Fortes vagues dans le milieu des fonctionnaires d’Etat préposés à la sécurité

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Avouons-le : nous avons fortement hésité avant de faire passer la présente information dans notre site. Pourquoi ? Parce que, si sur le plan de la diffusion de telles informations qui sont véhiculées par pratiquement tous les média, il n’y a plus grand problème, il n’en reste pas moins qu’elles montrent un aspect peu respectable de ce qui se passe en Terre sainte. Non point que nous soyons franchement d’accord avec beaucoup de décisions qui sont prises par les responsables actuels de la vie politique et économique du pays, loin de là, mais disons qu’en général elles sont prises honnêtement, par des responsables qui ont peut-être pris par leurs engagements idéologiques préalables, mais au moins elles visent à faire appliquer la politique déclarée et avouée qui est la leur.

Mais avec le scandale qui éclate actuellement, dont nous allons dire tout de même quelques mots, les dessous de certaines affaires s’avèrent avoir été dépendants des convictions très personnelles de certains responsables, et non des moindres, et elles ont été menées dans la plus parfaite discrétion. C’est gênant, on va le voir, mais le fait d’être informé permettra de mieux comprendre comment certaines accusations reposent sur du vent, et comment on peut s’y prendre pour tenter de la sorte d’influencer la conception du public.

Alors, allons-y !

Un ancien haut responsable du ministère de la Défense révèle : « Alchikh a falsifié des dossiers, Nitzan a couvert cela et Mandelblit a regardé de l’autre côté »

Interview sans gants : un ancien haut fonctionnaire du département sort avec un déluge d’accusations contre les hauts fonctionnaires du système de l’époque – le commissaire Roni Alchikh, Avi’haï Mandelblit et le procureur d’État Shai Nitzan • A propos de l’exercice d’interrogatoire de Nir Hefetz, de la fusillade d’un citoyen arabe innocent et la mort du jeune Ahouvéhia Sandak, lors d’une opération de la police dans les territoires de Judée et Samarie.

L’avocat Moshe Saada, qui occupait jusqu’à récemment le poste de chef adjoint du parquet et qui a été limogé du ministère de la Justice pour « incompatibilité » (NDLR : Voici qui est troublant, car il se pourrait que cet ancien fonctionnaire vienne se venger, mais, comme on le verra sous peu, c’est Amit Ségal qui a collecté ses paroles, ce qui donne à cette affaire une certaine légitimité), s’exprime publiquement ce soir contre le bureau du procureur général et les hauts fonctionnaires de l’époque et dénonce une série de scandales dans le système judiciaire et le bureau du procureur général.

Dans une interview exclusive avec le journaliste Amit Segal sur la Douzième chaîne, l’ancien chef de département lance un déluge d’accusations contre les hauts responsables du département de l’époque : le commissaire Roni Alchikh, Avi’haï Mandelblit et le procureur Shai Nitzan. Notons que Saada était un responsable du système et qu’il n’a jamais été interviewé. Cependant, ces dernières années, des débats houleux ont commencé au sein du service d’enquête de la police – et dans une interview, il a tout révélé. À propos de l’exercice d’interrogatoire de Nir Hefetz, de l’assassinat d’un citoyen innocent à Umm al-Khiran soupçonné d’être un terroriste, de la mort de Sandak – et bien plus encore.

Saada a parlé, entre autres, de Roni Alchikh, l’ancien commissaire – et des mesures qu’il aurait prises lorsqu’il a appris que le tribunal militaire allait déterminer que Yaqoob Abu-Alkiyan, qui a été abattu à Umm al-Hiran, n’était en fait pas un terroriste – mais un civil qui a été abattu par la police pour aucun acte répréhensible.

« À un moment donné, nous nous rendons compte que l’enquête tourne mal, l’enquête tourne vraiment mal », a déclaré Saada. « Quelqu’un perturbe l’enquête. Ensemble, les policiers s’assoient dans la salle d’audience et leur montrent la vidéo. Je dis sarcastiquement « entraide », le commissaire se rend dans les médias et parle de deux sujets importants qui l’intéressent le plus – l’un, les dossiers de Netanyahou, et l’autre d’Umm al-Khiran, et il remet la version des policiers pour que tous les policiers la connaissent avant leur enquête. Maintenant mettons cela de côté, à mon avis, c’est un aspect léger dans cette histoire.

« Donc au début c’est beaucoup de pression, ‘Moché, pourquoi enquêter sur une affaire comme celle-là ? Ce n’est pas vrai…’. Puis il me dit ‘Moché, tu n’es pas un patriote, tu sais comment l’Etat d’Israël est vu dans le monde ?’ Tout prouvait pourtant qu’il ne s’agissait pas d’une attaque terroriste, il n’y avait aucun doute. »

Au cours de l’interview, Saada a fait référence à l’ancien procureur et a déclaré : « Shay Nitzan est intelligent, il est vif. Il peut déclarer impur ou pur un reptile pour de nombreuses raisons, mais je dois également dire que c’est un homme pour qui la vérité est pas une chandelle à ses pieds. C’est un homme qui se fixe des objectifs et les atteint même au prix d’un déni de justice. » Et son mobile ? « L’intérêt ».

« Pour comprendre ce spectacle, vous devez comprendre qui sont les acteurs. Nous avons présenté Shai Nitzan, maintenant je vais vous présenter Alchikh. Il est venu du Shin Bet. Alchikh considérait Ma’hach (Ma’hléketh ‘hakirath chotrim, le service de surveillance des policiers) comme une organisation hostile. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est lui qui l’a dit. Il l’a dit la plupart du temps. Je suis doué pour briser les organisations. Et il a adopté des normes pénales pour combattre qui ? Ma’hach. Et les normes dont je parle incluent – menacer, contrecarrer, intercepter, mentir, perturber.

Et lui – au milieu des enquêtes, tout se passe au milieu des enquêtes – ce sont les choses qu’il fait. Maintenant, je dis, quelque chose comme ça est un épisode d’une série. Shai Nitzan était prêt à plaire à Alchikh à tout prix. « 

Lors de l’interview, on a demandé à Saada que Shi Nitzan et Avi’haï Mandelblit avaient défendu Roni Alchikh dans l’affaire Umm al-Hiran et affirmé : « Il y a une considération centrale, une et une seule, les affaires Netanyahou. Les affaires Netanyahou à cette époque deviennent de plus en plus importantes. Chose importante, tout le système est orienté vers les affaires Netanyahou. Certains voulaient réjouir ceux qui veulent nuire au système d’application de la loi, quiconque connait ces dossiers comprendra. »

En réponse aux affirmations de Saada, l’ancien procureur Shai Nitzan a déclaré: « Moché Saada a travaillé avec Shai Nitzan pendant de nombreuses années et pendant cette période n’a soulevé aucune allégation personnelle contre lui. Ces allégations ont été soulevées pour la première fois après que Saada se soit présenté au poste de directeur de la police nationale et n’a pas été élu à ce poste. Depuis ce temps, Saada se bat à l’aide de calomnies diverses et mensongères.

Après que Nitzan ait démissionné de son poste, il a été décidé de licencier Saada en raison de ses diverses actions inappropriées. Nitzan n’a rien à voir avec ces licenciements. Saada n’a rien à voir avec les décisions de déposer des actes d’accusation contre l’ancien Premier ministre Netanyahou et les discussions qui ont eu lieu sur cette affaire et toutes ses accusations sur cette affaire et sur les autres questions sont sorties de nulle part et découlent de considérations étrangères et personnelles.

Contrairement à ses affirmations, toutes les offres de démission qui lui ont été proposées ont été faites dans le but de lui permettre de se retirer dans la dignité, après qu’il n’ait pas accepté le fait qu’il n’était pas élu au poste qu’il briguait, et il a demandé à démissionner du bureau du procureur, et en aucun cas « à le faire taire ». Son affirmation à cet égard est un mensonge flagrant. »

Au nom de l’ancien commissaire de police, Roni Alchikh, il a été déclaré : « Les fausses déclarations sont infondées et n’ont aucune prise sur la réalité dans la mesure où elles ne méritent pas du tout d’être prises au sérieux. Malgré ce qui a été dit et plus que nécessaire, chaque fois qu’elles sont reformulées, et à chaque fois sans rien de nouveau, elles ont été traitées directement.

« Malheureusement, M. Saada, qui a été licencié du service de surveillance de la police, exprime sans cesse sa frustration sur un commissaire qui a mené une révolution des valeurs dans la police israélienne, lancé des tests de fiabilité informatisés et dirigé avec le ministre de Défense, Ardan, la loi sur l’adaptation professionnelle (populairement connue sous le nom de « loi polygraphique ») et plus encore ».

« Alchikh, au-dessus de chaque scène publique, a répété et déclaré que la police israélienne avait besoin d’un service de surveillance  fort. Contrairement à Saada, la critique de la valeur des facteurs spécifiques de Ma’hach qui n’étaient pas normatifs a été transférée par Alchikh par les canaux habituels aux superviseurs du Ma’hach, qui eux-mêmes ont pris conscience au fil du temps dans d’autres contextes sérieux de qui est en question et ce qui les motive probablement, qui les a amenés, eux et Saada en eux, à leur situation actuelle et à leur frustration. »

Si Saada avait été obligé de passer les tests de fiabilité exigés des policiers et les tests polygraphiques exigés des officiers supérieurs, il semble qu’il se serait retrouvé licencié à des stades beaucoup plus précoces. »

Ou oui, ou non. En tout cas, cette affaire et ces accusations, en provenance d’une personne qui a vécu à l’intérieur du système et qui a vu que ses principaux acteurs sont capables de falsifier les éléments afin de sauver les intérêts qui sont les leurs, sont gênantes.  »Tout sauf Bibi » est donc une conception politique qui peut tourner la tête des gens, et les amener aux pires choses. A bien cogiter.

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