Fin de la trêve à Gaza : le Hamas ne voulait pas que des femmes otages parlent, dit Washington

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Jusqu’ici, peu de détails ont filtré sur les discussions autour de l’accord de trêve conclu durant quelques jours entre Israël et l’organisation terroriste.

Par B.L. avec AFP

Des explications sur l’absence d’accord sur une prolongation de la trêve ? Selon un responsable américain, les discussions entre Israël et le groupe terroriste du Hamas ont échoué notamment parce que le mouvement palestinien ne voulait pas que des femmes otages révèlent ce qu’elles avaient subi. Israël avait arrêté son offensive à Gaza dans le cadre d’un accord négocié sous l’égide du Qatar et des États-Unis, prévoyant de libérer des otages enlevés par le Hamas lors de sa sanglante attaque terroriste sur le sol israélien le 7 octobre.

Les autorités israéliennes ont déclaré vendredi voici deux semaines qu’elles reprenaient leur offensive militaire, car le Hamas n’avait pas libéré toutes les femmes otages. « Il semble que l’une des raisons pour lesquelles ils ne veulent pas libérer des femmes qu’ils retiennent en otage et que cette pause a volé en éclats, c’est qu’ils ne veulent pas que ces femmes racontent ce qui leur est arrivé pendant leur détention », a déclaré à la presse Matthew Miller, porte-parole du département d’État.

Le porte-parole s’est refusé à davantage de précision en mettant en avant le caractère sensible de la question, mais a déclaré que les États-Unis n’avaient « aucune raison de douter » des informations sur des violences imputées par les terroristes du Hamas. « Il y a très peu de choses dont je pense que le Hamas ne soit pas capable s’agissant du traitement des civils et en particulier du traitement des femmes », a-t-il dit.

 

Plus de 1 500 témoignages « choquants et pénibles »

 

Le 7 octobre, des commandos du Hamas ont tué en Israël 1 200 personnes, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes. En plus, 240 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza, dont 137 sont toujours retenues en otage, selon l’armée israélienne. En représailles, l’armée israélienne a lancé des bombardements sur la bande de Gaza – interrompus durant une semaine de trêve – qui ont fait jusqu’ici, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, 15 899 morts, à 70 % des femmes et des moins de 18 ans. Un bilan impossible à confirmer de manière indépendante.

La police israélienne assure aussi enquêter sur de possibles violences commises le 7 octobre, dont des viols en réunion ou des mutilations de cadavres.

Les enquêteurs israéliens ont jusqu’ici recueilli « plus de 1 500 témoignages choquants et pénibles », a déclaré une policière la semaine dernière au Parlement israélien, évoquant « des filles déshabillées au-dessus et au-dessous de la taille » et rapportant le témoignage du viol collectif, de la mutilation et du meurtre d’une jeune femme. Le Hamas a « rejeté » les accusations de viols et violences sexuelles, les qualifiant de « mensonges ».

Le Point

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