Est-ce que la mosquée de Gaza était une ancienne synagogue ?

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La grande Mosquée de Gaza : un patrimoine historique transformé par les conflits

La semaine dernière, la Grande Mosquée de Gaza, également connue sous le nom d’al-Masjid Ghazza al-Kabīr ou la Grande Mosquée Omari, a été largement détruite au cours des récents affrontements dans la région. Il s’agit de la mosquée la plus ancienne et la plus grande de Gaza, située dans la vieille ville, et elle a été le théâtre de nombreuses transformations au fil des siècles.

Pendant la guerre à Gaza, les images révèlent des fondations fissurées et des salles intérieures dévastées, bien que la flèche soit restée relativement intacte. Selon l’armée israélienne, la mosquée était utilisée par le Hamas pour des activités terroristes, et des terroristes ainsi qu’un puits de tunnel y ont été découverts.

Historiquement, cet emplacement a une riche histoire, avec des traces d’un ancien temple philistin et la présence d’une église byzantine au 5e siècle. Plus tard, après la conquête arabe de la Terre d’Israël au VIIe siècle, l’emplacement est devenu une mosquée, appelée « mosquée al-ʿUmarī » après le calife Umar ibn al-Khattāb. La mosquée a subi diverses destructions et reconstructions au fil des siècles, impliquant les Croisés, les Mamelouks, les Ottomans et des dommages pendant la Première Guerre mondiale.

En 1925, la mosquée a été restaurée par le Conseil suprême musulman, après avoir été gravement endommagée par les bombardements britanniques. Cependant, l’histoire complexe de cet emplacement ne s’arrête pas là.
La mosquée a été attaquée précédemment le 2 août 2014 lors de l’opération Bordure Protectrice, et une fois de plus, elle a été au centre des récents conflits. Un aspect particulièrement intéressant de cette mosquée était la présence d’une colonne avec des reliefs historiques, dont une menora, un chofar et des inscriptions en hébreu et en grec.

Ces éléments étaient autrefois liés à l’histoire juive de Gaza, remontant à l’époque romano-byzantine. L’inscription « Hanania Bar Yaakov » en grec et en hébreu ornait l’un des piliers, suggérant une connexion avec une ancienne synagogue juive. Des chercheurs comme Issachar Goldert et le président Yitzhak Ben-Zvi ont étudié et suggéré l’existence d’une ancienne synagogue sur ce site.

Regrettant la perte de cet héritage, Goldert a souligné la prospérité de l’art juif à Gaza pendant la période romano-byzantine. Cependant, les récentes attaques ont effacé ces reliefs, symboles de l’existence juive passée dans la région.

Les événements récents soulignent la complexité de la coexistence historique et culturelle dans cette région, avec des édifices religieux transformés par les conflits et des vestiges d’une riche histoire effacés par la violence. La Grande Mosquée de Gaza reste ainsi un témoin silencieux des bouleversements historiques qui continuent de marquer cette terre disputée.

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