Les faussaires de la Shoah dans l’université.
Manfred Gerstenfeld interviewe Israel W. Charny
“Autant je chérissais une conviction naïve, en pensant que les érudits dans le nouveau domaine émergeant de l’étude des génocides seraient par définition des humanistes et des démocrates, autant ma déception et mon horreur sont puissantes. Il s’avère qu’un bon nombre d’universitaires sont indulgents envers la négation ou la minimisation de la Shoah et ils le sont en restant entièrement de bonne foi, selon toutes les normes et conventions de l’académie.
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Le Prof. Israel W. Charny est psychologue et savant dans le domaine des génocides. Il a été un des cofondateurs et président par le passé de l’Association International des chercheurs sur le Génocide, président de l’Association Internationale de Thérapie Familiale, et fondateur et premier président de l’Association Israélienne de Thérapie Familiale.
“Dans le monde universitaire, une alternative aux négations par négligence de la Shoah s’est développée. Plusieurs universitaires propagent à présent la thèse explicitement fausse que les Juifs n’ont pas été pris pour cibles en tant que victimes parce qu’ils étaient juifs. Ils prétendent à la place qu’ils constituaient une minorité qui a été persécutée par les nazis en même temps et au même titre que d’autres minorités.
“Ce genre de jonglage intellectuel spécieux débouche sur des affirmations carrément fausses, dans plusieurs articles du “respectable” Journal of Genocide Research (JGR). Dans un article, on prétend que la conférence de Wansee, spécifiquement antijuive, n’était pas du tout motivée par la haine des Juifs, mais concernait la politique envers les minorités européennes dans leur ensemble, ceci en dépit du fait que c’est bien cette conférence qui a cimenté les plans de la “Solution Finale”.
“Gerhard Wolf, qui présente ses conférences à l’Université de Sussex – un foyer important de distorsion de la Shoah – écrit : “La Conférence de Wansee est encore largement interprétée comme l’écho d’une décision préalable d’anéantir la communauté juive d’Europe”. L’interprétation de la Conférence de Wansee comme axée sur la population juive “conclut de façon erronée que, parce que la conférence prenait les Juifs pour cibles, elle avait aussi pour source les limites encore plus étroites des politiques antijuives du régime.
On peut mieux comprendre les actions d’Heydrich à Wansee comme une réponse aux échecs précoces de la germanisation de la Pologne annexée et aux fantasmes de règlement émanant de l’appareil SS après l’invasion de l’Union Soviétique. Cela faisait partie d’un programme plus vaste visant à disposer de ceux qui se trouvaient en travers du chemin de l’expansion de l’espace vital de l’Allemagne”.
“Ces savants déformant la Shoah ont fermement décidé de ne pas voir le caractère de victime des Juifs dans la Shoah comme un événement majeur de l’histoire humaine. Le sort déchirant des victimes juives, parce qu’elles sont juives, n’est, nulle part, éprouvé dans ces analyses intellectuelles pseudo-progressistes. Pourtant les nazis eux-mêmes nous disent explicitement encore et encore à quel point ils haïssent les Juifs.
“Ces pseudo-savants font aussi la promotion de l’idée que c’est le corpus de croyances nazies en leur nature d’Übermenschen (surhomme et surhumain) et en leur destinée de devoir créer le Lebensraum (l’espace de vie) allemand/aryen, qui débouchait, en un certain sens indirectement et presque par inadvertance, à leur tendance au massacre des Juifs. Ces allégations ignorent la passion de la persécution allemande nazie pour la torture et le meurtre des Juifs. La haine des Juifs était le leitmotiv qui inspirait et guidait intrinsèquement les nazis et qui, par extension servait aussi de substrat émotionnel pour autoriser de nouvelles brutalités des nazis.
“L’attitude distordue disant que la Shoah n’est que l’un des nombreux génocides commis par l’Allemagne nazie constitue une minimisation de la signification de la Shoah, qui est promue par un nombre particulièrement choquant de savants qui se disent de bonne foi. Certains de ces auteurs ont répondu à une critique que j’ai publiée, que le concept même de “minimisation de la Shoah” serait confus et infondé sur le plan académique.
“L’antisémitisme est mentionné par ces pseudo-savants en matière de génocide comme une notion créée après-coup qui est à peine “complète sur le plan académique”. On trouve rarement de références aux traditions accablantes de haine antisémite des Juifs dans tant de pays européens. Rarement, également, ils ne font mention aux expulsions sans fin des Juifs au cours des siècles, d’un pays européen après l’autre. La même chose est vraie de la “grande tradition européenne des pogroms”.
“Après avoir lu un certain nombre d’articles minimisant la Shoah et/ou présentant des distorsions anti-israéliennes ou antisémites dans le JGR, j’ai alors décidé de créer un questionnaire avec des synopsis et des citations directes tirées de sept articles, plus une question finale concernant le journal dans sa globalité.
“Ce questionnaire a été complété par 106 répondants, dont 67 étaient des professeurs et 39 des étudiants. Les résultats étaient accablants : 59% sentaient que les articles extraits du JGR étaient faussés au point de minimiser complètement la signification de la Shoah et 59% des répondants jugent aussi que les articles sont orientés en tendant vers une position anti-israélienne. 33% évaluaient ces articles comme transmettant un motif antisémite.
“Malheureusement, des Juifs et des Israéliens font aussi partie des chefs de file d’une telle minimisation de la Shoah. Comme l’écrivain britannique réputé, Howard Jacobson, l’a écrit à propos du parti travailliste britannique et de l’antisémitisme dans le New York Times, il n’y a pas de négateur universitaire plus adoré “qu’un Juif – n’importe quel Juif – mais plus particulièrement un Juif Israélien – désireux de participer à la curie et qui puisse compter sur une ovation debout”. De façon incroyable, même à l’Université Hébraïque de Jérusalem, on trouve un foyer de pseudo-savants à tendance anti-israélienne qui passent le plus clair de leur temps à dégrader la Shoah”.
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Le Dr. Manfred Gerstenfeld a présidé pendant 12 ans le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem (2000-2012). Il a publié plus de 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.
Adaptation : Marc Brzustowski.
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Adolf Hitler « Mon testament politique » rédigé le 29 avril 1945 la vieille de son suicide à Berlin.
Premier et dernier paragraphes :
« C’est faux de dire que moi ou quelqu’un d’autre en Allemagne voulait la guerre de 1939. Cela a été voulu et provoqué uniquement par des hommes d’états internationaux, soit d’origine juive ou qui travaillait pour des intérêts juifs …
… Je ne vais pas tomber entre les mains de l’ennemi qui a besoin d’un nouveau spectacle, présenté par les Juifs, pour le divertissement des masses hystériques.
Au dessus de tout, je charge le gouvernement et le peuple de faire respecter scrupuleusement les lois sur les races et de résister sans pitié à l’empoisonneur de toutes les nations, la Juiverie internationale. »