Gantz a-t-il renoncé à l’État juif ? 

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Israël-Formation du gouvernement : « Gantz a-t-il renoncé à l’État juif ? »

Par le Dr. Limor Samimian-Darash*
11/3/2020
Source : 
IsraelHayom

L’année électorale écoulée nous a permis d’aborder des questions importantes, au-delà des divisions partisanes et de la question de savoir qui sera le prochain Premier ministre d’Israël. Les récentes élections ont porté sur la défense de la démocratie contre la « judicratie », la confiance du public dans le système juridique, et aussi sur l’application de la souveraineté contre l’idée de désengagement territorial.

Mais le tumulte qui s’est fait jour ces derniers jours à propos de l’intention de Benny Gantz d’établir un gouvernement avec le soutien de la Liste arabe commune[1], cristallise l’essence de la bataille, peut-être la plus importante à laquelle la société israélienne est confrontée. Nous sommes à nouveau arrivés à un carrefour où les flèches pointant vers la gauche ou la droite ne sont pas claires, ne nous laissant que l’argument fondamental sur la judéité même de l’État juif.

Ce qui a commencé par des campagnes calomnieuses dénonçant la « contrainte religieuse », qui se sont poursuivies par une propagande antireligieuse flagrante et des assurances d’un gouvernement « laïc et libéral » – apparaît maintenant comme une sorte d’abdication du caractère juif du pays, plutôt que de son caractère prétendument religieux. Il s’agit indéniablement d’une lutte pour l’existence même d’Israël en tant qu’État-nation du peuple juif. Un État démocratique qui épouse les droits de l’homme et les droits civils de tous ses citoyens, mais un État dont l’identité nationale est singulière : Juif. Un pays qui promeut et ratifie le droit des Juifs à retourner dans leur patrie, encourage leur arrivée et leur accorde des avantages et un soutien en matière d’immigration. C’est un pays dont le drapeau national porte l’étoile de David et dont l’hymne national spécifie « l’âme juive » et « un regard vers Sion ».

Israël est-il un État juif ou un État de tous ses citoyens ?

Apparemment, ce qui semble naturel à tant d’Israéliens est perçu par d’autres comme de la discrimination ou du racisme. Que nous nous dirigions vers une quatrième élection ou non, c’est une question fondamentale qui exige une réponse : Israël est-il un État juif ou un État de tous ses citoyens ? Et la question n’est pas nouvelle ; pendant des années, elle a servi de base à divers arguments, par exemple sur les politiques que le pays a adoptées pour lutter contre l’immigration illégale ou la disqualification d’un candidat à la Knesset ou d’un autre. Cette fois, cependant, la question apparaît comme un argument explicite, presque comme une accusation directe contre ceux qui soutiennent la judéité de l’État. Pour ne citer qu’un exemple, l’expert politique Amnon Abramovitch a déclaré aux téléspectateurs cette semaine que si nous n’incluons pas la Liste arabe commune dans le prochain gouvernement, nous ne sommes plus un État démocratique. En d’autres termes, si nous rejetons un gouvernement qui repose sur des vues antisionistes et qui s’oppose au caractère juif d’Israël, nous avons atteint la fin de la démocratie.

La tentative de présenter l’opposition au recours à la Liste arabe commune comme raciste, est méprisable. Ni la religion ni la couleur de peau ne sont à la base de cette opposition, mais plutôt une idéologie qui s’efforce d’effacer l’existence de l’État-nation juif. Après avoir participé en grand nombre aux récentes élections pour insister sur le renforcement de la Knesset et de l’idée de souveraineté, nous n’avons pas besoin de prouver à qui que ce soit notre engagement en faveur de la démocratie. Mais il faut certainement demander à nos rivaux : avez-vous renoncé à l’État juif ? Avez-vous renoncé au sionisme ? Et non, je ne demande pas cela avec cynisme ou comme une provocation, dans la veine de « la gauche a oublié ce que c’est que d’être juif ». Je le demande par souci et par douleur. Notre nation commence-t-elle à renoncer à l’idée sioniste, de l’intérieur, par elle-même ? Pas aux mains des Nations unies ou du mouvement BDS ? La judéité du pays n’est-elle plus justifiée à leurs yeux ? Être sioniste équivaut-il à être raciste ? Il semble que nous ayons atteint la dernière ligne droite ; le caractère même du foyer national juif est en jeu. LR

Dr Limor Samimian-Darash, MABATIM.INFO/IsraelHayom
*Maître de conférences à la Federmann School of Public Policy and Government de l’Université hébraïque de Jérusalem.

[1] La « Liste arabe commune » a obtenu 15 sièges aux dernières élections israéliennes. Cette liste est composée de 4 partis arabes, dont un parti islamiste
(Traduit avec l’aide de www.DeepL.com/Translator )

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