Un expert de Tsahal affirme que les drones anti cerfs-volants sont une réussite

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NAHAL OZ – A l’aide de drones, un groupe de conscrits et d’amateurs ont réussi à faire tomber plus de 500 cerfs-volants et ballons incendiaires envoyés par les Palestiniens dans la bande de Gaza vers le territoire israélien au cours des 10 dernières semaines, a déclaré jeudi un officier supérieur.

L’armée israélienne prévoit que de nombreux autres « cerfs-volants terroristes » et « ballons terroristes » seront envoyés en Israël depuis Gaza vendredi dans le cadre de la « Marche du retour » organisée et soutenue par l’organisation terroriste du Hamas, qui dirige l’enclave côtière.

L’armée israélienne dispose de plusieurs types de petits engins volants sans pilote, ainsi que d’une multitude de technologies de détection et de poursuite qu’elle utilise pour intercepter ces dispositifs volants incendiaires, a déclaré le colonel Nadav Livne, chef de l’unité de recherche et développement de l’armée de terre israélienne.

Depuis une colline à l’extérieur du kibboutz Nahal Oz, surplombant la frontière de Gaza, Livne a déclaré à un groupe de journalistes que l’armée considère que son projet de drone a été un succès. Il a démenti l’affirmation du radiodiffuseur public Kan, samedi soir, selon laquelle l’initiative avait été considérée comme un échec en raison d’un taux de réussite relativement faible.

« Cela ne reflète pas la position de l’armée », a-t-il déclaré.

Un « cerf-volant incendiaire » qui est retombé près d’un poste de sniper israélien, le long de la frontière avec Gaza, à l’ouest du kibboutz Nahal Oz, dans le sud d’Israël, le 7 juin 2018 (Crédit :Judah Ari Gross/Times of Israel)

Depuis le 30 mars, les Palestiniens de la bande de Gaza ont lancé des centaines de ballons d’hélium et de cerfs-volants porteurs de substances inflammables sur le territoire israélien, déclenchant plus de 200 incendies, selon les autorités.

Les engins volants sont équipés d’une longue corde à laquelle est attaché un cocktail Molotov, une poche de combustible en feu ou, dans de rares cas, un engin explosif artisanal.

Près de 1 800 hectares de champs agricoles, de forêts et de prairies ont été brûlés, causant plus de 5 millions de shekels (1,4 million de dollars) de dégâts.

« Ce n’est pas un jeu, c’est une guerre », a ajouté M. Livne.

Cependant, à quelques exceptions près, les soldats se sont largement abstenus de tirer sur les personnes qui envoyaient ces cerfs-volants et ballons en Israël, malgré les appels lancés par plusieurs responsables politiques pour que Tsahal le fasse.

M. Livne a refusé de commenter les règles d’engagement de l’armée. Un autre officier supérieur de Tsahal a déclaré jeudi que la décision vient du fait que si les incendies causés par les cerfs-volants et les ballons ont causé des dommages importants, ils ne représentent pas le type de danger immédiat qui justifie la force létale.

« Il s’agit d’une menace d’un genre différent », a précisé l’officier, parlant sous le couvert de l’anonymat.

Des pompiers israéliens éteignent un incendie dans un champ dans le sud d’Israël, causé par des cerfs-volants pilotés par des Palestiniens de la bande de Gaza le 5 juin 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)

L’armée a développé un certain nombre de techniques pour repérer et faire tomber ces cerfs-volants et ballons, certaines d’entre elles étant dérivées de produits civils et d’autres étant classifiées, a expliqué M. Livne.

« Nous utilisons la technologie des drones, la technologie optique et nous les combinons avec nos systèmes de défense pour relever ce défi », a-t-il ajouté.

Le colonel Nadav Livne, chef de l’unité de recherche et développement de l’armée de terre israélienne, se trouve dans un champ calciné par des « cerfs-volants incendiaires » provenant de la bande de Gaza, le 7 juin 2018. (Judah Ari Gross/Times of Israel)

Selon le colonel, il y a deux méthodes qui sont considérées comme efficaces et simples : envoyer de petits drones robustes équipés de lames de rasoir contre les cerfs-volants ou les ballons ou utiliser un plus gros drone équipé d’un grappin pour intercepter le ballon ou le cerf-volant dans les airs et le faire atterrir.

Les drones sont tous « robustes » et peuvent être utilisés « à plusieurs reprises », a précisé le colonel.

Dans les deux méthodes, les pilotes des drones attendent que l’objet volant entrant pénètre sur le territoire israélien, puis le font descendre, de préférence aussi près que possible de la frontière.

Livne a expliqué que la zone le long de la frontière est « sans risque », car elle n’abrite quetrès peu de végétation ou de matériaux inflammables, ce qui en fait un endroit idéal pour l’atterrissage de ces cerfs-volants et ballons incendiaires.

Un pilote d’un des petits drones, un major, a montré ses capacités, envoyant le quadrirotor de 15 cm sur 15 cm dans les airs au-dessus d’une parcelle de terre à l’extérieur du kibboutz Nahal Oz qui avait déjà été carbonisée par un « cerf-volant incendiaire ».

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