Un rapport sénatorial consacré à la « menace terroriste » en France insiste sur son caractère « endogène » et déplore de « fortes inquiétudes pour l’avenir » en dénonçant en particulier « l’inaction coupable des pouvoirs publics » face au « danger » du salafisme, selon ce document rendu public mardi.
La commission d’enquête sur « l’organisation et les moyens des services de l’Etat pour faire face à l’évolution de la menace terroriste après la chute de l’Etat islamique » prend acte du renforcement et de l’adaptation des moyens de l’Etat français, mais estime que le « traitement de la menace terroriste souffre de réelles insuffisances ».
« Le manque de courage conduit trop souvent à fermer les yeux sur la place du salafisme en France, tandis que certains individus surveillés ne sont pas toujours empêchés de passer à l’acte », déplore la commission d’enquête.
Ils préconisent notamment une mobilisation de l’arsenal juridique ou encore d’inscrire le salafisme sur la liste des dérives sectaires de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).
Citant des chiffres des services de renseignement, les sénateurs estiment que le salafisme – courant rigoriste de l’islam – représenterait environ 130 lieux de culte et entre 40 à 60.000 adeptes en France.
Le rapport de la commission d’enquête dresse une liste de 63 propositions en matière de renseignement, d’organisation pénitentiaire, d’arsenal pénal ou de coopération internationale pour améliorer la réponse de l’Etat français face à la menace terroriste dont plusieurs ont d’ores et déjà été retenues par les pouvoirs publics.
Source www.i24news.tv