Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit ce mardi 30 avril « profondément inquiet » par la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza et a appelé à la tenue d’une enquête indépendante.
« Il est impératif que des enquêteurs internationaux indépendants (…) soient autorisés à accéder immédiatement aux sites afin de déterminer les circonstances exactes dans lesquelles les Palestiniens ont perdu la vie et ont été enterrés ou ré-enterrés », a-t-il déclaré.
Crainte d’une offensive à Rafah
Antonio Guterres a mis aussi en garde contre une offensive militaire israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui représenterait selon lui une « escalade intolérable ».
« Un assaut militaire contre Rafah constituerait une escalade intolérable, tuant des milliers de civils supplémentaires et forçant des centaines de milliers d’autres à fuir », a affirmé à la presse Antonio Guterres, implorant les autorités israéliennes à ne pas y mener d’offensive.
Une telle offensive « aura un impact dévastateur sur les Palestiniens de Gaza et de graves répercussions sur la Cisjordanie occupée et sur l’ensemble de la région », a-t-il ajouté.

La mise en garde du chef de l’ONU intervient après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a promis que son armée entrerait « avec ou sans » trêve dans la ville de Rafah, frontalière avec l’Egypte, considérée par Israël comme le dernier bastion du Hamas.
« L’idée que nous allons arrêter la guerre avant d’avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord (de trêve), afin d’obtenir une victoire totale », a déclaré mardi Benjamin Netanyahou à des proches d’otages à Jérusalem.