Dans le contexte de la vague de terrorisme, la police envisage d’armer les gabaïm des synagogues de Bené Brak, dans le cadre d’un projet pilote qui s’étendra plus tard à d’autres villes orthodoxes | En raison de la bureaucratie liée à la délivrance d’un permis d’armes à feu, la région de Dan examine plusieurs options afin d’accélérer la procédure |
Be’hadré ‘Harédim – Avi Gadalovitch – Illustration : shutterstock
La police étudie la possibilité d’armer les gabaïm des synagogues de Bené Brak, dans le contexte de la vague de terrorisme qui touche actuellement Israël. Cela a été appris ce soir (dimanche) par Be’hadré ‘Harédim. La question a été discutée ces derniers mois et a même été évoquée lors d’une réunion des membres du Forum des représentants hassidiques à Bené Brak avec les chefs de la police et de la police municipale de la ville. Suite aux tensions sécuritaires de ces derniers jours, la police envisage désormais d’accélérer l’armement des gabaïm.
L’attaque meurtrière de vendredi soir près de la synagogue de Neve Ya’akov, au cours de laquelle sept personnes ont été tuées et d’autres blessées, a de nouveau soulevé la question de la rareté des armes dans les concentrations orthodoxes et de l’incapacité de réagir rapidement en cas d’attaque terroriste.
L’armement des gabaïm, selon la police, se fera dans le cadre d’un projet pilote qui débutera à Bené Brak et s’étendra bientôt à d’autres villes. En raison de la bureaucratie impliquée dans la délivrance d’un permis d’armes à feu, la région de Dan examine actuellement plusieurs options dans le but d’accélérer la procédure. Entre autres, la possibilité est à l’étude que les gabaïm qui le souhaitent agissent dans le cadre d’un volontariat avec la police, les samedis et jours fériés uniquement. Le soir du Chabbat, les gabaïm arriveront au poste de police et prendraient les armes, avec lesquelles ils protégeront les fidèles pendant les prières. L’affaire devrait arriver à la table des rabbanim de la ville dans les prochains jours.
Comme indiqué précédemment dans ‘Be’hadaré ‘Harédim’, la police déploie des forces dans les villes et agglomérations orthodoxes, dans le cadre de la vigilance accrue dans tout le pays. « Nous comprenons que les concentrations orthodoxes sont plus sensibles », a déclaré aujourd’hui le chef de l’AGM, le chef Sigal Bar Zvi, en réponse à la question de Be’hadré ‘Harédim. « Ceci résulte de notre expérience de la vague précédente », a ajouté Bar Zvi. « Nous avons envoyé des forces dans les colonies orthodoxes dans le cadre de cette préparation. »
La police comprend que les terroristes peuvent considérer les concentrations orthodoxes comme un point faible, tant en termes du petit nombre de porteurs d’armes que dans le contexte du retard dans l’appel des forces d’urgence et de secours les samedis et jours fériés, puisque le les habitants n’ont pas de téléphone portable sur eux.
Hier (samedi), dans la foulée des deux attentats à Jérusalem, le chef de police R. N. Kobi Shabtai a ordonné que l’alerte soit portée au plus haut niveau. Depuis hier soir, les policiers travaillent par quarts de 12 heures. « La police israélienne demande au public de signaler en temps réel à la hotline 100 de la police toute personne ou objet suspect », a-t-elle indiqué.