Ce parti, qui a obtenu 24 sièges aux élections de 2015, réunissait jusque là le parti travailliste et le mouvement Hatenoua de Tzipi Livni. Mais depuis qu’Avi Gabbay a pris en 2017 la direction du parti travailliste, l’avenir de ce partenariat semblait incertain pour les prochaines élections, prévues le 9 avril.
«J’ai espéré et cru que le partenariat pourrait nous permettre de nous développer et de créer une véritable union… Les gens ont vu les choses autrement et se sont éloignés», a déclaré Avi Gabbay, en présence de Tzipi Livni, lors d’une réunion des députés du parti «Union sioniste», retransmise en direct par la télévision israélienne. «Je crois encore dans la coopération et l’union des forces mais pour cela, il faut de l’amitié, de la confiance et des engagements tenus ce qui n’est pas le cas ici», a-t-il ajouté, souhaitant «bonne chance» à Tzipi Livni pour les élections.
Tzipi Livni, qui a semblé très surprise de cette annonce, a refusé de réagir à chaud. Elle a un peu plus tard déclaré sur Twitter «se réjouir que les doutes soient levés afin de pouvoir se concentrer sur l’objectif important en vue, le changement de pouvoir». Le Parlement israélien a voté en faveur de sa dissolution, provoquant des élections anticipées fixées au 9 avril.
Benyamin Netanyaohu, dont la coalition est considérée comme la plus à droite de l’histoire d’Israël, est annoncé par les sondages vainqueur des élections. Le parti «Union sioniste», lui, est en chute libre dans les derniers sondages, qui lui attribuent moins de 10 sièges.
Dans un communiqué de son parti, Benyamin Netanyahou a rappelé : «Je n’interviens pas dans le partage des voix au sein de la gauche». «Ce qui compte pour moi est que la droite forme le prochain gouvernement et pour cela, il faut voter pour le Likoud», a-t-il ajouté. Ce coup de théâtre n’est pas le premier de la campagne électorale. D’autres pourraient encore survenir d’ici au scrutin. Samedi, deux ministres du parti national religieux «Foyer juif», Naftali Bennett et Ayelet Shaked, ont annoncé la création d’un nouveau parti ouvert à l’électorat non religieux. La semaine précédente, l’ancien chef d’état-major Benny Gantz, dont les opinions politiques n’ont pas encore été dévoilées, a annoncé la création de son propre parti.