Source : http://www.haaretz.co.il/magazine/.premium-1.3085559
Le quotidien Haaretz a publié un intéressant article, sous la plume de Nava Amiel Lavi, consacré au sauvetage de nombreuses synagogues de Tel Aviv effectué par le public français qui s’est installé ces derniers temps dans cette ville ! Nous résumons.
Ce serait l’habitude de ces français de se retrouver le Chabbath à la synagogue, même pour des Juifs qui ne suivent pas la vie juive au courant de la semaine, qui les aurait amenés tout d’abord à Tel Aviv, puis les aurait fait rechercher des synagogues à leur niveau. Mais à Tel Aviv, la vie juive n’est pas, de nos jours, à sa période la plus florissante, d’autant plus que la tendance était, cette dernière décennies, pour les jeunes se retournant vers la Tora, de quitter la grande ville pour rejoindre des agglomérations plus pratiquantes.
De la sorte, les français ont du prendre en main de faire revivre divers centres anciens, tel que celui de re’hov Ye’hezkel, en pleine ville, entre Ben Yehouda et re’hov haYarkon, et les hôtels. On appelle ce coin le « quartier français ». Allez savoir pourquoi. Un français d’origine achkenaze, travaillant dans l’immobilier, du nom d’Elie Benacom, a œuvré pour trouver du public pour repeupler ces lieux de prière, et y est parvenu. Pas en une fois, avec le temps ; pas de manière toujours définitive, les gens tournent, partent, reviennent, mais ce mouvement a fini par engendrer une communauté. Elle est particulièrement fréquentée en juillet et août, par des vacanciers.
L’un des membres anciens de la communauté : « Ils ne sont pas orthodoxes, mais ils viennent pour prier, et ils ont même une tradition d’étude de la Tora, ce que l’on ne peut pas trouver chez les Israéliens. Les jeunes viennent le Chabbath, et veulent étudier. Le rav de la synagogue s’est assis avec eux, et l’étude a pris forme ».
Les voisins ? Ils ont craint d’abord que tout cela ferait de leur saint quartier un endroit religieux, mais ils se sont calmés : ces gens ne sont pas orthodoxes, alors vous comprenez…
Ceci, pour la première synagogue qui est revenue à la vie grâce à Elie Benacom. Les suivantes étaient situées dans diverses rues de Tel Aviv, Yona hanavi, Kalisher, Ibn Guevirol, Frankel et autres. Le style était le même : « J’ai constaté l’absence de lieux de prière et d’étude dans la ville, et j’ai cherché à en créer, puis d’y installer des rabbanim qui comprennent notre public – qui a besoin d’un capitaine ». Avec le temps, la situation s’est renversée d’une certaine manière : divers rabbanim originaires de France s’adressent à Elie pour l’aider à trouver un local pour leurs groupes… Mais cette période est relativement dépassée : on n’en trouve plus tellement…
Selon Nava Amiel Lavi, cette communauté francophone peut être encore bien au début de son chemin : le Chabbath n’est pas forcément respecté – mais on vient à la synagogue ! En revanche, la mode l’est dans les moindres détails…
Avraham Lemmel – fils de… – s’est également intéressé à ce qui se passe à Tel Aviv. A Nevé Tsédek, il a constaté qu’il y avait plus de français qu’à Bayith Végan, quartier yérosolomitain pourtant fort peuplé de français. Benacom a attiré son attention sur une synagogue de ce quartier, portant le nom de Ye’hezkel, re’hov Arnon. « Mais c’est pour dans dix ans : pour l’heure, un groupe de vieilles gens y prient, et ils ne cèderont certainement pas leur place… » Mais cela s’est passé bien plus vite, et, avec 1,2 millions de shékels, la synagogue a été nettoyée et aménagée – elle dessert à présent une grande communauté, avec de nombreux adhérents, regroupés sous le fanion de Lev, l’organisme du rav Elie Lemmel.
Combien compte-t-on de synagogues ayant connu une telle transformation ? Difficile à savoir : on parle d’entre sept et dix. Mais on peut trouver dans d’autres lieux de prière des français qui s’y sont ajoutés, redonnant une nouvelle vie à ces centres.
La particularité de ce public est son ouverture : de la sorte, elle a pu être acceptée par les anciens, et trouver une place parmi eux, sans que les voisins ne se sentent envahis (leur grande angoisse…).
Autre conséquence de cette « alia » : l’exigence de cacherouth. Plus d’un restaurant, qui, jusqu’alors, n’avait pas jugé bon de se munir d’un certificat de cet ordre, en ont fait la demande. Ah, les français !
Le fait que Netanya ou Ashdod n’ont plus l’impact que ces villes avaient sur les français, et, pour ce public, finalement, quand on vient de Paris, se retrouver dans une ville aussi libérale que Tel Aviv n’est plus tellement gênant. Et ce, finalement, d’autant plus que ce qui pouvait leur manquer, cette ambiance chaude de communauté, commence à se recréer là où l’on pouvait le moins s’y attendre.
Et aussi, à l’inverse des générations précédentes, où la ‘Alya en provenance d’Afrique du Nord allait en abandonnant la pratique, là, la nouvelle génération, passée par la France, vise à perpétuer ses bonnes habitudes, et à conserver ses liens avec la communauté.
En conclusion, il se passe quelque chose d’intéressant à Tel Aviv – le premier fait étant que ce soit le quotidien Haaretz qui s’en fasse l’écho. Les français apportent donc un renouveau à cette ville, et c’est un point intéressant. D’un autre côté, cette situation présente aux responsables orthodoxes de la ‘Alia un grand challenge : à eux de savoir, comme Lev le fait du reste, assurer une présence en une ville qui n’est pas toujours des plus agréables et des plus faciles quand on a l’habitude des quartiers orthodoxes. Une nouvelle mission, à ne pas manquer !
Si vous reprenez un article de Haaretz le minimum est de rester fidèle au contenu original… Renseignez-vous avant d’écrire des adresse et données fausses, voire incomplètes!
Non, nous n’avions aucune raison de traduire intégralement l’article de Haaretz.
Des données fausses ? Bevakacha, dites-nous lesquelles.
Et sur le fond, le verset dit déjà (Zecharia 8,19): « Mais chérissez la vérité et la paix ! », la vérité, en premier lieu, la précision, tous les détails, mais finalement, le Chalom, la paix, le respect mutuel et le dérekh érets.