Alors que la gauche a condamné la répression israélienne de manifestants palestiniens qui a fait des dizaines de morts à Gaza, Marine Le Pen a apporté une analyse différente, estimant qu’Israël avait fait respecter la sécurité de ses frontières.
Interrogée par LCP ce 15 mai au sujet de la mort de 59 Palestiniens tués par des tirs israéliens au cours d’une manifestation tenue la veille dans la bande de Gaza, Marine Le Pen s’est refusée à condamner l’Etat hébreu.
La chef de file du mouvement frontiste a en revanche déploré l’utilisation par les manifestants palestiniens d’une «méthode […] qui consiste à emmener dans des manifestions, où on sait qu’il va y avoir des violences, et même des violences importantes, des femmes et des enfants».
Par ailleurs, elle a critiqué la position du président de la République qui a condamné «les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants». Il s’agit selon elle, d’une position «étrangement très unilatérale» qui «méritait d’être plus équilibrée».
Quelques heures auparavant, le vice-président du parti Louis Aliot, avait également justifié l’action israélienne. Le député FN des Pyrénées-Orientales a estimé sur les ondes de Sud Radio qu’Israël avait «défendu [sa] frontière» face au Hamas qu’il accuse d’avoir «poussé les masses palestiniennes à franchir la frontière».
Radicalement différente, la réaction de Jean-Marie Le Pen témoigne à nouveau, si besoin était, d’une ligne de fracture idéologique entre le fondateur du parti et son actuelle présidente. «A Gaza, les médias parlent d’affrontements entre Palestiniens et Israéliens mais les dizaines de morts et les centaines de blessés sont tous Palestiniens. Il faut que cesse ce massacre !» a écrit le père de Marine Le Pen dans un tweet.
La veille, plusieurs personnalités politiques, majoritairement de gauche, avaient fermement condamné l’agression israélienne. Parmi elles, figurait Jean-Luc Mélenchon qui avait alors exigé la convocation à l’Elysée de l’ambassadeur israélien à Paris.
Source francais.rt.com