Les autorités fiscales d’Israël, qui cherchent à mettre la main sur les capitaux non déclarés, a annoncé lundi avoir reçu une liste de la part des autorités françaises concernant plus de 8000 clients israéliens détenant un compte bancaire dans la branche de suisse de HSBC.
Au début de l’année dernière, HSBC avait reconnu avoir enregistré « des échecs lors de ses enregistrements » permettant à certains clients d’échapper au contrôle fiscal.
Depuis février 2015, les autorités fiscales d’Israël ont tout fait pour obtenir la liste des Israéliens possédant des comptes dans la branche suisse de HSBC. Avoir un compte bancaire suisse n’est pas illégal en Israël dès lors que son existence a été déclarée aux autorités fiscales et bien entendu, que les impôts ont été payés. L’administration fiscale a ainsi déclaré qu’il passerait les prochains mois à examiner la liste des comptes suisses de la HSBC en les comparant avec ceux figurant dans les dossiers en sa possession.
Le Consortium International des journalistes d’investigation (ICIJ), qui avait coordonné la diffusion des données de fuite de la branche suisse de HSBC, a par ailleurs rapporté qu’Israël était classée au sixième rang des 203 pays dont les citoyens étaient clients de cette banque, et que 6 554 Israéliens détenaient des comptes d’une valeur de 10 milliards de dollars.
« Obtenir ce genre de liste est l’une des choses les plus importantes dans la lutte contre la fuite des capitaux. Cela fait partie de prérogatives légales et d’autres mesures permettant d’obtenir des informations sur les comptes détenus par les Israéliens dans une banque étrangère », a déclaré Moché Acher, le chef des autorités fiscales d’Israël.
Le gouvernement a offert l’annulation de poursuites pénales à toute personne qui se présenterait pour signaler l’existence de son compte à l’étranger. A ce jour, il a déjà 5 360 demandes d’une valeur de 18,6 milliards de shekels (5 milliards de dollars).
Acher a appelé les Israéliens qui ne l’ont pas encore faire à communiqué immédiatement le montant de leur capital à l’étranger. Les personnes qui demandent à bénéficier d’une amnistie juridique restent malgré tout responsables des arriérés d’impôts et des pénalités encourues.
Les journaux israéliens ont rapporté que parmi les Israéliens de cette fameuse liste, on trouvait des propriétaires et des directeurs de banques, des diamantaires et de magna de l’immobilier, des officiers militaires à la retraite, des chefs d’entreprises privées et publiques, des avocats de renommée, des artistes, des joueurs de football, un présentateur télé « populaire », des agents sportifs, un juge à la retraite et un ancien procureur…
L’autorité fiscale déjà été arrêté 32 personnes qui détenaient des comptes secrets de plusieurs dizaines de millions de dollars dans la banque suisse UBS.