La question qui se posait devant cette prestigieuse instance a été de savoir qui pouvait décider de la nommination de dayanim dans le cadre des cours rabbiniques du pays : peut-on confier une telle fonction à des femmes ? Elles ne sont pourtant pas en mesure de comprendre à quel point tel rav n’est pas du niveau de traiter de questions de Halakha qui se poseront à lui. De même, des hommes qui n’ont aucune connaissance dans cet immense domaine qu’est celui de la dayanouth, comment peuvent-ils décider qui peut accéder à ce genre de postes et qui n’en n’est pas capable ? C’est pourquoi le comité préposé à ce genre de décision ne comporte que des personnes qui soient elles-mêmes du niveau de comprendre ces sujets, et certainement pas des femmes.
Mais la Cour suprême ne sait pas se mettre de limites, et la voici qui a décidé qu’au contraire, toute personne est valable, et doit pouvoir faire partie de ce comité ! Voici qui prouve, une fois de plus, que cette haute instance vise à casser toute structure ancienne qui lui déplait dans l’enceinte du pays, et surtout à bien montrer sa supériorité dans tous les domaines !
Jusqu’à présent un comité de 150 personnes est chargé de nommer les dayanim. Il comprend 80 « rabbanim », et 70 « délégués publics », ce qui permettait un certain équilibre. A présent, des personnes ayant juste des connaissances en la matière suffisent. Pour l’instant, les femmes ne sont pas encore admises, mais il y a fort à craindre que cela sera le cas à l’avenir.
Quel est le but de la Cour suprême ? Outre le fait d’assoir son pouvoir sur tous les domaines de la vie publique locale, elle tend également à réduire l’impact du rabbinat et de le faire passer entre les mains de groupes plus faibles et moins engagés, le tout pour affaiblir la place du judaïsme toranique dans ce domaine-là également.