Au cours de la réunion des chefs de partis de la coalition gouvernementale, le député, chef de Déguel haTora et président de la commission des finances, le rav Moché Gafni, a exprimé une position claire et sans ambiguïté concernant la décision de la Cour Suprême autorisant la profanation du Chabbath et l’ouverture des supérettes de Tel Aviv en ce saint jour.
Il a exigé au cours des débats que la coalition mette en route une loi contournant la Cour afin d’empêcher l’ouverture des commerces le Chabbath, expliquant que « ce n’est pas nous qui contournons la Cour Suprême, c’est elle qui nous a contournés ». Selon ses dires, « la décision que nous avons prise, et cela avec l’accord de tous – c’est le maintien du statu-quo. Et de faire pour cela une loi ».
Les participants se sont accordés sur l’urgence d’attendre préalablement la décision du conseiller juridique du gouvernement concernant la possibilité de convoquer d’abord une audience élargie devant la Cour Suprême, et seulement ensuite engager un processus législatif.
Le chef de Koulanou, Ka’halon, participait à la réunion et ne s’est pas insurgé contre l’idée d’une loi, bien qu’on l’ait d’abord cru opposé à toute législation contournant la Cour Suprême. Cependant, il n’est pas encore certain qu’il ne mette pas son veto lorsque le processus législatif sera engagé.
Le rav Gafni lui-même a estimé après la réunion que la législation passerait en plénière. Il a argué qu’il n’y avait pas lieu de menacer les autres partis de représailles sur d’autres sujets car « il est clair pour tout le monde que si ce problème n’est pas réglé – la coalition sera démantelée ».
Là aussi se passe ce que l’on voit ailleurs, à de nombreuses reprises : à force de vouloir aller trop loin, divers groupes finissent par se tirer dans les pieds. C’est ce qui semble se dessiner cette fois-ci avec cette décision scandaleuse de la Cours suprême !