Un journaliste de Reshet TV, l’une des deux sociétés de radiodiffusion opérant la chaîne Arutz 2, a publié jeudi une vidéo sur sa page Facebook dans laquelle il affirme avoir été agressé à Bené Brak après avoir brandi un drapeau israélien dans les rues de la ville.
Mais le site orthodoxe Kol Hazman affirme que la vidéo a été mise en scène par le journaliste lui-même après qu’il ait échoué à provoquer les habitants.
Le site cite des témoins oculaires de l’incident, et l’un d’entre eux a déclaré : « Après avoir marché pendant quatre heures dans les rues de Bené Brak sans être agressé, le journaliste a rencontré un ami et lui a demandé de l’attaquer. Il était clair qu’ils étaient amis ».
Un motocycliste qui aurait été impliqué dans les «actes de harcèlement» contre le journaliste a déclaré au site Web: «Je voyageais avec un ami à moto quand j’ai vu une foule de personnes et de photographes sur le côté de la chaussée. Le journaliste m’a demandé, ‘Viens et fais un morceau avec la moto pour un sketch satirique’. Je n’y ai pas réfléchi à deux fois et je lui ai donné mon accord. Seulement aujourd’hui, lorsque j’ai vu la vidéo, j’ai compris ce que j’ai fait et je regrette de ne pas avoir réfléchi avant de briser le drapeau. Si j’avais réfléchi, j’aurais compris que le journaliste abusait de moi pour calomnier ma communauté. »
Reshet TV, tout en refusant d’admettre que la vidéo est un faux, a cependant choisi de la retirer de sa page Facebook.
« Malheureusement, alors que la vidéo qui a été publiée n’est pas fabriquée, à la lumière des dommages possibles aux sentiments du public, et à la lumière des commentaires reçus, nous avons décidé de supprimer la vidéo immédiatement », a déclaré le diffuseur.
Le député ortodhoxe rav Uri Maklev a vivement réagi à l’incident et déclaré sur la radio Kol Barama : « Nous exigeons que le journaliste soit licencié. Il doit être poursuivi en justice pour provocation ».
Le rav Maklev a en outre critiqué le parti pris anti-orthodoxe des médias israéliens, affirmant que le journaliste n’aurait jamais osé faire un tel coup dans une ville arabe.
« En dehors d’Israël, lui et son éditeur auraient été licenciés immédiatement », a-t-il ajouté.