À l’approche des élections présidentielles en Russie, tout le monde se pose la question de la succession de Vladimir Poutine, qui n’a pas encore communiqué sa décision au sujet de sa participation au scrutin. Les politologues russes du Fonds pour la politique de Saint-Pétersbourg ont dressé la liste des candidatures au poste de Président.
Alors que Vladimir Poutine n’a pas encore annoncé sa décision sur son éventuelle participation aux élections présidentielles qui se tiendront en Russie au printemps 2018, les politologues s’interrogent déjà sur ses possibles successeurs. Les experts du Fonds pour la politique de Saint-Pétersbourg, Centre russe de recherche et d’expertise, ont dressé la liste des candidats qui leur semblent être les mieux placés pour occuper dans l’avenir le siège de Président.
Ainsi, la priorité serait donnée au Premier ministre russe Dmitri Medvedev, ayant déjà occupé le poste de Président de 2008 à 2012.
Ensuite, vient le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, qui gagne en popularité après avoir traversé une crise dû à la «rénovation de la capitale».
La troisième place serait attribuée au gouverneur de la région de Toula, Alexeï Dumine, qui jouit d’une forte popularité dans sa région.
Le quatrième candidat, selon le classement, est Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense.
La présidente du Conseil de la Fédération de Russie Valentina Matvienko clôt la liste des cinq leaders.
Le Top-5 des candidats pour succéder à Vladimir Poutine est suivi d’Alexeï Koudrine, ancien ministre russe des Finances (2000-2011), actuellement président du conseil du Centre des élaborations stratégiques. La septième place est occupée par Sergueï Kirienko, directeur adjoint de l’Administration présidentielle de la Fédération de Russie et la huitième, par Anton Vaino, directeur de l’Administration présidentielle.
Le probable candidat suivant est Viatcheslav Volodine, président de la Douma d’État. Le dixième successeur potentiel à Poutine est Igor Setchine, président du conseil d’administration de la compagnie Rosneft. Bien sûr, comme l’indiquent les auteurs de cette étude, ce classement est purement estimatif, étant basé sur cinq paramètres, dont la communication, les souhaits d’accession à ce poste, le dynamisme, l’absence de conflits ainsi que le niveau d’objectivité. Les spécialistes ont, par ailleurs, souligné que dans leurs recherches, ils se sont concentrés sur les personnes publiques, sans se référer au niveau de confiance qui leur serait accordé par Vladimir Poutine. Les personnes peu connues ou non publiques n’ont pas fait l’objet de l’étude en question.
Néanmoins, la possibilité de surprises inattendues n’a également pas été écartée.
«Les autorités seront capables de réserver des surprises comme, par exemple, suggérer des candidatures de gens encore dépourvus de la moindre réputation», a conclu le politologue du Fonds, Mikhail Vinogradov.
Par ailleurs, les experts ont souligné que le pouvoir n’avait pas pour objectif la recherche de nouvelles personnalités politiques tant que la décision de Vladimir Poutine n’avait pas été officiellement prononcée. Précédemment, lors d’une discussion avec les enfants surdoués du centre éducatif «Sirius», à Sotchi, le Président russe a avoué qu’il ne savait pas encore s’il allait présenter sa candidature aux prochaines élections russes qui se tiendront en 2018, soulignant qu’il avait de nombreuses activités en dehors de la politique qui le passionnaient.
Le Fonds pour la politique de Saint-Pétersbourg, Centre russe de recherche et d’expertise, est une organisation autonome à but non-lucratif, créée en 2002 afin d’étudier les opinions de la société et des processus sociaux, ainsi que d’effectuer des recherches politiques et sociologiques.
Source fr.sputniknews.com