L’UNRWA, l’agence de l’ONU venant en aide aux réfugiés Palestiniens, a dû licencier 250 employés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza après les coupes des aides américaines à l’organisation internationale.
L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé le 25 juillet sa décision de licencier plus de 250 employés dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée, après les coupes drastiques de l’aide américaine à l’organisation internationale.
Après cette annonce, des centaines de Palestiniens ont manifesté devant les bureaux de l’agence onusienne à Gaza ; le syndicat des employés de l’UNRWA a appelé à une grève générale le 26 juillet dans l’enclave palestinienne.
Chris Gunness, le porte-parole de l’UNRWA, a affirmé dans un communiqué que 154 employés palestiniens en Cisjordanie occupée et 113 dans la bande de Gaza seraient licenciés, à la suite des réductions drastiques américaines qualifiées de «menace existentielle» pour l’agence.
L’organisation fournira des contrats à temps partiel à plus de 500 autres employés à plein temps, a-t-il ajouté.
Amal al-Batsh, vice-présidente du syndicat des employés de l’UNRWA à Gaza, a déclaré à l’AFP que «cette décision allait affecter gravement les employés et leurs familles».
«Les lettres envoyées aujourd’hui ne sont pas des lettres de licenciement mais des avis de décès pour nous et nos familles», s’est indigné Anwar Hamas, un employé de l’UNRWA.
Il s’agit de la première vague de licenciements depuis l’annonce en janvier par les Etats-Unis de leur décision de n’octroyer que 60 millions de dollars cette année à l’agence, contre 360 millions l’année dernière. Les Etats-Unis contribuaient à eux seuls à 30% des fonds de l’UNRWA.
Après les réductions américaines, le directeur de l’agence onusienne, Pierre Krähenbühl, a fait part de son inquiétude et appelé les autres membres de l’ONU à contribuer davantage au budget de l’UNRWA.
Dans une lettre envoyée en juillet à son personnel, il a affirmé que les programmes qui pourraient avoir à pâtir de ce manque de fonds étaient ceux qui sont relatifs à l’emploi, à l’aide au logement et aux soutien pour les personnes frappées de maladies mentales.
Etablie en 1949, l’UNRWA apporte son aide à des millions de Palestiniens enregistrés comme réfugiés dans les Territoires palestiniens, en Jordanie, au Liban ou en Syrie, survivants ou descendants de Palestiniens ayant dû fuir la première guerre israélo-arabe en 1948 qui a suivi la création de l’Etat d’Israël.
Plus de 500 000 enfants suivent un enseignement dans les écoles de l’UNRWA (54% de son budget va à l’éducation) qui fournit aussi des soins et une aide sociale. L’agence emploie plus de 20 000 personnes au Proche-Orient, en majorité des Palestiniens.
Depuis plus de dix ans, la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste du Hamas, étouffe sous un strict blocus israélien. Selon l’UNRWA, 80% de ses quelque deux millions d’habitants sont tributaires d’une aide.
Depuis la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme la capitale d’Israël début décembre, les responsables de l’Autorité palestinienne ont rompu toute relation avec leurs partenaires américains.
En réponse, le président américain Donald Trump a annoncé fin janvier qu’il allait conditionner le versement aux Palestiniens de «centaines de millions de dollars» d’aide à leur retour à la table des négociations.
Source francais.rt.com