Le dernier jour de Pessa’h a été l’occasion, comme prévu, d’un nouveau vendredi de manifestations de la part des Palestiniens de la Bande de Gaza, et de nouveaux morts de leur côté. Il est question de neuf ou dix morts, dont l’un, qui a été déclaré comme étant un journaliste ou un photographe de presse. Par chance, au moins à ce niveau-là, le ministre de la Défense, avec un cynisme tout russe, a su rejeter cette accusation : « Oï, combien de fois n’avons-nous pas surpris des terroristes palestiniens dans cette région occuper des ambulances et les utiliser pour leurs sombres desseins ? » Il faut reconnaitre que la plupart du temps, la majorité des hommes politiques ou des journalistes tombent dans le panneau, ou alors veulent bien accepter les présentations fausses en provenance du côté palestinien, surtout quand elles permettent d’accuser le côté sûr de lui et dominateur…
Ce vendredi en question a été marqué par l’utilisation de pneus – brûlés du côté palestinien, afin de mieux cacher l’identité des « manifestants ». Est-ce que cela a réussi ? Difficile de le savoir, en tout cas les responsables de l’observation de ce qui se passe sur le terrain, non point les soldats eux-mêmes, mais les militaires qui se servent de moyens de vision plus évolués, sont arrivés à une conclusion assez amusante, si elle n’était pas triste : quand une personne se présente avec un drapeau, c’est effectivement qu’elle n’est qu’un manifestant relativement pacifique. En revanche, quand un adulte s’approche entouré d’enfants, c’est qu’il est un terroriste…
En conclusion, encore un vendredi « normal » à la frontière de Gaza…