- « Des ennemis extérieurs nous expliquent comment gérer notre pays… Angela Merkel et ses compagnons de route, George Soros et les mafias de l’immigration, se sentent en droit de nous dire qui peut ou ne peut pas entrer dans notre pays. Ils exigent que nos bateaux sauvent les naufragés, que nos ports les accueillent et que nous les couvrions d’argent. Mais pour qui nous prennent-ils ? » – Ortega Smith, secrétaire général du parti Vox, Espagne.
- « Ces… groupes ne sont en rien victimes de préjugés (« islamophobie » ou racisme) : ils comptent simplement au nombre des étrangers les moins assimilables, en raison des problèmes intrinsèques dont ils sont porteurs, le non-travail et les activités criminelles, sans parler de la crainte de les voir imposer leurs règles à l’Europe (…). S’ajoutent à cela d’autres préoccupations comme l’attitude des musulmans vis-à-vis des non-musulmans, la christianophobie et la judéophobie, la violence djihadiste et l’insistance à placer l’islam en position privilégiée par rapport aux autres religions » – Daniel Pipes, historien, « Europe’s Civilizationist Parties », Commentary, novembre 2018.
- « Nous savons tous que les femmes et les chrétiens sont bridés, et même persécutés dans les pays islamiques, alors qu’ici, ils profitent de la générosité qui est la caractéristique de la liberté, de la démocratie et de la réciprocité, soit autant d’avantages dont ils nient systématiquement le bénéfice… » – Santiago Abascal, président du parti Vox, « Cheval de Troie », Libertad Digital, décembre 2014.
- « Au nom de la « liberté d’expression », la gauche absout la moindre offense gratuite contre les chrétiens, même la plus bestiale. En revanche, la plus petite critique de l’islam est qualifiée d’islamophobe… Vivons-nous toujours en Espagne ou sommes-nous en Iran ? » – Elentir, blogueur, Contando Estrelas.
Vox, un parti populiste espagnol en plein essor, se dit porteur d’un projet politique conservateur qui entend défendre les valeurs espagnoles traditionnelles face aux défis de la migration de masse, du multiculturalisme et de la mondialisation. Dans sa déclaration de foi, Vox se dit dédié à la démocratie constitutionnelle, au capitalisme de marché et à la primauté du droit. Sur la photo : Santiago Abascal, président de Vox, lors d’une manifestation à Grenade, en Espagne, le 17 avril 2019. (Image : David Ramos / Getty Images) |
Le parquet espagnol a ouvert une enquête pénale afin de déterminer si le secrétaire général de Vox, un parti populiste espagnol en pleine expansion, s’est rendu coupable d’avoir tenu un discours de haine en évoquant une « invasion islamiste ».
Sur plainte d’activistes musulmans, une enquête criminelle a été ouverte. Elle pourrait bien avoir pour objectif de clore tout débat sur l’islam avant les élections nationales du 28 avril. Mais au-delà, cette action judiciaire fait peser une incommensurable menace sur l’exercice de la liberté d’expression en Espagne.
Les procureurs de Valence, troisième ville d’Espagne, ont donné suite à la plainte de l’association « Musulmans contre l’islamophobie » (Musulmanes Contra la Islamofobia) et ont ouvert une enquête sur Javier Ortega Smith, le second dirigeant de Vox, pour un présumé crime de haine.
Lors d’une réunion publique à Valence le 16 septembre 2018, Ortega Smith a déclaré que « l’ennemi commun » de l’Europe était « l’invasion islamiste » :
« L’Espagne est menacée en interne et en externe. Les ennemis internes sont parfaitement identifiables : les séparatistes [catalans], les amis des terroristes [basques], ceux qui veulent dépecer notre pays….
« Les ennemis extérieurs nous disent comment gérer notre pays … Angela Merkel et ses compagnons de route, George Soros et les mafias de l’immigration, s’autorisent à nous indiquer qui a le droit d’entrer dans notre pays. Ils exigent que nos bateaux sauvent les naufragés, que nos ports les accueillent et que nous les couvrions d’argent. Mais pour qui nous prennent-ils ? Assez, c’est assez …
« Nous devons unir notre voix à celle de ces millions d’Européens qui se sont levés pour dire : vive l’Allemagne, vive la Suisse, vive la France, vive la Grande-Bretagne. Ces Européens ont compris l’importance de la souveraineté nationale et de l’identité nationale. Ils n’ont pas l’intention de se laisser diluer dans le magma du multiculturalisme européen.
« Ensemble, nous serons plus forts contre l’ennemi commun qui a un nom très clair. Je le répéterais sans m’arrêter. Notre ennemi commun, l’ennemi de l’Europe, l’ennemi de la liberté, l’ennemi du progrès, l’ennemi de la démocratie, l’ennemi de la famille, l’ennemi de la vie, l’ennemi du futur porte le nom d’invasion islamiste.
« Ce qui est en jeu, c’est ce que nous avons l’habitude de nommer civilisation. Notre civilisation est sérieusement menacée. Nous ne sommes pas seuls. De plus en plus d’Européens se lèvent parce qu’ils souffrent dans leurs villes, dans leurs rues et leurs quartiers de l’application de la charia : ils ne veulent pas que leurs cathédrales soient démolies et remplacées par des mosquées.
« Ils ne veulent pas que leurs femmes voilent leur visage de noir et marchent dix pas derrière – plus mal traitées que des chameaux. Ils ne veulent pas que disparaisse ce que nous nommons la civilisation, le respect des droits et de la liberté ».
Le fondateur de Musulmans contre l’islamophobie, Ibrahim Miguel Ángel Pérez, a déclaré que les propos d’Ortega Smith étaient « complètement faux, sapaient la paix sociale et la coexistence, encourageaient la formation d’un climat de peur et de rejet des communautés musulmanes ». Pérez, un espagnol converti à l’islam, a ajouté :
« La vidéo qui circule sur Internet est alarmante et menace la coexistence et la paix sociale. C’est pourquoi nous avons décidé d’agir, afin de prouver que son contenu est constitutif d’un crime motivé par la haine ».
Les procureurs doivent désormais déterminer si Ortega Smith s’est rendu coupable d’un crime de haine tel qu’il est décrit à l’ article 510.1 du Code pénal, qui prévoit des peines de un à quatre ans d’emprisonnement pour les personnes coupables d’avoir « publiquement fomenté, encouragé ou incité, directement ou indirectement, haine, hostilité, discrimination ou violence à l’égard d’un groupe […] pour des motifs racistes, antisémites ou autres, associés à une idéologie, une religion ou des convictions ».
Ortega Smith s’est déclaré « ravi » d’avoir à expliquer aux procureurs que les termes « invasion islamiste » signifient « atteinte aux libertés, mise à bas du respect dû à la famille, à la vie, aux femmes et à la démocratie ». Si le procureur détermine qu’un crime présumé a été commis, « je n’aurais aucune peine à lui expliquer que l’Europe et l’Espagne font face à une tentative d’invasion islamiste à cause des Européens eux-mêmes et de leur politique erronée concernant les frontières nationales et leur absence de contrôle », a-t-il ajouté.
Vox, a été fondé en décembre 2013 pour lutter contre la dégénérescence du conservatisme espagnol. Ce parti enregistre une forte hausse dans les sondages sans doute parce qu’il comble le vide politique laissé à droite par la dérive à gauche du Parti populaire (PP) de centre-droit. Pour de nombreux électeurs espagnols, le PP a abandonné son rôle de porte-drapeau des valeurs conservatrices.
Stigmatisé comme un parti d’« extrême droite » par l’establishment politique et médiatique espagnol, Vox sort du paradigme traditionnel gauche-droite. Aux élections régionales de décembre 2018, Vox a été catapulté au Parlement andalou par des électeurs de tout le spectre politique : 45% de ceux qui ont voté pour Vox en 2018 avaient soutenu le PP en 2015 ; 15% étaient auparavant des électeurs du parti centriste Citoyens (Ciudadanos) ; et 15% provenaient des partis de centre gauche et d’extrême gauche.
Vox (qui signifie voix en latin) définit son projet politique comme socialement conservateur. Vox entend défendre les valeurs espagnoles traditionnelles qu’il estime être menacées par les migrations de masse, le multiculturalisme et la mondialisation. La profession de foi de Vox dédie le parti à la démocratie constitutionnelle, au capitalisme de marché et à la primauté du droit. En politique étrangère, Vox est pro-israélien, pro-américain et pro-OTAN. Les dirigeants de Vox ont appelé l’Espagne à doubler son budget militaire pour tenir son engagement au sein de l’alliance atlantique. En politique intérieure, la priorité de Vox est de réformer la constitution pour empêcher l’Espagne de se disloquer sous les coups du nationalisme basque et du séparatisme catalan.
L’audience croissante de Vox tient également à son mépris du politiquement correct. Le langage clair et les convictions des dirigeants de Vox tranchent dans le paysage de l’Espagne multiculturelle.
« Nous ne sommes ni un parti fasciste, ni l’extrême droite ; nous ne mangeons pas les enfants et n’appartenons à aucune sphère totalitaire » a récemment déclaré Ortega Smith dans l’émission de télévision Espejo Publico. « Nous sommes le seul parti à défendre la constitution et la démocratie [contre les séparatistes catalans] ».
Vox peut aussi être qualifié de « civilisationniste » selon le terme inventé par l’historien Daniel Pipes pour décrire les partis qui « chérissent la culture traditionnelle de l’Europe et de l’Occident et veulent la défendre contre les assauts des immigrants soutenus par la gauche ». Dans un essai intitulé « Les partis civilisationnistes d’Européens », Pipes écrit :
« Les partis civilisationnistes sont populistes, anti-immigration et anti-islamisation. Populiste signifie protester contre le système et réagir contre une élite qui ignore ou méprise vos préoccupations …
« Les partis civilisationnistes à la tête desquels on trouve la Ligue italienne, s’opposent à l’immigration et cherchent à contrôler, réduire voire même inverser le courant migratoire de ces dernières décennies, notamment l’immigration musulmane et africaine. Ces deux groupes d’immigrants ne font pas l’objet de préjugés (« islamophobie » »ou racisme), mais sont rangés dans la catégorie des étrangers les moins assimilables, en raison des problèmes qu’ils posent, par leur non-travail et leurs activités criminelles, sans parler de la crainte de les voir imposer leurs règles à l’Europe
« Enfin, les partis civilisationnistes s’opposent à l’islamisation. Plus les Européens se familiarisent avec la loi islamique (la charia), plus ils se focalisent sur les questions relatives aux femmes, comme le niqab et la burqa, la polygamie, le taharoush (les agressions sexuelles), et les mutilations génitales féminines. A cela s’ajoutent d’autres préoccupations liées à l’attitude des musulmans à l’égard des non-musulmans, notamment la christophobie et la judéophobie, la violence djihadiste et l’insistance à réclamer que l’islam jouisse d’un statut privilégié par rapport aux autres religions. »
Depuis sa création, Vox met en garde contre l’islamisation rampante. Ainsi, en décembre 2014, le président de Vox, Santiago Abascal, a critiqué la décision du gouvernement espagnol d’adopter une loi favorisant l’islam dans les écoles publiques espagnoles. Dans un essai intitulé « Cheval de Troie », Abascal a écrit que le gouvernement accordait un « privilège dangereux » à l’islam :
« L’Etat espagnol autorise la communauté musulmane à prêcher dans les écoles et à ériger Mahomet en modèle… Cette loi, selon les experts, a été rédigée dans son intégralité par les leaders de la communauté musulmane espagnole, sans que le gouvernement s’autorise un droit de regard. La loi surprend par son caractère résolument confessionnel et le prosélytisme de chacun de ses articles. Une stricte théocratie est ainsi mise en œuvre dissimulée en permanence derrière des appels à la tolérance. Il est bien connu que nos imams prononcent des prêches controversés à la limite de la légalité. Le manque de liberté, pour ne pas dire les persécutions, dont sont victimes les femmes et les chrétiens dans les pays islamiques contrastent avec la générosité dont ils profitent dans nos pays en termes de liberté, de démocratie et de réciprocité, autant de qualités qu’ils nient systématiquement ….
« Nous savons déjà qu’une partie du monde occidental est déterminée à se suicider et de nombreux gouvernements savent que, pour y parvenir, ils doivent détruire leurs propres fondements. Le magnifique mythe progressiste du multiculturalisme – qui s’incarne dans ce non-sens de l’Alliance des civilisations, ou dans de fausses notions de coexistence pacifique des « Trois cultures » dans al-Andalus – se nourrit d’abord du mépris de sa propre culture. Le meilleur allié de l’intolérance est le relativisme de ceux qui n’ont aucun principe.
« Aujourd’hui, nous affrontons deux fondamentalismes qui, comme chacun peut le voir, sont alliés : l’islamisme et la laïcité radicale. Tous les jours, ils se rapprochent davantage pour s’avérer en réalité être de plus en plus complémentaires. »
Quand des membres de la communauté musulmane ont accusé Abascal d’être « anti-démocratique », « islamophobe » et « réactionnaire », Abascal a répondu :
« Il est étrange que la Commission islamique d’Espagne m’accuse « d’entretenir une confusion permanente » entre la dimension politique de l’islam et sa dimension religieuse alors que le mélange du religieux et du politique est constitutif du monde musulman. Notre civilisation chrétienne a été construite sur la séparation du civil et du religieux et il importe de rappeler qu’il n’en va pas de même pour la vôtre…
« Bien sûr, tous les musulmans n’adhèrent pas aux formes extrêmes de l’intolérance islamiste et ne prônent pas le terrorisme ; mais l’échec du multiculturalisme n’en est pas moins patent dans toute l’Europe. Je réitère qu’il existe des civilisations meilleures que d’autres, et cette vision j’en suis sûr, vous la partagez. Et je le répète, placer toutes les civilisations au même niveau ne fait qu’ouvrir la voie à la barbarie.
« Enfin : vous affirmez que l’invasion est un « mythe » (je suppose que vous vous référez à l’année 711), preuve historique que vous interrogez au sens du révisionnisme historique le plus sombre. Nous les Espagnols, savons très bien que ce « mythe » est une réalité historique incontestable, à laquelle nous rendons grâce tant elle a contribué à la formation d’une profonde identité nationale forgée au cours des huit siècles de lutte qu’a duré la reconquête de la patrie de nos ancêtres. »
Dans une interview d’août 2017, quelques jours après les attentats djihadistes de Barcelone et de la ville voisine de Cambrils ou 14 personnes ont trouvé la mort et plus de 130 ont été blessées, Abascal a été sommé de dire si l’Espagne était en guerre. Il a répondu :
A : « Nous sommes dans une guerre mondiale. Ils ont déclaré la guerre. Ce n’est pas une guerre entre armées régulières. C’est une guerre différente et très différente des guerres que nous avons connues jusqu’à présent. C’est une guerre mondiale contre l’islam radical. »
Q : « L’Espagne est-elle coupable ? Les Espagnols sont-ils responsables ? Les Européens doivent-ils répondre de quelque chose ? Devons-nous demander pardon ? »
A : « Ceux qui doivent demander pardon sont les politiciens qui ne nous ont pas protégés. Ils sont coupables de cette invasion massive de l’islam, ils sont coupables de la faiblesse de nos frontières, ils auront à répondre de l’aide économique fournie aux migrants avec l’argent du contribuable espagnol. »
Q : « Sommes-nous responsables du sort de personnes qui ne voient pas d’autre option que de s’immoler ? »
A : « Sommes-nous responsables du désir qu’ils ont de nous tuer ? »
Q : « Un député du parti d’extrême gauche Podemos a déclaré que nous devions assumer nos responsabilités. »
A : « Nous ne sommes pas responsables. Mes enfants ne sont pas responsables. Je n’accepte pas que mes enfants aient à plier le genou devant la Mecque. Je n’accepte pas que mes filles soient obligées de porter le voile. S’ils aiment ces djihadistes, ils n’ont qu’à les inviter chez eux et forcer leurs filles à porter le voile. Ces politiciens n’ont pas le courage de défendre nos frontières et ils n’ont pas le courage de défendre les Espagnols. »
Q : « Et l’islamophobie ? »
A : « Le danger, c’est l’islamophilie. Je suis fatigué de cette préoccupation constante de l’islamophobie. Les musulmans ne font l’objet d’aucune persécution en Espagne. Je n’aime pas que les musulmans soient incapables de faire la distinction entre religion et politique. Je n’aime pas la façon dont ils traitent les femmes. Je n’aime pas leur concept de liberté. Mais alors pas du tout. Je me fais traiter d’islamophobe en tenant des propos comme ceux que je vous tiens. Je peux critiquer un communiste sans qu’on me traite de communistophobe. Si je critique les séparatistes, ils ne me traiteront pas de séparatistophobie. Mais si je critique un musulman parce que je n’aime pas sa vision du monde, il m’appelle islamophobe. Pourquoi ? »
A la radio, en novembre 2018, Abascal a commenté l’audience croissante de Vox :
« Je suis très conscient de la responsabilité qui est la nôtre. De plus en plus de gens nous font confiance. Ils ont le sentiment que les autres partis les ont laissé tomber. Nous touchons les gens qui tiennent à la maison les propos que nous tenons en public Les gens viennent à nos réunions, pas à cause de Vox, mais parce qu’ils sont inquiets pour leur pays et parce que nous n’avons pas honte de parler de l’Espagne.
« Vox n’a pas honte d’utiliser des mots tels que « Reconquête ». Notre succès tient en grande partie au fait que nous autorisons des mots qui semblaient interdits. D’un point de vue historique, la Reconquête n’a pas été une mauvaise chose. Au contraire, nous avons évité l’islamisation et nous vivons dans la liberté. »
De son côté, Ibrahim Miguel Ángel Pérez, l’homme qui a dénoncé Ortega Smith aux procureurs espagnols, voue sont énergie à faire emprisonner tous ceux qui, selon lui, « tiennent un discours de haine contre l’Islam ». Pérez a épousé une Marocaine avant de se convertir à l’islam et il est membre du parti d’extrême gauche Podemos. Il n’est pas peu fier d’avoir organisé la fermeture des comptes Facebook et Twitter de dizaines d’Espagnols critiques envers l’islam.
Un blogueur nommé « Elentir » a évoqué la signification qu’il convient d’accorder aux accusations de crimes de haine contre Ortega Smith :
« Pendant des années, la gauche a tenu un curieux double discours sur les questions religieuses : elle a promu la haine du christianisme, qu’elle jugeait rétrograde et macho, mais s’est montrée amicale avec l’islam.
« Avec une même parfaite aisance, la gauche accuse de « micro-machisme » quiconque complimente une femme, mais elle défend le voile islamique et n’ouvre pas la bouche contre les atroces discriminations infligées aux femmes dans les pays musulmans.
« La gauche qui fait tout ce qu’elle peut pour extirper notre héritage chrétien, trouve respectable les pays qui ont l’islam comme religion officielle et qui traitent en citoyens de seconde zone leurs minorités religieuses, ou les persécutent.
« Au nom de la liberté d’expression », la gauche autorise toutes les offenses gratuites contre les chrétiens, même les plus bestiales. Mais la plus légère critique de l’islam est dénoncée comme islamophobe.
« Vous noterez qu’Ortega a parlé d ‘ « islamiste », un adjectif utilisé pour désigner l’extrémisme islamique.
« Mais désormais, ils ne souhaitent plus seulement interdire la moindre critique de l’islam : ils ont entrepris de clore aussi le bec des opposants à la version la plus extrême de l’islam. Le 4 avril, de nombreux médias ont annoncé que le procureur enquêterait sur Ortega afin de vérifier si un tel « crime de haine » avait été commis.
« En d’autres termes, des fonds publics seront consacrés à déterminer si une personne a le droit d’avoir un avis sur l’islam.
« Sommes-nous toujours en Espagne ou en Iran ?
« Il était inévitable que tôt ou tard, des musulmans tentent d’importer en Espagne l’intolérance qui sévit dans la plupart des pays islamiques.
« Quand une association musulmane tente de censurer une critique de l’islamisme, la gauche politique et les médias sont plus silencieux qu’une tombe. Mais hier, un pas de plus a été franchi : les médias progressistes se sont déchaînés non contre l’association assignatrice, mais contre l’homme politique assigné.
« Chaque fois que l’Association des juristes chrétiens dénonce des actes de christianophobie, les médias de gauche les traitent de « catholiques- ultras ». Hier, aucun progressiste n’a utilisé le terme d’« islamique-ultra » pour décrire une organisation qui entreprend de réduire à néant le droit de critiquer l’islamisme.
« Les médias ont également laissé entendre que la simple ouverture d’une enquête pénale impliquait la culpabilité d’Ortega. Aucune présomption d’innocence, aucune liberté d’expression ni aucune tolérance. Dès qu’il est question d’islam, le relativisme de la gauche évolue d’un « tout peut être dit » à un très autoritaire « bouclez là ».
Le soutien populaire à Vox s’avère néanmoins plus élevé que jamais estime le le Centre de recherches sociologiques (Centro Investigaciones Sociológicas, CIS), un institut de recherche public espagnol. Un récent sondage a accordé à Vox 12% des voix lors des prochaines élections nationales qui auront lieu le 28 Avril. Vox disposerait alors de 29 à 37 sièges au Parlement, ce qui le positionnerait en faiseur de roi dans un gouvernement de coalition de centre-droit.
Soeren Kern est Senior Fellow du Gatestone Institute de New York.