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Sans surprise, l’abstention (avec plus de 66%) reste le premier parti de France. C’est en effet deux Français sur trois qui ont fait le choix de ne pas voter, soit plus de 32 millions d’électeurs ! Bien que ces élections régionales et départementales suscitent généralement peu d’engouement, il faut néanmoins rappeler qu’il y a 29 ans, la proportion votants-absention était pratiquement inverse : on comptait en effet 69 %¨de participation pour les régionales de 1992. Cette abstention record sous la Vè République – elle culmine à 77 % en Alsace qui remercie François Hollande pour son découpage régional ! – est incontestement une claque donnée par les électeurs à Emmanuel Macron, après la gifle d’il y a deux semaines. Le Président de la République est en effet le premier responsable de ce désastre, parce que son simulacre d’action politique, son idéologie du et-en-même-temps, qui est devenue un tout-et-n’importe-quoi, une manière de ne pas décider se heurtent à une réalité qui le dépasse et qui contribue à faire croire aux Français que la politique et les politiques ne peuvent rien. En fait, c’est très exactement Emmanuel Macron et son gouvernement de bras cassés qui ont une volonté politique proche du zéro absolu et qui ne font rien, alors même qu’il n’y a aucune cohérence dans cette « équipe » gouvernementale de ralliés et de traitres n’ayant aucun sens du collectif, chaque ministre jouant individuellement sa partition sans que le Premier Ministre ou le Président de la République n’y trouvent à redire ! A défaut d’idées et de travail, les ministres de la macronie ont choisi de faire campagne : pas moins de 15 ministres ont mouillé la chemise, dont le débraillé Eric Dupond-Moretti et la guignolesque Marlène Schiappa, qui sont allés se ridiculiser dans une campagne qui n’avaient pas besoin d’eux et où ils ont objectivement joué les attachés de presse du Rassemblement National. Le bide fut jupitérien ! On verra ce que donnera le second tour, on verra si la gauche républicaine s’alliera avec l’extrême-gauche, à l’exemple de l’alliance des gauches raci(ali)stes (PS-LFI-EELV : Pulvar-Autain-Bayou) ou s’imposera le cordon sanitaire qu’elle a exigé de la droite pendant des décennies. Quoi qu’il en soit, la désertion des isoloirs est incontestablement un message politique majeur : c’est d’une part la sanction de pratiques politiques – le vous-n’en-voulez-pas, vous-l’aurez-quand-même ! – que les électeurs dorénavant censurent par l’abstention et d’autre part, l’absence d’une offre politique correspondant aux idées des Français : 30 % des abstentionnistes (10 millions de votants tout de même !) affirment ne pas trouver de programme politique en accord avec leurs convictions. Pour faire baisser à la fois l’abstention et les extrêmes, il faut proposer aux électeurs un programme politique de restauration de l’autorité de l’Etat mis en oeuvre par des candidats qui incarnent la France et aptes à satisfaire leurs aspirations légitimes : les Français veulent vivre dignement de leur travail et en sécurité dans un pays qui ne se renie pas ! L’exact opposé de ce qui est fait par Emmanuel Macron depuis quatre ans ! La prime aux sortants qui ont fait le job, la déroute du « parti présidentiel » qui n’arrive pas à s’implanter localement et la stagnation du Rassemblement National qui ne progresse pas comme annoncé par les sondages semblent indiquer que le second tour Macron-Le Pen que les media mainstream nous promettent pour l’élection présidentielle de 2022 n’est pas inéluctable. C’est incontestablement une très bonne nouvelle !
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