Le ministre de la Défense Benny Gantz s’est exprimé ce matin (dimanche) lors d’une conférence de l’Institut pour la politique antiterroriste de l’Université Reichman de Herzliya et a abordé un certain nombre de questions, entre autres le programme nucléaire iranien, la politique iranienne mise en œuvre en Syrie et à Gaza et le capture de quatre des six terroristes qui se sont évadés de la prison de Gilboa.
Gantz a déclaré: « L’un des outils importants développés par l’Iran est la gamme de véhicules aériens sans pilote. » Gantz a révélé le nom de la base où la République islamique forme des terroristes à piloter des drones « C’est la base, Kashani, située au nord de la ville d’Ispahan en Iran. » Selon Gantz, « la base est la clé de voûte d’un espace aérien iranien exportant le terrorisme dans la région. » Cette information a été donnée par Gantz en direct.
Selon Gantz, il s’agit « d’un ensemble d’armes mortelles et précises qui, comme un missile balistique ou un avion, peuvent parcourir des milliers de kilomètres.
Le ministre de la Défense a également déclaré qu’ « au Yémen, les Houthis disposent de dizaines de drones avancés qui ont été utilisés ces dernières semaines pour des attaques en Arabie saoudite. Récemment, les Iraniens ont commencé à transférer des connaissances pour la production de drones au Hamas et au Jihad islamique. »
Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a déclaré la semaine dernière que les États-Unis s’apprêtaient à abandonner leurs efforts pour relancer l’accord nucléaire avec l’Iran. C’est l’une des déclarations les plus pessimistes qu’un responsable américain ait faites jusqu’à présent sur les efforts pour revenir à l’accord sur le nucléaire, qui a abouti à une impasse ces derniers mois.
Lors d’une visite dans une base militaire allemande, Blinken a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de fixer une date pour que les États-Unis abandonnent les négociations, mais a déclaré qu’il approchait d’un point où les pourparlers ne pouvaient plus aboutir à un retour à l’accord. « Au fur et à mesure que le temps passe, l’Iran avance dans son programme nucléaire, notamment grâce à l’utilisation de centrifugeuses avancées et en enrichissant davantage de matière. »
Le mois dernier, lorsqu’il a accueilli le Premier ministre Naftali Bennett à la Maison Blanche, le président américain Joe Biden a déclaré que l’Iran n’aurait jamais d’armes nucléaires et a implicitement menacé Téhéran que si les efforts diplomatiques échouaient, il se tournerait vers « d’autres moyens ».
La menace d’une guerre se fait de plus en plus forte. Les Etats Unis ont plusieurs fronts à gérer, avec deux ennemis déclarés. La Chine qui menace les alliés asiatiques en mer de Chine, et qui est aussi présente dans le Golfe avec près de 300 navires. Et l’Iran qui déstabilise tout le Moyen-Orient avec sa main mise en Irak, en Syrie et au Yémen sans oublier ses mercenaires le Hezbollah et le Hamas. Le renforcement de la marine US au Moyen-Orient est tardif, mais indispensable comme les préparatifs de la coalition occidentale en Méditerranée (voir notre article).
Contrairement à l’Afghanistan, l’Amérique ne peut se retirer de ces deux zones devenues explosives au risque de passer pour une puissance de second plan. A force de vouloir céder aux injonctions de la société occidentale qui prétend que la civilisation passe par l’esquive de tout désaccord, au nom d’une tolérance suicidaire, il conviendra de défendre des lignes rouges sans concession.