Deux pétroliers saoudiens chargés d’hydrocarbures pour les États-Unis parmi quatre navires «sabotés» dans les eaux des Émirats arabes unis au large de Fujairah
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a reporté lundi sa visite en Russie sans explication et s’est rendu directement à Bruxelles pour des entretiens avec les alliés américains de l’OTAN sur la crise avec l’Iran.
Dimanche soir, le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis à Abou Dhabi a annoncé que quatre cargos avaient été touchés par des «opérations de sabotage»plus tôt dans la journée près des eaux émiratiques au large de l’émirat de Fujairah. Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis à Abou Dhabi a signalé qu’aucune blessure ni déversement de produits chimiques ou de carburant nocifs ne s’était produit, ce qui indiquerait que les navires étaient des pétroliers. Les travaux se sont poursuivis comme d’habitude au port de Fujaïrah, indique le communiqué. Ni les déclarations saoudiennes ni les Emirats Arabes Unis n’ont cité l’auteur de «l’attaque de sabotage» ni sa nature.
Les Emirats Arabes Unis avaient démenti un reportage précédent de la presse locale faisant état d’«explosions lourdes» dans le port de Fujairah tôt dimanche. Selon les premières informations, les avions de combat américains et français flottaient au-dessus du port et 7 à 10 pétroliers étaient en flammes. Les EAU élargissent actuellement le port pour accueillir la plus grande installation de stockage de pétrole brut au monde, capable de stocker jusqu’à 14 millions de barils de pétrole.
Les sources militaires et de renseignement de DEBKAfile ont rapporté que, malgré les omissions soigneuses dans les déclarations officielles, il est évident que le transport de pétrole et de gaz du Golfe a été attaqué par un parti hostile de la région. Le favori évident est l’Iran, dont les gardes de la révolution et leur flotte sont tout à fait capables de mener à bien les premières représailles majeures de Téhéran contre les sanctions américaines sur ses exportations de pétrole. La déclaration saoudienne affirmant que le pétrole de l’un des navires accidentés attaqués dans les eaux des EAU était destiné à des “clients aux États-Unis”, on peut en déduire que Téhéran a trouvé le moyen de se vanter indirectement de s’être attaqué à deux, voire trois, de ses ennemis en frappant d’une seule pierre. Les autorités iraniennes ont déclaré que si Téhéran ne pouvait pas exporter son pétrole, personne d’autre ne le ferait. Washington n’a, jusqu’à présent, pas répondu à cette
Adaptation : Marc Brzustowski