste pro-iranien lourdement armé, et Israël, et il s’est engagé à des consultations rapides pour nommer un Premier ministre.
Le nouveau président s’est aussi engagé à respecter « la trêve » avec Israël.
Joseph Aoun a recueilli 99 voix sur 128 au Parlement lors d’une deuxième session dans l’après-midi. Il n’avait obtenu que 71 voix au premier tour de scrutin dans la matinée, les 30 députés du Hezbollah pro-iranien et de son allié, le mouvement chiite Amal, ayant voté blanc.
Mais une rencontre au Parlement entre des représentants des deux formations et le commandant en chef de l’armée au Parlement, entre les deux tours, a changé la donne, lui assurant la majorité nécessaire pour l’emporter.
Des ambassadeurs de plusieurs pays ainsi que l’émissaire français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, ont assisté à la session parlementaire.
Les pressions diplomatiques se sont intensifiées sur les parlementaires pour les pousser à choisir le commandant en chef de l’armée.
Le Hezbollah, acteur incontournable de la scène politique, est sorti affaibli après deux mois de guerre avec Israël et la chute début décembre du président syrien, Bachar al-Assad, son allié.
En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban est réservée à un chrétien maronite.
Le Liban était doté d’un système présidentiel mais les pouvoirs du chef de l’Etat ont été largement diminués par l’accord de Taef ayant mis fin à la guerre civile (1975-1990) au profit du Conseil des ministres présidé par un musulman sunnite.
Le nouveau président a désormais la lourde tâche de désigner un Premier ministre, à la tête d’un nouveau cabinet qui devra obtenir la confiance de la communauté internationale et mettre en œuvre des réformes urgentes, destinées à relancer l’économie et à reconstruire les zones dévastées dans le sud.