Religion. Aziz El Jaouhari, qui a échappé à l’exclusion de Conseil des institutions musulmanes des Yvelines (Cimy), dénonce des “pressions politiques”.
Au Conseil des institutions musulmanes des Yvelines (Cimy), Aziz El Jaouhari, son fondateur, n’est plus en odeur de sainteté. Le président de l’Association des Musulmans de Mantes-sud s’était illustré pour avoir tenu tête au maire RN de Mantes-la-Ville, qui refusait la construction d’une mosquée dans sa commune. Mais depuis, le secrétaire général du Cimy, cet organe unique en France, a manqué d’être exclu pour ses déclarations dans Le Parisiensur l’essor du salafisme et ses dérives dans le quartier de La Verrière.
Rencontre avec le préfet demain
C’est ce même journal qui fait part ce mardi de la situation de crise qui règne dans les couloirs de l’institution. Rétrogradé de secrétaire général à secrétaire général adjoint, Aziz El Jaouhari doit rencontrer demain le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot. Selon lui, « les responsables du Cimy ont cédé à des pressions politiques ». Sans jamais le citer, il met en cause Pierre Bédier, président LR du conseil départemental, avec qui il est en désaccord sur la gouvernance de la nouvelle mosquée de Mantes-la-Jolie.
Reste à voir si « la voix » du Cimy saura trouver une oreille attentive chez le préfet, alors que son prédécesseur, Erard Corbin de Mangoux, appréciait particulièrement l’œil averti de ce responsable associatif qui a toujours dénoncé l’extrémisme religieux. Plus mesuré, le nouveau préfet ne souhaite pas s’immiscer dans cette crise, d’autant plus que certains policiers du renseignement se disent méfiants vis-à-vis d’Aziz El Jaouhari.
Source www.valeursactuelles.com