Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a convoqué samedi une réunion de crise après les révélations faites vendredi dans un long article sur Ma’ariv par le journaliste d’investigation Kalman Liebeskind sur de nombreux et graves cas fraudes lors des dernières élections dans des bureaux de vote du secteur arabe que la police et la commission centrale électorale n’ont pas daigné vérifier. A cette réunion assistaient les ministres Yariv Levin, Amir Ohana, Guilad Erdan et le député David Bittan, représentant du Likoud à la commission des bureaux de vote.
Le journaliste a personnellement appelé 97 témoins de fraudes (il n’a réussi à parler qu’à 82 d’entre eux), et 80 ont répondu que ni la police ni la commission électorale ne les avaient contactés pour recueillir leur témoignage ! Liebeskind affirme que ces fraudes de diverses natures ont permis au parti Balad de passer indûment le seuil d’éligibilité et ont aussi privé le Likoud de deux sièges, ce qui aurait épargné des nouvelles élections au pays.
Kalman Liebeskind dénonce aussi une “coalition de mensonges” entre les divers responsables judiciaires, de la commission centrale électorale, de la police et jusqu’au Procureur de l’Etat Shaï Nitzan qui ont tous affirmé qu’il n’y avait eu que très peu de plaintes de fraudes avec une incidence minime sur le résultat des élections.
Suite à ces révélations, Binyamin Netanyahou a également exigé de rencontrer d’urgence le juge Hanan Meltzer, président de la commission centrale électorale afin qu’il n’y ait pas de “nouveau vol d’élections”. “Si la police avait daigné vérifier toutes les plaintes pour fraude qui lui ont été fournies, nous n’aurions pas eu besoin de retourner aux urnes”, a notamment dit le premier ministre.
Le “danger pour la démocratie israélienne” ne se trouve pas forcément là où les projecteurs sont dirigés.
Source lphinfo.com