Après New-York, Londres ou Jérusalem récemment, c’est Paris qui accueillait ce dimanche un événement d’une ampleur exceptionnelle : le Siyoum HaShass, qui marque tous les sept ans et demi la fin de l’étude quotidienne d’une page du Talmud.
Cette belle tradition du « Daf Hayomi » avait été instaurée en 1923 par le rav Yehouda-Meïr Shapira de Lublin, fondateur de la célèbre yechiva des « ‘Hakhmé Lublin » qui en avait parlé auparavant au ‘Hafetz Haïm. Il avait alors proposé cette idée lors du 1er Congrès international du mouvement Agoudat Israël à Vienne, en août 1923, et c’est le 1er jour de Roch Hachana de cette même année que cette conduite débuta et se répandit dans le monde entier.
L’immense Palais des Sporte du Dôme de Paris était plein à craquer – entre 4000 et 5000 personnes – venues célébrer la Tora et étudier la dernière page du Talmud, en présence de très nombreux rabbanim dont certains parmi les plus grandes sommités du monde orthodoxe.
La journée était placée sous l’égide de l’organisation internationale Dirchou, dont le président mondial, rav David Hopstetter, a relevé la « révolution de la Tora » qui s’effectue en France depuis quelques années.
Parmi la centaine de rabbanim réunis sur une impressionnante estrade, on pouvait aussi noter le rav Yossef Kahaneman, directeur de la yechiva de Poniévezh et petit-fils de son fondateur, rav Yossef-Shlomo Kahaneman zatsal, le rav Shlomo Kaniewski, directeur de la yeshiva Kiryat Melekh, porteur d’un message de son père le rav Yossef Kanievsky de Bené Beraq, le rav Raphaël Abouhatseira d’Ashdod et le rav Itshak Weill de la yeshiva d’Aix-les-Bains pour ne citer qu’eux.
Parmi les messages lus également lors de ce grand rendez-vous, celui du rav Haïm Pinto et du rav Gershon Edelstein, Roch Yechiva de la yechiva de Poniévezh à Bené Beraq. Ce dernier, comme le rav Haïm Kaniewski, n’a pas pu être présent vu son âge. L’honneur d’achever l’étude du Talmud a été confié au rav Mikaël Szmerla, Dayan du Beit Din de Strasbourg et la reprise de l’étude du premier traité au rav Haïm Rottenberg, de Paris.
Les discours des rabbanim étaient ponctués par des intermèdes musicaux interprétés par des chanteurs, groupes hassidiques et chorales d’enfants qui entraînaient l’enthousiasme de la très nombreuse assistance avec parmi les vedettes les chanteurs Motti Steinmetz et Meddad Tessa.
Il ne faut pas oublier que la bonne tenue d’un événement d’une telle importance a nécessité une préparation minutieuse et complexe menée depuis de longs mois et sur de nombreux fronts par un comité d’organisation efficace et dévoué qui peut être fier aujourd’hui de la réussite totale de ce « Kiddouch Hachem be-rabim ».
Vidéo:
Photo page Facebook Dirchou
Source lphinfo.com