France Télévisions fait la promotion d’une BD anti-israélienne

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L’histoire de Moh, un enfant palestinien emprisonné dans les prisons israéliennes, reprend tous les poncifs et les clichés de la désinformation. Un reportage de France 3, rediffusé sur le site internet de France Info, recommande cet album BD malgré de nombreux passages incitant à la haine des Juifs et des Israéliens.

Entre fiction et réalité, « Moh, Palestinien mais presque » ambitionne de raconter l’histoire « véridique » – aux dires de ses auteurs – de Mohamed, un jeune palestinien de 13 ans arrêté lors d’une manifestation et dont le passage dans les prisons israéliennes sera l’occasion de se construire une « conscience politique ».

Publié par une petite maison d’édition spécialisé dans la BD (La Boîte à Bulles), l’album a fait l’objet d’une double promotion de la part de France Télévisions : le journal de France 3 Marseille y a consacré un reportage le 18 octobre dernier (les deux auteurs habitent la cité phocéenne); ce reportage a ensuite été mis en ligne sur le site de France Info accompagné d’un article élogieux.

Ce que ni l’article, ni le reportage ne précisent, c’est qu’au delà de l’alibi artistique, l‘album BD s’appuie sur une vision aussi engagée que caricaturale du conflit israélo-palestinien.

 

A en croire ce récit, le quotidien des populations civiles palestiniennes ne serait rythmé que par l’arbitraire et la violence infligée par des Israéliens cruels et sadiques.

De nombreux passages de l’album constituent de véritables incitations à la haine contre les Israéliens, mais aussi contre les Juifs.

L’histoire commence dans une rue de Jénine : Moh, un petit écolier palestinien, est arrêté par les soldats israéliens à la sortie du collège….

Son seul tort est d’avoir croisé une manifestation « pacifique » contre l’occupation israélienne et de s’être approché par curiosité…

Mais pour l’armée israélienne, c’est est déjà trop. Les soldats chargent sans sommation

… et arrêtent l’enfant palestinien.

Pendant ses longs mois de prison, Moh est interrogé, humilié, torturé par les Israéliens…

… qui le condamnent à une lourde peine de prison.

A sa sortie de prison, il a mûri. « Je ne serai plus jamais un enfant », dit-il. Il veut comprendre ce qui lui est arrivé et décide avec d’autres jeunes palestiniens de se forger une « conscience militante ».

L’album BD relate la création d’Israël avec quelques raccourcis…

Ca ne fleure pas vraiment la bienveillance à l’égard des Juifs.

– Mes grands-parents étaient copains avec des Juifs…

– Les Arabes n’ont pas senti le danger ! 

Figure de style odieuse et cent fois utilisée par la propagande palestinienne : la Shoah est invoquée pour nazifier Israël.

Pourquoi ces gens, après avoir subi un tel génocide, faisaient du tort à d’autres gens ?

Fort de ses nouvelles convictions bâties sur une solide formation doctrinale, Moh intègre une « organisation politique ».

Il apprend à se méfier des « colons » tapis dans l’ombre…

A cause de ses ses activités « politiques », Moh est à nouveau arrêté et torturé.

Pour faire craquer l’adolescent palestinien, les tortionnaires juifs ne reculent devant aucune ignominie. L’un d’entre eux le brûle aux parties génitales.

Ils menacent de violer sa soeur, qu’ils ont également arrêtée.

L’adolescent palestinien fera plusieurs séjours dans les geôles israéliennes. Il grandit, mûrit et participe à des manifestations contre les soldats de Tsahal.

Après bien des pérégrinations, Moh comprend que sa vie comme celle de tous les Palestiniens est une impasse. Avec son diplôme d’une université palestinienne et son passeport d’apatride, il décide de tenter sa chance en Europe et arrive à Marseille.

« Mohamed est désormais installé en France où il mène une carrière de chercheur », précise l’album BD qui lui est consacré.

Décryptage

« Moh Palestinien ou presque » est à n’en pas douter une oeuvre de propagande dont de nombreux passages sont susceptibles de constituer une incitation à la haine dirigée contre un groupe de personne en raison de leur appartenance à une nation, en l’espèce les Israéliens. 

Les scènes de tortures contre des adolescents palestiniens ne reposent sur aucun fait avéré. Leur représentation et leur graphisme ne sont pas sans évoquer certaines réminiscences de l’accusation médiévale de crime rituel longtemps formulée à l’encontre des Juifs.

C’est à se demander si les journalistes de France Télévisions qui ont assuré la promotion de l’ouvrage l’ont réellement lu.

InfoEquitable souhaite à cet égard attirer l’attention du CSA.

La double promotion de cette album de BD par France Télévisions n’est-elle pas en contradiction avec la recommandation du CSA du 20 novembre 2016 relative au traitement de l’information lors des conflits internationaux, des guerres civiles et des actes de terrorisme ?

Cette recommandation enjoint notamment aux chaînes de télévision de traiter « avec la pondération et la rigueur indispensables les conflits internationaux susceptibles d’alimenter des tensions et des antagonismes au sein de la population ou d’entraîner, envers certaines communautés ou certains pays, des attitudes de rejet ou de xénophobie » et de « vérifier l’exactitude des informations diffusées ».

Sous couvert de la promotion d’un album de BD, France Télévisions ne s’exonère-t-elle pas abusivement de ses obligations compte tenu du fait que les auteurs de l’oeuvre présentent leur récit comme s’appuyant sur des événement « véridiques » et qu’il prend pour toile de fond le conflit israélo-palestinien dont on connaît les répercussions en France ?

Source infoequitable.org

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