Notre illustration : le « guépard d’Iran ». Est-il sérieux ?
Lorsque les Iraniens craignent de subir des représailles directes, ils se recroquevillent sur eux-même. Les États-Unis et Israël devraient agir en conséquence.
Si nous ne pouvons pas connaître l’avenir, le passé donne une bonne indication sur la réaction des Iraniens face à une démonstration de puissance. Les Iraniens craignent la confrontation. Ils incitent souvent les autres à faire le sale boulot afin que ces derniers soient obligés d’en prendre la responsabilité. C’est pourquoi ils ont créé le Hezbollah, qui a perpétré des actes terroristes partout sur la planète. Par exemple, le bombardement de 1982 de l’ambassade américaine au Liban.
Les Américains ont blâmé cette organisation pour la destruction de l’ambassade et ont concentré leur action sur le Liban, au lieu d’aller à la source: l’Iran.
Mais lorsque les iraniens craignent d’être la cible de représailles directes, ils disparaissent des radars.
Deux exemples illustrent ceci:
1. Après la révolution islamique iranienne en 1979, les Iraniens ont pris le contrôle de l’ambassade américaine en violation directe du droit international. L’Amérique a réagi avec des mots et n’a pas utilisé la force. Quand l’Amérique a finalement essayé d’utiliser la force dans l’opération de Tabas [pour libérer les otages], le résultat n’a pas donné les effets escomptés: les USA ont été humilié.
Mais alors, quand et pourquoi les Iraniens ont-ils libéré les Américains?
Ronald Reagan remporte l’élection présidentielle américaine en 1980 et prend ses fonctions le 20 janvier 1981. Quarante-cinq minutes avant le serment d’office, l’Iran libère les otages à l’aéroport de Téhéran et les expulse du pays. Les otages quittent l’espace aérien iranien au moment même où Reagan levait la main droite et est investi comme président. Les Iraniens ont vu Reagan comme un cow-boy dangereux et craignaient qu’il ne bombarde Téhéran. Fidèles à la mentalité iranienne, ils ont tout abandonné quand ils commençaient à craindre le pire.
2. Sous la présidence américaine de Barack Obama, les Iraniens ont envoyé de petits bateaux pour harceler les navires militaires américains dans le golfe Persique. L’Iran a également pris en otage un navire militaire américain et a publiquement humilié les marins à son bord. Les Iraniens ont également humilié Obama et le secrétaire d’État John Kerry encore et encore pendant et après les négociations de l’accord sur le nucléaire iranien, où Obama et ses alliés ont cédé aux exigences iraniennes à maintes reprises. Comme je l’ai écrit dans un article pour le Centre des affaires publiques de Jérusalem sur le comportement iranien dans les négociations (chez les sunnites c’est la même logique):
«Le compromis [comme nous comprenons ce concept en Occident] est considéré comme un signe de soumission et de faiblesse. Pour les Iraniens, c’est une honte qui pèse sur ceux [et leurs familles ] qui font des concessions. »
Mais lorsque le président Donald Trump a pris ses fonctions, les Iraniens craignaient le pire. Peu de temps après, ils ont cessé de harceler les bateaux américains dans le Golfe et ont utilisé de nombreux acteurs indirects pour tenter de convaincre Washington qu’ils voulaient s’entendre avec l’Amérique. Mais Trump a d’abord préféré choisir son équipe de politique étrangère. Durant ce laps de temps, les Iraniens ont estimé qu’ils pourraient probablement poursuivre tranquillement leur plan de domination du Moyen-Orient. Quand le nouveau secrétaire d’État Mike Pompeo et le conseiller à la sécurité nationale John Bolton ont été désigné, les Iraniens ont compris que le jeu arrivait à sa fin.
Premier symptôme de panique, les dirigeants iraniens se disputent, se chamaillent publiquement, se blâment les uns les autres, ce qui dans la culture iranienne est (et pas seulement) l’expression d’une grande crainte. Ils ont peur d’être éjectés de leur trone doré.
Il semble, pour l’Iran, hors de question, de se confronter directement aux États-Unis ou à Israël, qui, du point de vue de l’Iran, ont démontrer leur capacité à détruire des cibles secrètes iraniennes en Syrie.
On pourrait donc facilement imaginer que l’Iran va utiliser son proxy, le Hezbollah, pour que ce dernier envoye des roquettes pour attaquer Israël. Mais si les Etats-Unis et Israël indiquent clairement qu’ils tiendraient l’Iran directement responsable des actions du Hezbollah, l’Iran retiendra probablement le Hezbollah. Mais il est également probable que l’Iran se recroqueville face à l’Amérique et Israël. L’Iran sait qu’il ne peut pas résister à la puissance conjointe des deux pays. Etant donné que Netanyahu a prouvé que l’Iran continuait de violer l’accord nucléaire – et que l’Amérique a confirmé ce que Netanyahu a révélé – et que nous ayons dépassé le délai du 12 mai: l’Iran tremble dans ses bottes.
Il est maintenant temps de rassurer le peuple iranien que nous sommes avec eux contre leurs dirigeants brutaux, et qu’après le renversement de leur régime terroriste, nous serons ravis de les accueillir dans la communauté des nations.
Par Harold Rhode, chercheur résident à l’American Enterprise Institute et un ancien fonctionnaire du Pentagone.
Source www.europe-israel.org