Quand un général rencontre rav Steinemann…

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Quand un général rencontre rav Steinemann, cela laisse des traces. C’est ce qui a été le cas de No’am Tivon, général de réserve, un universitaire dont les parents sont d’origine allemande.

En une interview accordée à l’hebdomadaire Michpa’ha, il raconte avoir été amené à se rendre chez le rav, à la suite d’un problème de sécurité concernant la ville de Modi’in ‘Ilith, du fait de divers incidents récents liés à la présence de Palestiniens des villages voisins travaillant sur des chantiers dans la ville. Le maire, rav Gutermann, a été prié par divers responsables de la localité d’interdire la venue de tels ouvriers, mais le maire hésitait. Dans un cas pareil, que fait-on ? On frappe à la porte des dirigeants de la communauté. Le maire a proposé au responsable de la sécurité, le général de réserve Noam Tivon, de l’accompagner chez rav Steinemann. Ce qu’il accepta immédiatement.

Chez le rav. Le général fut très surpris, déclare-t-il, de l’apparence de la « maison » du rav : un appartement vieux et en piteux état, un rav fort âgé et faible – pourtant l’une des personnalités influentes de la génération… Mais, surtout, la clarté d’esprit. Le maire a commencé à expliquer la question : les Palestiniens, des voisins, des incidents, un danger, etc. Le rav semblait entendre, mais pas bien plus. Et soudain, il leva la tête et lança au rav Guterman la question qu’il fallait : « A votre avis, l’incident provenait d’un sentiment nationaliste, ou simplement d’un différent financier ? » Le maire fait passer la question au responsable de la sécurité : « Un différent financier ».

  • Et, à votre avis, que faut-il faire ?
  • Je n’ai pas de doute que la municipalité joue bien son jeu. Il faut continuer à accepter ces employés, mais nous, de notre côté, nous devons assurer un tri plus intensif quant aux autorisations de travail.

Et le rav d’indiquer au maire de suivre l’avis de Tivon, et de laisser les Palestiniens continuer à venir.

Le général quitta la maison, non sans demander une bénédiction au rav, et n’hésite pas à déclarer qu’il conserve, depuis lors, une image totalement différente de ce que peut être un Gadol dans le peuple juif. Même un général, ancien kiboutsnik sur surcroît, peut arriver à une telle conclusion…

 

 

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