Selon un responsable israélien, le cousin d’Ahed Tamimi aurait menti sur l’origine de ses blessures. L’adolescent aurait été victime d’un accident de la circulation et non atteint par un tir israélien.
La propagande palestinienne a-t-elle été une fois de plus prise la main dans le sac ? Si cette nouvelle affaire de « fake-news » est confirmée, il s’agira sans nul doute d’un des cas les plus exemplaires des méthodes de manipulation par l’image des Palestiniens.
Les déclarations du général Yoav Mordehaï, coordinateur des activités du gouvernement israélien dans les territoires (COGAT), ne sont en tout cas pas passées inaperçues.
Yoav Mordehaï a affirmé sur sa page Facebook (en arabe) que le jeune Mohammed Tamimi, âgé de 15 ans, n’avait pas été blessé d’une balle dans la tête par des soldats de Tsahal, comme l’affirmait sa famille, mais avait été victime d’un banal accident de vélo.
Selon le général israélien, le jeune garçon aurait reconnu la supercherie lors d’un interrogatoire, après avoir été arrêté le 26 février lors d’un raid de l’armée dans le village de Nabi Saleh où il réside.
« La culture du mensonge et de l’incitation à la haine continue chez les jeunes et les adultes de la famille Tamimi », conclut le général Mordehaï à la fin de son post.
Le cas de Mohammed Tamimi est particulier et mérite quelques explications.
Mohammed est le cousin d’Ahed Tamimi, la jeune Palestinienne qui a acquis une notoriété mondiale depuis que ses parents l’ont filmée en train d’agresser des soldats israéliens devant le domicile familial. La scène s’est déroulée le 15 décembre 2017.
Cette violence (dont la jeune fille est coutumière) a été la goute d’eau qui a fait déborder le vase. Ahed Tamimi a été arrêtée et son procès doit se tenir prochainement.
Pour sa défense, Ahed Tamimi et ses proches ont affirmé qu’elle avait donné libre cours à sa colère contre les soldats après avoir appris que son cousin Mohammed venait, le même jour, d’être grièvement blessé à la tête par une balle en caoutchouc tirée par des les forces anti-émeutes israéliennes lors d’affrontements dans le village de Nabi Saleh.
Mohammed Tamimi était resté dans le coma plusieurs jours et avait subi une opération crânienne qui lui a laissée de nombreuses séquelles.
Puis la machine médiatique palestinienne s’est mise en marche.
En Israël, le journaliste anti-sioniste Gideon Levy a consacré un long article dans le quotidien Haaretz dans lequel il a repris sans la moindre réserve la version palestinienne.
Haaretz avait même diffusé sur son site cette interview de Mohammed Tamimi (ici, la version sous titrée en français, réalisée par la télévision iranienne PRESSTV…) :
En France, la version du jeune-palestinien-sans-défense-grièvement-blessé-par-la-soldatesque-israélienne-alors-qu’il-ne représentait-aucun-danger a été évoquée par l’Agence France-Presse (AFP) dans les dépêches traitant du procès d’Ahed Tamimi :
Les proches d’Ahed Tamimi évoquent en outre les tensions qui régnaient le 15 décembre à Nabi Saleh et le fait qu’un jeune membre de la famille avait été gravement blessé à la tête d’une balle en caoutchouc israélienne lors de heurts.
L’AFP fait cependant preuve d’une relative prudence en citant « des proches » de la famille sans valider de manière certaine cette version.
France Inter relaie la version palestinienne sans procéder à aucune vérification
En revanche, le journaliste de France Inter Anthony Bellanger, dans une de ses chroniques, reprend sans la moindre précaution la version palestinienne.
D’autres organes de presse français (Le Monde, L’Express, BFMTV…) vont également reprendre l’information sans pousser plus loin les vérifications.
Les Palestiniens continuent de contester les révélations israéliennes
Conscients des dégâts médiatiques suscités par les accusations du général Yoav Mordehaï, les Palestiniens ont très rapidement réagi. Ils maintiennent la thèse d’un tir israélien et produisent notamment un certificat médical en anglais de l’hôpital de Ramallah.
Sans doute échaudés par de précédentes affaires, les médias français ont accueilli avec considération les mises en causes du général Yoav Mordehaï accusant les Palestiniens d’avoir fabriqué un « fake-news ». L’AFP y a consacré une longue dépêche.
Seuls quelques uns des grands titres de la presse française ont diffusé cette dépêche de l’AFP (Libération, L’Express, Le Point).
A noter, il s’agit à notre connaissance de la première fois que le terme « fake news » est employé par l’AFP au sujet d’une information diffusée par les Palestiniens. C’est peut-être un signe que le vent est en train de tourner et qu’une partie des médias ne prennent plus pour argent comptant les informations souvent frelatées de la propagande palestinienne.