France : le désastre continue…

France : le désastre continue…

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De confinement en confinement mal suivi, mal appliqué, les masques de mauvaise qualité mal mis ou pas du tout, les distanciations inappliquées, la ventilation des locaux inexistante, le contrôle des frontières fantomatique, c’est maintenant autour de la vaccination, qui devrait nous sortir de cette crise devenue insupportable que le cauchemar continue. Le brave Castex crie haut et fort « LE MILLION » mais cela devient dérisoire.

Gérer la pénurie

Après avoir déclaré que les masques étaient inutiles voir dangereux, après les loupés sur les tests, après n’avoir pas compris l’utilité des contrôles aux frontières, après n’avoir pas commandé suffisamment de vaccins, et se trouver maintenant en état de pénurie voilà que la Haute Autorité de Santé suggère d’espacer les injections de vaccins à six semaines.

La Haute autorité de santé recommande d’attendre six semaines avant l’injection de la deuxième dose des vaccins Pfizer et Moderna. Cela permettrait de vacciner plus de personnes vulnérables, tout en accroissant l’efficacité de leur protection. Une bonne nouvelle, dit les Echos, alors que les livraisons déçoivent.

Injecter plus tard la seconde dose, c’est protéger plus de monde tout de suite, et immuniser plus durablement les vaccinés. C’est la bonne nouvelle de ce samedi. La Haute autorité de santé (HAS) a publié un nouvel avis recommandant d’espacer de six semaines les deux doses de vaccin contre le Covid, qu’il s’agisse de Comirnaty (BioNTech/Pfizer) ou du Moderna, les deux seuls produits disponibles à ce jour en France.

Cette décision pourrait permettre de vacciner 700.000 personnes à risque supplémentaires durant le mois de février et ainsi « d’éviter des milliers d’hospitalisations et des centaines de décès », a annoncé Dominique Le Guludec, la présidente de la HAS. Cette évolution des recommandations était « indispensable » pour contrer « la flambée épidémique et l’arrivée des variants », dans un contexte d’ « absolue nécessité de limiter les décès et de ne pas saturer les hôpitaux », a-t-elle exposé.

Mais dans le même temps Israël met en garde contre ce type de report sur la base d’études faites sur le terrain.

Israël estime qu’une seule dose du vaccin Pfizer/BioNTech n’est pas suffisante

Le nombre record de contaminations au Covid-19 en Israël laisse penser que la première dose serait moins efficace que ce qu’avait annoncé le laboratoire Pfizer.

Une seule dose du vaccin Pfizer/Biontech permet-elle de limiter significativement la transmission de Covid-19 ?

La question est soulevée depuis plusieurs semaines, mais les premiers résultats en provenance d’Israël semblent nuancer l’idée. Ce mardi 19 janvier, le Professeur Nachman Ash, coordinateur de la lutte contre le coronavirus dans le pays, a averti qu’une seule dose de vaccin Pfizer/BionTech contre le Covid-19 Covid-19 était “moins efficace qu’on ne le pensait”. Selon lui, elle semble en tout cas inférieure aux 52% annoncés par le laboratoire Pfizer.

S’il n’a pas donné de chiffre précis sur le suivi de pharmacovigilance, un mois après le début de la campagne de vaccination dans le pays, c’est en tout cas la justification qu’il a offerte à l’augmentation des cas de contamination dans le pays ces derniers jours. Israël a recensé plus de 10.200 cas positifs ce mercredi 20 janvier et le gouvernement du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a décidé mardi de prolonger jusqu’au 31 janvier les restrictions sanitaires dans le pays.

Les résultats semblent se confirmer après deux doses

En revanche, les données publiées lundi par le centre médical Sheba à Tel Hashomer (Est de Tel-Aviv) ont montré que le vaccin était efficace après deux doses. 102 employés ont passé un test sérologique une semaine après avoir reçu la deuxième dose du vaccin Pfizer. Résultat : 100 d’entre eux avaient des niveaux d’anticorps 6 à 20 fois plus élevés qu’une semaine plus tôt. “Cela signifie que le vaccin fonctionne à merveille”, s’est réjoui le professeur Gili Regev-Yohai dans le quotidien Haaretz.

La question de l’efficacité du vaccin après une ou deux doses se pose aujourd’hui avec acuité, à l’heure où plusieurs pays ont augmenté le délai de 21 jours recommandé par le fabricant Pfizer/BionTech entre les deux injections. Si Israël a conservé ce délai, le Royaume-Uni prévoit, lui, de monter jusqu’à douze semaines entre les deux doses, afin d’injecter une première dose au plus grand nombre de personnes possible.

En France, sans aller jusqu’à douze semaines, Olivier Véran, ministre de la Santé a indiqué début janvier que “la deuxième dose pouvait être différée jusqu’à six semaines au lieu de trois”.

À la mi-janvier, Sharon Alroy-Preis, la cheffe du service de santé publique du ministère de la Santé, avait pourtant annoncé que le vaccin réduisait les infections d’environ 50% deux semaines après l’administration de la première dose, rapportait le Times of Israël. D’autres travaux, menés par la Caisse de santé Maccabi, ont même abouti à un score de 60%.

Le chercheur en immuno-oncologie, Eric Billy, a toutefois appelé à la prudence quant à l’interprétation de ces premières données dans Le Parisien : “Si vous êtes vaccinés, on peut quand même trouver du virus donc vous pourrez être positif, mais cela ne veut pas dire que vous serez contagieux ou symptomatique”.

Les résultats partiels d’une étude en cours menée par le groupe d’assurance maladie Clalit abondent en ce sens. Ils montraient le 12 janvier dernier que les infections avaient diminué de 33% deux semaines après l’injection de la première dose du vaccin Pfizer. Ce qui signifie que le produit serait efficace, non seulement contre l’apparition de symptômes, mais aussi contre la contamination.

“Pour le moment, on sait que le vaccin diminue le risque d’être malade mais on ne sait pas dans quelle proportion il diminue le risque d’être infecté. Ces premières données confirment qu’il y aura un impact, et il y a de bonnes choses pour qu’il soit encore plus élevé avec deux doses”, a décrypté auprès du Parisien l’épidémiologiste et spécialiste en santé publique Michael Edelstein, professeur à l’université de Bar-Ilan, à Tel Aviv.

Mais la diffusion rapide du variant anglais du coronavirus pourrait réduire l’efficacité du vaccin. 30% à 40% des nouvelles infections en Israël seraient dues à la variante anglaise de Covid-19, a indiqué le cabinet israélien. “Nous sommes une course serrée entre la campagne de vaccination et les taux élevés d’infection dans le monde s’expliquent par la mutation”, a indiqué le Professeur Nachman Ash, appelant à un “dernier effort” contre le virus.

La conclusion de tout cela est que pour être certain d’être vraiment immunisé passe à ce jour par la double vaccination. L’Europe malheureusement subit un échec cinglant alors même que les trois grands laboratoires annoncent un retard dans les livraisons.

L’Europe subit les conséquences de ses choix, et son manque d’anticipation

Après Pfizer, c’est au tour d’AstraZeneca d’annoncer des retards de livraison vers l’Europe pour son vaccin… avant même son approbation par l’Agence européenne du médicament, attendue le 29 janvier prochain. Ces livraisons seront moins importantes que prévu, en raison d’une « baisse de rendement » sur un site de fabrication, a indiqué vendredi soir le groupe britannique à l’AFP. La Commission européenne avait initialement réservé jusqu’à 400 millions de doses de ce vaccin. Ces annonces inquiètent l’Europe, où certains pays prévoient même jusqu’à 80% de livraisons en moins que prévu.

L’information dévoilée par AstraZeneca a provoqué « le profond mécontentement » de la Commission européenne et des Etats membres, a indiqué sur Twitter la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides, en insistant sur « un calendrier de livraison précis ». « Une très très mauvaise nouvelle », a déploré pour sa part le ministre autrichien de la Santé Rudolf Anschober. « Nous ne sommes pas disposés à l’accepter et on se battra » pour que les livraisons soient « rattrapées le plus vite possible », a-t-il dit. Selon lui, l’Autriche ne devrait recevoir en février que « 340.000 doses » du vaccin d’AstraZeneca, contre 650.000 initialement attendues.

Les autorités tentent de rassurer

La Lituanie a quant à elle chiffré à 80% la réduction des doses de vaccins AstraZeneca qu’elle escomptait pour le premier trimestre. Moins directs, les responsables français et allemands ont tenté pour leur part de rassurer des populations déjà à cran en raison de la lenteur de la campagne de vaccination. Le plan de vaccination n’est pas remis en cause par les délais de livraison annoncés, a assuré samedi la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher. « Nous avons de nouveaux vaccins qui arrivent, nous avons Pfizer qui augmente ses capacités de production », a-t-elle déclaré sur la radio France Inter.

En Allemagne, le ministre de la Santé Jens Spahn s’est aussi voulu rassurant : après l’autorisation du vaccin dans l’UE attendue dans une semaine, « il y aura des livraisons d’AstraZeneca en février », a-t-il dit. « Combien, nous devons encore le clarifier avec AstraZeneca et l’Union européenne dans les prochains jours », a-t-il cependant ajouté. En Suède, le coordinateur national de la vaccination Richard Bergström a dit s’attendre à ce que son pays reçoive environ 700.000 doses lors du premier mois après l’autorisation du vaccin, contre 1 million de doses espérées.

« Nous pensons que Pfizer est actuellement en faute »

La Norvège, non membre de l’UE mais qui suit les décisions de l’EMA sur les autorisations, a fait part de sa « déception ». La principale autorité sanitaire du pays, FHI, s’attend désormais à recevoir seulement 200.000 doses du vaccin d’AstraZeneca pour le mois de février, contre 1,12 million de doses initialement attendues. Les retards annoncés la semaine dernière dans les livraisons du vaccin Pfizer-BioNtech ont déjà suscité le courroux des pays européens. « Nous pensons que Pfizer est actuellement en faute », a fustigé dans la Stampa samedi le dirigeant de la cellule de crise italienne pour la pandémie, Domenico Arcuri, confirmant que l’Italie avait l’intention d’attaquer le laboratoire américain en justice.

« La réduction de 20% des fournitures de vaccins Pfizer n’est pas une estimation, mais une triste certitude », a-t-il déclaré, martelant que le droit à la santé des Italiens n’est pas « négociable ». Vendredi, le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune avait demandé à Pfizer « d’honorer ses engagements » de livraisons. Le vaccin AstraZeneca/Oxford présente l’avantage d’être moins cher à produire que celui de ses rivaux. Il est également plus facile à stocker et transporter, en particulier que celui de Pfizer/BioNTech qui doit être conservé à de très basses températures (-70°C). La pandémie a fait près de 700 000 morts dans la région Europe (52 pays selon la définition AFP), où près de 32 millions de personnes ont été infectées. Pour les seuls 27 pays de l’UE, près de 18,5 millions de cas ont été recensés et 443.231 décès.

Israël mille fois condamné, mille fois humilié par les Européens, pour un oui et pour un non montre que la pertinence, l’intelligence, ne sont pas là où on les croit. Cette fois-ci le distinguo est irréfutable.

JForum – Sources diverses

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